« La destruction, le désordre et le chaos créatif, voilà le programme des libertaires mondialisés »  

Adrien Perez, 26 ans, a été tué à la sortie d’une boîte de nuit, vraisemblablement par deux frères, Younes et Yanis El Habib.

Xavier Raufer réagit pour Boulevard Voltaire à cet homicide qui, par-delà le drame individuel, pose la question d’une information biaisée par l’idéologie mondialiste.

Encore un meurtre à Grenoble. Cette fois-ci, la victime, Adrien Perez, est un jeune homme de 26 ans, poignardé dans les parties vitales en sortie de boîte de nuit. S’agit-il d’un fait divers de plus ?

Tout d’abord, le criminologue doit avoir un langage limpide. Par conséquent, appelons les choses par leur nom. Pour l’instant il s’agit d’un homicide. On ne sait pas encore s’il s’agit d’un meurtre ou d’un assassinat, c’est-à-dire si l’acte était prémédité ou pas.
Le journal a donné deux prénoms : Younes et Yanis. Ils seraient coupables, mais vous savez que, jusqu’au procès, ils sont présumés innocents jusqu’à ce que la sentence ait été rendue. Mais il y a, ici, une forte présomption sur ces deux personnes.
On imagine la famille de ce pauvre malheureux effondrée. On voit son fils partir en boîte de nuit et on vous le rend sous forme de cadavre. C’est absolument affreux. Et là, c’est le père de famille qui parle.
Au-delà de ce cas précis, cette affaire pose un certain nombre de questions plus larges. Nous vivons dans une époque où la transparence s’impose à tous et sur tout. Tout le monde a le droit d’être informé de tout, à tout prix, et le plus rapidement possible. C’est vrai, sauf dans un domaine, sur lequel nous n’avons aucune information depuis fort longtemps, voire des décennies : qui tue qui dans notre pays ?
Il y a, dans notre pays, entre 700 et 800 homicides par an. On y retrouve des crimes passionnels, le mari qui rentre chez lui, retrouve son épouse en galante compagnie et sort le fusil de chasse. Il y a également des règlements de comptes entre malfaiteurs, ou entres bandes, pour la conquête de territoires criminels où on vend de la drogue et autres. Dans ces 800 homicides en France métropolitaine, on pourrait nous donner un tableau simple sur la typologie des auteurs. Il ne se passe pas un homicide en France sans qu’une enquête soit menée et un juge saisi. Ces informations sont connues. L’INSEE a des informations très complètes sur la nationalité des gens et de leurs parents. Nous pourrions donc avoir un tableau simple décrivant qui sont les victimes et les auteurs. En somme, qui tue qui en France.

Pourquoi, dans le cas d’Adama Traoré, de nombreux politiques réagissent, alors que dans le cas d’Adrien Perez, seule une poignée de politiques très marqués à droite réagissent ?

C’est simple. La classe politique constitue, avec les médias dominants, un ensemble qu’on appelle l’infosphère. C’est l’ensemble des personnes qui ont le pouvoir de parler et de ceux qui ont le pouvoir de les faire parler. Ce système a été très bien décrit par le sociologue Michel Maffesoli. L’infosphère est gagnée par une vision idéologique de la mondialisation. La mondialisation doit, par nature, être parfaitement heureuse, désirable et hautement souhaitable. Toute information émanant du terrain tendant à montrer que cette mondialisation n’est pas souhaitable et désirable est censurée, cachée le plus possible, et disparaît de l’information le plus vite possible.
Je vous rappelle qu’il y a quelques mois, dans une ville italienne, à Turin je crois, s’est tenue la réunion des hyperstructures des pouvoirs mondialistes connus sous le nom de groupe de Bilderberg. Une journaliste du très courageux journal britannique, le Daily Mail, s’est infiltrée dans l’hôtel qui accueillait cette réunion. L’hôtel était gardé par un luxe de police et d’armée, c’était Fort Knox. Malgré tout, elle a réussi à se faire embaucher comme serveuse. Elle a réussi à récupérer le programme de cette conférence. Il n’y avait pas un mot, là-dedans, sur la sécurité de l’Amérique ou de l’Europe. Ils s’en foutent. La destruction, le désordre et le chaos créatif, voilà le programme des libertaires mondialisés. Voilà ce qu’ils veulent.

 

Boulevard Voltaire

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