Commerce extérieur : Hollande tergiverse

Entendu ce matin sur BFM, une information qui en dit long sur le caractère de François Hollande, ou plutôt sur son absence. La source est Christian Saint-Etienne, qui n’est certes pas un proche de la clique rose-rouge au pouvoir, mais qui est suffisamment bien informé pour être crédible.

Stéphane Soumier l’interroge à peu près ainsi (je cite de mémoire): “Vous nous exposez des enjeux très forts, mais ne trouvez-vous pas bizarre que le débat qui agite le microcosme, c’est de savoir si le Commerce extérieur doit aller à Bercy ou au Quai d’Orsay ?”

Réponse de Christophe Saint-Etienne : “Ce n’est pas du tout un enjeu mineur, car c’est le ministre du Commerce extérieur qui négociera la position de la France avec la commission EU, qui elle même négociera l’accord de commerce transatlantique. Or, Hollande est pour, et Montebourg est contre, donc Hollande veut dessaisir Montebourg, au bénéfice de Fabius, qui est pour”.

Acquiescement de Stéphane Soumier, mais qui rate la conclusion la plus incroyable de cet échange : Hollande se sent tellement faible vis-à-vis du PS qu’il n’ose pas ne pas nommer au ministère des Finances, excusez du peu, un ministre avec qui il a un désaccord de fond sur une question que l’on peut considérer comme essentielle, à savoir l’ouverture de la France et de l’Europe au commerce mondial. Il n’est même pas fichu de nommer à Bercy quelqu’un avec qui il serait en phase ! Alors, je me demande : mais qui est le vrai patron de ce foutoir que l’on appelle “le gouvernement de la France” ?

Source : Vincent Benard

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5 Comments

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  • Smarties , 5 avril 2014 @ 19 h 52 min

    L’accord de commerce transatlantique nous est présenté comme un progrès libéral.

    Tout comme la constitution européenne nous était vendue comme un progrès libéral.

    Mais à y regarder de plus près, cet accord de commerce transatlantique, loin de concerner le libre échange, concerne en réalité l’instauration en Europe des normes industrielles, scientifiques et techniques qui existent aux USA.

    Le but est multiple, sur la santé (OGM, géoingénierie etc.), sur le big data (normes des serveurs informatiques pour héberger les données européennes aux USA etc.), sur les normes sanitaires en agriculture au moins disant etc.

    En fait, pour faire le libre échange il n’y a pas besoin d’accord.

    Il suffirait à la France d’affirmer qu’il n’existe aucune taxe douanière avec aucun pays, sauf pour les pays ou les marchandises qui ne satisfont pas à nos propres normes ou à notre propre géopolitique.

    Cet accord de commerce transatlantique est donc avec la constitution européenne, un pas de plus vers le collectivisme d’un certain nouvel ordre mondial.

    Les médias et les journalistes de plateaux TV, par ignorance ou complicité, comme pour la constitution européenne nous font croire que le libre échange est en jeu, alors qu’il ne l’est pas.

    Il est ici question de normes, pas du libre échange.

    Il est question de conditionner au libre échange, l’obligation de normes.

  • Boutté , 6 avril 2014 @ 8 h 44 min

    Ministre des Echecs Extérieurs , ça manquait , ce titre, à Fafa .

  • passim , 6 avril 2014 @ 15 h 04 min

    L’économie, les exportations, les socialos s’en foutent.
    Ce qui les motive, c’est de garder leur place, et de faire plaisir aux copains les plus influents.

  • Pesneau , 6 avril 2014 @ 17 h 20 min

    De toute façon, que pouvons-nous attendre de ces guignols? D’ailleurs, leur fin est prche. On s’en fiche.

  • PLC , 6 avril 2014 @ 17 h 52 min

    On notera tout de même avec intérêt, accord de commerce transatlantique ou pas, que l’Allemagne n’a pas de ministre du Commerce Extérieur…

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