Russie : deux pêcheurs soupçonnés de cannibalisme

République de Sakha (Russie). Deux pêcheurs disparus depuis le 8 août dans la taïga sibérienne de Yakoutie sont soupçonnés d’avoir tué et mangé deux de leurs amis pour survivre par des températures atteignant les -30° Celsius, indique The Siberian Times.

Alexander Abdullaev, 37 ans, et Alexei Gradulenko, 35 ans, ont été sauvés par hélicoptère grâce aux ministère russe des Urgences après avoir disparu au cours de ce qui devait être un voyage de deux ou trois semaines dans la région de l’Amour. Ils auraient été piégés par des inondations qui auraient causé la perte de leur jeep UAZ. C’est la sœur d’Alexander Abdullaev qui a donné l’alerte en novembre. Pourquoi si tard ? « La taïga, c’est son élément, il peut y vivre pendant un mois ou deux. Et puis, il n’était pas seul. Il était avec des amis”, a-t-elle expliqué.

Les recherche ont commencé le 23 et il a fallu une semaine pour les localiser. Extrêmement faibles à cause de la faim et du froid, les deux survivants nient avoir tué Viktor Komarov, 47 ans, et Andrei Kurochkin, 44 ans, assurant les avoir laissés dans la maison d’un chercheur d’or abandonnée tandis qu’eux partaient chercher de l’aide.

La police a trouvé les restes d’un de leurs amis, son corps coupé en morceaux. Tout laisse penser qu’il est décédé d’une mort violente et qu’il a été en partie mangé. Une veste tâchée de sang a également été rapportée, ainsi qu’un pieu de bois qui aurait pu servir à le tuer. Le corps du quatrième individu n’a pas été retrouvé.

Peu après leur sauvetage, les deux survivants se sont échappés de l’hôpital et ont à nouveau disparu après avoir été interrogés par la police, rapporte Pravda.ru.

Crédit photo : The Siberian Times.

Related Articles

6 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Gisèle , 5 décembre 2012 @ 13 h 12 min

    Dans certaines conditions extrêmes , les humains deviennent des animaux n’obéissant qu’à leur instinct de survie .
    Le cannibalisme existe aussi sous des formes beaucoup plus sournoises chez nous .

  • Goupille , 5 décembre 2012 @ 14 h 24 min

    “Il était un petit navireuh…
    On tiraza la courte-paille
    pour savoir qui qui qui serait mangé”

    Chanson de nourrice. Alors…
    Dieu jugera, et accordera les circonstances atténuantes d’une éducation matérialiste soviétique déshumanisante. Peut-être.

  • Marc Desliens , 6 décembre 2012 @ 11 h 22 min

    Souvenez vous de ces rugbymen chiliens ayant survécu en mangeant la chair de leurs compagnons morts, après le crash de l’avion qui les ramenait d’Argentine sur une montagne des Andes !
    Jamais je n’ai pensé un seul instant blâmer leur attitude.

  • brennou , 6 décembre 2012 @ 12 h 23 min

    L’Église, non plus, leurs compagnons étant morts naturellement et la nécessité commandant… terriblement !

  • marie-france , 6 décembre 2012 @ 16 h 51 min

    c’est bien triste ,mais c’est “humain”!!je ne les juge pas,q’aurai-je fais à leur place??

  • BUREAU , 6 décembre 2012 @ 16 h 52 min

    Bonjour,

    Moi, je ne les blâme pas non plus. Pour en arriver là, ils devaient avoir vraiment faim. Je pense qu’ils ont assez de remords comme ça.
    Cordialement

Comments are closed.