Exclusif : le sénateur Jean-Pierre Michel demande à François Hollande d’empêcher l’Ouganda de voter une loi réprimant le militantisme LGBT

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  • Dōseikekkon , 7 juillet 2013 @ 3 h 18 min

    D. Merlin : « Je ne sais si le projet de loi ougandais est excessif »
    Tiens, enfin quelqu’un qui commence à penser que l’on pourrait suggérer l’éventualité d’envisager de se poser la question…

    Pour info : l’Ouganda est un pays qui punit déjà les relations homosexuelles (entre personnes adultes consentantes) de la *prison à vie*.

    Comme, d’ailleurs, la zoophilie et la sodomie (H ou F) :
    “Unnatural offences.
    Any person who
    (a) has carnal knowledge of any person
    against the order of nature;
    (b) has carnal knowledge of an animal; or
    (c) permits a male person to have
    carnal knowledge of him or her
    against the order of nature,
    commits an offence and is liable to imprisonment for life.”
    (art. 145 du Code pénal ougandais).

    Le projet dont il est question consiste à y rajouter… la peine de mort.
    Avant JP Michel, il a été abondamment dénoncé par de nombreux officiels étrangers, y compris le Vatican.

    (Au passage : ce projet est porté par un parlementaire ougandais nommé David Bahati, membre d’une puissante organisation chrétienne nommée “The Family” ou “The Fellowship” et qui est à l’origine de sa conception.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Famille_(Association) )

  • Denis Merlin , 7 juillet 2013 @ 4 h 36 min

    C’est l’occasion de dire que, contrairement à ce qui est prétendu faussement, la France n’a jamais incriminé les relations homosexuelles en tant que telle et que monsieur Badinter n’a pas aboli cette disposition de loi qui n’existait pas (comme d’habitude, la doxa confond).

    Monsieur Michel en revanche considère la loi comme un “rapport de forces”, il ne peut donc invoquer les droits de l’homme sincèrement. Il se peut que dans sa rage anti-mariage et anti-liberté, il utilise une situation effectivement injuste pour mieux faire passer sa “loi” récente. C’est une vieille ruse : on mêle du vrai au faux pour faire passer le faux mais on se moque du vrai. Donc en écrivant sur l’Ouganda, il pense en réalité à la situation en France. En écrivant sur l’Ouganda, il pose en défenseur universel des droits de l’homme dont le militantisme en faveur de la “loi” “progressiste” en France n’est qu’une application particulière.

    C’est un peu (toutes proportions gardées) l’URSS de Staline louant la Déclaration universelle des droits de l’homme en siégeant à l’ONU…

  • Bernard , 7 juillet 2013 @ 9 h 55 min

    J’oubliais de vous indiquer…une étonnante vidéo. http://youtu.be/RWcVguB0GaY
    SI vous remplacez Angleterre par France, vous constatez que le problème est identique
    Mais que les Anglais ne sont pas « conditionnés » comme certains… Alors ?

  • midship , 7 juillet 2013 @ 18 h 43 min

    Mail envoyé au sénateur ce soir :
    Monsieur le sénateur,

    A la lecture de votre lettre adressée au président de la république concernant la politique ougandaise en matière d’homosexualité, je souhaite vous dire combien je suis indigné.

    MELEZ-VOUS DE CE QUI VOUS REGARDE, BON SANG!!

    Au temps de l’empire français, des hommes de gauche bien-pensants de votre espèce vantaient les mérites de la colonisation, censée apporter à ces “pauvres nègres”, la grandeur d’âme des Lumières…
    Cela vous dérangerait-il qu’aujourd’hui, les Africains sachent penser par eux-mêmes? Qu’ils en aient assez que des Européens déviants leur imposent leurs normes contre-nature?

    Le sort des pédés ougandais est sans doute un sujet de haute inquiétude dans vos cercles de réflexion, pour ne pas dire dans vos loges… Et je ne doute pas que d’autres causes iniques le remplaceront bientôt.
    Mais de grâce, laissez les ougandais décider de ce qui est bon pour eux et qui d’ailleurs ne nous ferait pas de mal en France.

    Veuillez recevoir mes salutations indignées.

  • Dōseikekkon , 8 juillet 2013 @ 8 h 49 min

    • Sur la question de l’incrimination des relations homosexuelles, celle-ci fut abandonnée en 1791.
    C’est le 6 août 1942 qu’une distinction est réintroduite dans le Code civil : l’âge de majorité sexuelle (13 ans depuis 1863) est porté à 21 ans *uniquement* pour les relations homosexuelles ; c’est cette discrimination qui sera abolie par R. Badinter en 1982.
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000691992
    L’alinéa supprimé disposait que :
    « Sans préjudice des peines plus
    graves prévues par les alinéas qui
    précèdent ou par les articles 332 et
    333 du présent code, sera puni d’un
    emprisonnement de six mois à trois
    ans et d’une amende de 60 F à
    15 000 F quiconque aura commis un
    acte impudique ou contre nature avec
    un individu de son sexe mineur de
    vingt et un ans. »

    • Sur la fameuse phrase de JP Michel, si souvent citée – mais jamais dans son contexte – il faut préciser qu’elle se produit après la longue et filandreuse (~ 21 min) déclaration du prof de philo (anti-loi Taubira) Thibault Collin, visant à prouver que la définition du mariage doit procéder de principes supérieurs à la volonté du législateur (et donc à la volonté du peuple, si l’on veut bien admettre que celui-là émane de celle-ci).

