Usurpations d’identité : mode d’emploi / Multipliées par 2 en 1 an !

Par Isabel Orpy

Vous marier sous un faux patronyme ?

Faire payer vos PV à un autre ?

Contracter un prêt au nom d’un tiers ?

Quelle que soit votre envie du moment, subtiliser l’identité d’un(e) autre est relativement facile. Il vous suffit de connaître son nom, sa date et son lieu de naissance, parfois sa filiation.

Pour récupérer des infos…

Farfouillez dans ses poubelles. S’il a jeté sans discernement, sans les réduire en confetti, sans en éparpiller les miettes dans diverses corbeilles, relevés bancaires, attestations de sécu et autres documents administratifs… tant pis pour lui !

Moins salissant.

La farfouille des boîtes aux lettres et dossiers traînant chez un commerçant ou un prestataire de services, sans oublier les étourdis qui déménagent, ne faisant pas attentivement suivre (épier) leur courrier, seuils de portes ou boites aux lettres seront alors vos précieux alliés…

(Très pratiquée aussi, l’usurpation d’identité de défunts…)

Avec de ce début d’identité…

Vous pouvez donc retrouver nombreux autres renseignements fort utiles : téléphone, adresse, numéro de sécu, extrait d’acte de naissance… et ainsi, vous bricoler une identité complète.

Reste à faire une déclaration de perte de documents pour obtenir une nouvelle carte d’identité, que vous ferez vivre en ouvrant un compte bancaire, en demandant une carte Flac ou Arty…

Le piratage informatique ?

Curieusement, il est encore peu utilisé pour récupérer des informations identitaires. Avec les imprudents ayant accepté que leurs données personnelles figurent dans le fichier informatisé d’une entreprise ou envoyant des documents d’identité sur le net, on peut toujours s’arranger…

L’horreur !

Prouver que l’on est victime d’un homonyme ou d’un usurpateur est plus que très difficile.

L’usurpation fait chaque année 213 000 victimes, l’écart entre la criminalité identitaire repérée et le nombre de délits impunis ou inconnus est de 1 à 29, alors qu’il est de 1 à 4 pour la criminalité en général…

Toutefois, si on vous pique et que votre victime dépose plainte auprès de la police ou de la gendarmerie voire écrit au procureur de la République ou fait saisir le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile, vous serez très mal.

Depuis la Loppsi de 2011, vous risquez deux ans de prison et 20 000 euros d’amende.

 

Toutefois, si vous en avez vraiment envie…

 

 

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