L’Union européenne, le complot et le mensonge

Le livre de Philippe de Villiers a déjà fait couler beaucoup d’encre. Désormais, le problème n’est plus « l’islamophobie » de l’auteur, comme avec les «Mosquées de Roissy», mais son conspirationnisme.
Philippe de Villiers serait, en effet, adepte de la fameuse «théorie du complot», car il doute du récit convenu sur les origines de l’Union européenne et ses « Pères fondateurs ».
L’hystérie de la critique montre, à elle seule, que l’auteur a touché juste.

Mais, avant d’évoquer le fond du sujet, faisons dès maintenant litière de l’accusation de conspirationnisme.

On peut accuser Philippe de Villiers de conspirationnisme si ce qu’il dit est faux. Or, son livre compte plus de 100 pages d’annexes, références et documents.

S’il y a des erreurs ou si certains documents sont des faux, il ne devrait pas être difficile de le montrer. Nous attendons donc que les censeurs nous disent où l’information de Villiers se trouve prise en défaut.

De façon générale, l’accusation de «complotisme» n’a pas d’autre sens que de décrédi­biliser un adversaire poli­tique. Tout le monde croit à l’existence de complots. Sans quoi, d’ailleurs, l’histoire du monde serait incompréhensible. Croit-on que César soit tombé par mégarde sur un couteau ou bien une conjuration a-t-elle conduit Brutus à l’assassiner?

Mais l’oligarchie veut conserver une sorte de monopole sur le complotisme contemporain.

Ainsi dire que la campagne de Trump a été financée par la Russie, c’est bien, tandis que dire que Jean Monnet a été financé par les États-Unis, c’est mal!

La seule question qui vaille est donc celle de la vérité. Il était faux de dire qu’il y avait collusion entre la campagne de ­Trump et la Russie.

Est-il vrai que Jean Monnet ait été financé par les services américains?
Pour ma part, après lecture du livre de Villiers, je n’ai guère de doute sur ce point. Attaquer l’auteur est une façon de ne pas répondre à ses arguments.

Pourtant, la campagne européenne qui s’ouvre sera une excellente occasion de rouvrir le dossier.

Si Philippe de Villiers a raison, il est mensonger de parler d’Europe puissance comme le font les euro-béats. Il est aussi très contestable que l’Union européenne ait apporté la paix, comme le répète en mantra M. Macron (elle n’est pas mère, mais fille de la paix).

Oui, l’UE repose sur un mensonge. Elle est née, non de l’enthousiasme des peuples désireux de faire la paix par la destruction des nations, mais de la volonté d’un petit nombre de détruire les nations pour créer un grand marché sans identité. Or cette création pourrait bien mener à la guerre. Le vide que les «élites» européistes ont délibérément créé est, en effet, un appel à l’invasion et au nihilisme, deux graves menaces pour la paix civile et la paix entre les nations.

Le réveil des peuples européens est le meilleur moyen de sauver l’Europe.

À ce propos, j’étais ce week-end à un congrès conservateur à Vérone où des ministres hongrois et italiens s’exprimaient clairement, avec talent, et ce bon sens qui manque si cruellement à «nos» dirigeants. La haine des soixante-huitards n’avait d’égale que l’enthousiasme des foules. On voit clairement que l’avenir n’est pas aux lobbies décadents si présents à Bruxelles, mais à une Europe du bon sens, respectueuse des peuples et des identités.

L’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro au Brésil est au cœur d’un changement majeur dans toute l’Amérique latine.

En Europe, Trump ne cesse d’appuyer les dirigeants «populistes» d’Europe centrale contre les orientations anti-démocratiques et islamophiles de l’Union européenne. La perspective d’une Europe des nations souveraines reprend forme et consistance.

L’ère Trump est en son aurore. La presse britannique le dit explicitement. Mais ne comptez pas sur la presse française pour vous le dire elle aussi!

 

 

Guillaume de Thieulloy – Les 4 vérités

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