Comment mettre fin à une grève ? Ronald Reagan avait la solution !

Le récit est signé France Info. De quoi donner des idées à Emmanuel Macron :

“Retour le 4 aout 1981 aux Etats-Unis où des millions d’Américains n’ont pas pu prendre leur avion…

Plus de la moitié du trafic aérien est touché par cette grève des contrôleurs. Environ 13.000 des 15.000 membres du syndicat des contrôleurs respectent pour l’instant cet arrêt de travail

Cette grève a été déclenchée la veille, le 3 août à l’instigation du syndicat des contrôleurs aériens, le PATCO qui réclame après des semaines de négociations des hausses de salaires et la semaine de 32 heures.

En poste depuis 6 mois seulement, Ronald Reagan qui s’est présenté aux Américains comme un adversaire résolu de l’Etat (souvenez-vous de son: “Government is not the solution to our problem; government is the problem”) n’a pas l’intention de se laisser faire. Il n’est pas question qu’il cède face à ce syndicat, d’autant qu’il leur a déjà accordé des hausses de salaires.

Considérant cette grève comme illégale, depuis la Maison Blanche, le président républicain surprend tout le monde par une annonce qui ferait bondir ceux qui réclament un dialogue social :

“Permettez-moi de lire le serment solennel pris par chacun de ces employés quand ils ont accepté leur emploi : “Je ne participe pas à une grève contre le gouvernement des États-Unis ou tout organisme de celui-ci, et je n’y participerai pas tant que je suis employé du gouvernement des États-Unis ou d’une de ses agences.” C’est pour cette raison que je dois dire à ceux qui ne se sont pas présentés au travail ce matin qu’ils violent la loi de la loi et s’ils ne se présentent pas au travail dans les 48 heures, ils auront perdu leur emploi et leurs contrats seront résiliés.”

En ressortant une loi oubliée de 1955 interdisant aux syndicats dits gouvernementaux de faire grève, Reagan s’autorise à briser définitivement la grève et à décourager les futurs mouvements. Le syndicat croit à un bluff du président, mais l’inimaginable se produit. Ce sont précisément 11.359 salariés qui sont licenciés, remplacés immédiatement par des militaires le temps de former de nouveaux contrôleurs aériens, plus dociles ceux-ci.”

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5 Comments

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  • Rorol , 6 avril 2018 @ 18 h 26 min

    quest-ce qu’on attend pour en faire autant ?

  • Tonio , 6 avril 2018 @ 21 h 31 min

    N’attendons pas de réponse miracle, même légale, Macron n’est pas un Reagan français .. bien loin de l’atteindre.

  • Michel ADRIAENSEN , 7 avril 2018 @ 1 h 11 min

    R,Reagan,D.Trump,V.Poutine…..voilà ce qu’il nous manque en Europe.
    Quand une vraie pointure politique viendra t-elle donner un grand coup de pied au cul de tous ces incapables ?

  • a.montcalm , 7 avril 2018 @ 8 h 10 min

    Espérons que Macron tiendra bon jusqu’au bout, sinon il sera aussi nul que ses prédécesseurs!
    Les avantages de certaines professions commencent à être vraiment pesantes…imaginez que chaque hôpital offre gratuitement et à longueur d’année deux ou trois chambres individuelles (ou le forfait hospitalier) au personnel soignant et à la famille proche!

  • hermeneias , 7 avril 2018 @ 10 h 25 min

    Vous avez Mac(r)on ! C’est encore mieux non ?
    Un jeune banquier fringant et frétillant qui ne connait que les colonnes de chiffres et bilans comptables . Réjouissez vous les “libéraux”-jacobins autrement dit , outre-Atlantique , “liberal-fascists” issus de l’union monstrueuse du libéralisme sans entrave et d’un étatisme tyrannique ( jacobino-bolchevique ) .

    Cette grève a le mérite d’emm-bêter cette clique au pouvoir bien propre sur elle

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