Excellent résumé du sommet des 12 têtes de liste aux européennes (Vidéo)

Lors du débat sur les Européennes sur France 2, Thomas Sotto a essayé d’éviter la cacophonie entre les 12 candidats. Pendant plus de 3h, le journaliste a enchaîné les punchlines pour tenter de canaliser la discussion animée et faire en sorte que les discours soient audibles…

 

 

 

 

Pif Gadget s’invite au débat des européennes

On nous a donc refait le coup de l’objet à apporter. En quelque sorte, une adaptation à la politique de Pif Gadget ou du cadeau Bonux. Comme en 2017, lors de la campagne présidentielle, dans l’émission de France 2 « 15 minutes pour convaincre ». Avec ce bric-à-brac, la chaîne publique va bientôt pouvoir monter un musée ou organiser un vide-greniers. Cela dit, comme on dit, un dessin vaut bien mieux qu’un long discours. C’est un peu le même principe avec l’objet que l’on apporte.

Jeudi soir, donc, premier débat pour les élections européennes avec douze têtes de liste. Signalons qu’il manquait Jean Lassalle. C’est dommage, cela aurait donné un peu de relief pyrénéen à cette soirée. Peut-être serait-il venu avec une sonnaille, cette cloche qu’on attache au cou des vaches dans les montagnes de Béarn, histoire de réveiller son monde. Et donc, comme on leur a demandé, ils sont tous venus avec leur objet. On imagine la prise de tête dans le staff de campagne pour trouver le truc qui va frapper l’imagination de tous ces téléspectateurs qui ne sont pas allés voir ailleurs. Tiens, Nathalie, j’te propose un truc. L’Europe, c’est fun, c’est sexy. Oui, et alors ? Un petit canard de bain jaune, qu’est-ce que tu en penses ? À défaut de faire vibrer les foules. Finalement, pour pimenter la soirée, Mme Loiseau est venue d’Espelette. Paraît-il pour symboliser l’Europe qui protège. On n’a pas dû lui parler de la spécialité turque qui, l’an passé, a inondé nos marchés : les cerises au pesticide diméthoate, que l’on interdit à nos arboriculteurs français…

Bon, je ne sais pas si je vais faire les onze autres, mais comment ne pas évoquer le gilet de sauvetage de Benoît Hamon. J’ai cru que c’était celui qu’il a enfilé en quittant le Parti socialiste avant le naufrage que l’on sait. Mais non, c’était pour évoquer ces migrants à qui l’Europe n’aurait pas tendu la main en Méditerranée. Sans transition, le candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, comme Nathalie Loiseau, est passé par la cuisine avant de venir à l’émission et a emprunté une passoire à sa maman, histoire de rappeler ce que sont les frontières de l’Union européenne. François-Xavier Bellamy, plus intello, est venu avec un livre sous le bras : l’Iliade et l’Odyssée. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage au pays des Républicains. Comme Ulysse, qui ne savait pas dans quoi il s’embarquait, ou bien clin d’œil à François Fillon par Penelope interposée ? Jean-Christophe Lagarde, tête de liste UDI, et Raphaël Glucksmann pour la liste plus ou moins socialiste, ont apporté leurs pierres à l’édifice, tirées du mur de Berlin. Avec tous ces morceaux du mur de Berlin qui se baladent dans le monde, on devrait bientôt pouvoir le reconstruire trois fois ! J’arrête là l’inventaire à la Prévert de cette soirée politique.

Une idée, pour le prochain débat : au lieu de demander aux candidats de venir avec leur petit objet perso, pourquoi ne pas leur proposer d’apporter un cadeau à offrir à l’un de leurs adversaires. Les journalistes tireraient au sort en direct le bénéficiaire de chaque présent. Mieux : pour l’occasion, Jean-Pierre Foucault pourrait être rappelé de sa semi-retraite pour animer l’émission. Le petit caillou du mur de Jean-Christophe Lagarde dans la chaussure de Nathalie Loiseau ou celle de François-Xavier Bellamy, la baguette de pain de Florian Philippot pour le quatre-heures du jeune Bardella, très prometteur, qui n’a pas fini sa croissance et piquera bien un peu de miel dans le pot bio offert par Yannick Jadot, etc. La soirée pourrait être rigolote.

Georges Michel – Boulevard Voltaire

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