    Par exemple T. Collin déclarait ceci :
    « Sur quels critères va-t-il
    [le législateur] se tourner pour
    discerner où fixer la limite ?
    Si tout référent antérieur a été
    congédié comme non-démocratique,
    parce que n’étant pas construit par
    les hommes eux-mêmes (cf. la
    citation d’Éric Fassin) mais ayant
    un statut de norme sacrée, que
    rete-t-il à la raison à considérer,
    pour déterminer ce qui est juste ?
    Rien.
    Est juste ce que la volonté du
    législateur décide de déclarer juste.
    Est juste toute revendication
    présentée au titre de l’égalité,
    indépendamment d’un examen du
    contenu concerné. »

    http://www.dailymotion.com/video/xxnmhc_mariagegay-audition-de-thibault-collin-au-senat_news

    La réponse de JPM (« Ce qui est juste, c’est ce que dit la loi. Et celle-ci ne se réfère pas à un ordre naturel, elle se réfère à un rapport de forces à un moment donné. Point final. ») n’est donc pas très surprenante.
    D’ailleurs, le Conseil constitutionnel ne disait pas autre chose en février 2012, pour qui c’est l’expression de la volonté générale qui conduit à énoncer des règles et des normes :

    « Considérant que, d’une part, aux
    termes de l’article 6 de la
    Déclaration de 1789 : “La loi est
    l’expression de la volonté
    générale…” ; qu’il résulte de cet
    article comme de l’ensemble des
    autres normes de valeur
    constitutionnelle relatives à
    l’objet de la loi que, sous réserve
    de dispositions particulières
    prévues par la Constitution, la loi
    a pour vocation d’énoncer des règles
    et doit par suite être revêtue d’une
    portée normative ; »

    http://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2012/2012-647-dc/decision-n-2012-647-dc-du-28-fevrier-2012.104949.html
    (Le CC y déclarait contraire à la Constitution la loi visant à réprimer la contestation des génocides.)

  • Denis Merlin , 8 juillet 2013 @ 11 h 02 min

    Vous écrivez “code civil”, vous avez dû vouloir écrire “code pénal”.

    Ce ne sont donc pas les relations sexuelles homosexuelles qui étaient incriminées (pendant une période d’ailleurs bréve d’environ 30 ans), mais les relations sexuelles avec un mineur. Donc quand on prétend que monsieur Badinter a fait abolir une loi qui interdisait les relations homosexuelles, on ment.

    Je n’ai pas le temps de vérifier, mais je crois bien que c’est le général de Gaulle qui institué ou au moins validé ce texte de loi.

    D’autre part, ce n’est pas en 1791 que les relations homosexuelles ne furent plus poursuivies parce qu’elles ne l’étaient pas avant. Aucune ordonnance d’Ancien Régime n’incriminait les relations homosexuelles.

    Le fait que les magistrats et le législateur soient positivistes ou marxistes (ce qui est la même chose au plan des résultats) et ne reconnaissent en conséquence aucun droit de l’homme est en contradiction avec l’ordre public international et national.

    Monsieur Michel regrette sans doute de s’être malencontreusement découvert en répondant à l’exposé parfaitement clair et profond de monsieur Thibault Collin, mais sa déclaration est cohérente avec le marxisme (elle est d’ailleurs aussi cohérente avec la doctrine des autorités législatives et judiciaires françaises du moment). Au lieu de tenter de dissimuler son opinion (qui est celle de la plupart des intervenants), il devrait en changer !

    Il est paradoxal, que des rationalistes en viennent à récuser la raison dans le domaine de la loi humaine.

    L’homme est un animal raisonnable, c’est ce que présuppose nécessairement la Déclaration universelle des droits de l’homme contre les marxistes et les positivistes.

  • Tonio , 8 juillet 2013 @ 18 h 34 min

    Et même s’ils les bafouent, mais qu’ils sont assez costauds ( la Chine) ou assez rogneux ( Viet-Nam) pour qu’on ne leur marche pas dessus, ils sont libres de pratiquer les droits de l’Homme (..et de l’homo) selon leurs coutumes nationales; ce n’est pas le Comité onusien des droits qui leur fera les gros yeux, à eux..

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