Dénaturation du mariage : Le Nouvel Obs a reçu de nombreux courriers mécontents

Dans son numéro du 31 janvier, Le Nouvel Obs confie avoir reçu “une avalanche de lettres” exprimant “une franche hostilité” à la dénaturation du mariage et au droit à l’enfant en faveur desquels l’hebdomadaire a ouvertement pris position. “Beaucoup de courriels émanent d’abonnés” ou de “lecteurs réguliers” qui ont “parfois” voté Hollande et qui disent se sentir “méprisés” suite aux difficultés rencontrées par les organisateurs de la Manif pour Tous pour être reçus par le Président de la République, précise Le Nouvel Obs. Même à gauche, le “mariage” homo ne fait donc pas l’unanimité…

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31 Comments

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  • FIFRE Jean-Jacques , 7 février 2013 @ 11 h 59 min

    Cette histoire de “fous” dépasse très largement, on l’a vu, les clivages politiques en ce qu elle touche au fondement même de la société des êtres humains. Elle divise d autant plus que la façon dont le problème est posé est incorrecte, illégitime et malhonnête.
    Il est probable que la question concernant le mariage pour tous entrainerait une opposition massive si le problème était correctement posé à la grande masse des gens. Il est bien évident que si l on demande ex abrupto seriez-vous prêt à commettre une injustice en refusant l égalité de tous dans la possibilité de se marier, la majorité va répondre non.
    Mais comme beaucoup s époumonnent à le répéter, le mariage pour tous n a rien à voir avec une inégalité quelqconque chacun est libre de se marier ou non encore faut-il que cela se fasse dans les conditions qui permettent la réalisation de ce pour quoi il est fait à savoir la perpétuation de lespèce et la réalisation de la stabilité sociale..
    Par ailleurs, il est à croire que la majorité serait contre ce projet si on leur disait la vérité, à savoir qu il est certain que la modification aura des répercussions sur tous et sur la filiation et sur les risque de dénaturation de la personne humaine.

  • Goupille , 7 février 2013 @ 12 h 57 min

    Le Nouvel Obs, c’est la gauche tranquille, à la papa, embourgeoisée, catho de gauche, les profs, les cadres, tout ce qui guérit ses maux de conscience en souscrivant un abonnement à un journal bien-pensant..
    Cette revendication débile de l’ultra-gauche nihiliste et des lecteurs des Inrocks et de Têtu ne leur ressemble pas.

    N’en déplaise à Bergé.

  • Franz , 7 février 2013 @ 13 h 26 min

    Une supercherie linguistique doublée d’un mensonge

    Dans le concert des arguments développés par les « pour » et les « anti » mariage gay, il est une voix qu’on n’a jamais entendue : celle de la langue française.

    Au cours de mes 40 années d’enseignement (collège et lycée) en qualité de professeur de Lettres
    Classiques, j’ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le « polir sans cesse » comme disait Boileau, c’est à la fois s’assurer qu’il exprime parfaitement ce que l’on veut dire mais c’est aussi s’assurer que l’on sera bien compris de son auditoire.

    La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d’une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n’ont plus de sens et l’opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu’entretenir la confusion au point qu’on a parfois l’impression d’avoir perdu le sens commun.

    Prenons quelques exemples :

    Premier exemple : La notion de « couple » homosexuel est-elle adaptée ? La réponse est non.

    Si l’on se réfère à la terminologie du « Bon Usage », l’assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un « couple » mais une « paire ». Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux bœufs assemblés sous le même joug forment une paire de bœufs et non un couple de

    bœufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.

    La langue française nous indique clairement que la notion de « couple » repose sur un principe de
    différenciation et d’altérité. Le couple, c’est « un homme et une femme unis par des relations
    affectives, physiques » (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire
    oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s’adonne chaque fois qu’on évoque un
    « couple » homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une
    évolution des mœurs. Il s’agit bien ici d’appeler un chat « un chat »

    2 ème exemple : qu’est-ce qu’un parent ?

    La reconnaissance officielle du « couple » homosexuel entraîne nécessairement – tout le monde le
    sait – une modification du Code Civil. La disparition des mots « père » et « mère » au profit de la
    notion de « parent 1 » et « parent 2 » n’est en fait qu’une supercherie linguistique doublée d’un
    mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui
    conjointement sont à l’origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire « engendrer »
    pour le père, et « enfanter » pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot
    de « parent » (quel que soit son numéro) s’applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?

    Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes
    manifestations viennent d’ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du « mariage
    pour tous » se soient déjà engouffrés dans une brèche : l’incohérence du projet de loi :

    Une incohérence interne à la loi : un « couple » homosexuel est par définition stérile. Il est donc
    logique que les homosexuels aient recours à des artifices s’ils veulent avoir des enfants. C’est le sens de leur revendication première : le droit à l’adoption, baptisé outrageusement « droit à l’enfant ». Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes c’est-à-dire le recours possible à une mère porteuse).

    Comment justifier cette contradiction alors que la loi du « mariage pour tous » est présentée comme une extension des droits ? Les récentes manifestations des partisans du mariage 21.01.13 ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s’appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d’un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire l’objet d’un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle-même, met à nu la vraie nature du débat. Le « mariage pour tous », présenté au départ comme l’objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir « in fine » une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.

    Comme le droit à l’adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les
    réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c’est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes
    homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d’égalité, d’avoir
    recours à la GPA ? Si c’était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une
    injustice, tout à fait contraire à l’esprit même du projet de loi.

    Le piège des slogans

    Il est une autre supercherie linguistique qu’il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels. Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du « droit à la différence », droit qui leur a été reconnu par l’ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS.

    Aujourd’hui, le thème du « droit à la différence » a totalement disparu du glossaire homosexuel.

    Bizarre ! Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s’en étonne. Il est vrai que le slogan « le mariage pour tous » est plus rassurant et plus rassembleur que « le droit à la différence » jugé sans doute trop « clivant » pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l’on range sans complexe au rayon des accessoires. Au contraire, « le mariage pour tous » sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l’humanité, un remake d’ « Embrassons-nous, Folleville », en somme une préfiguration du « paradis pour tous ».

    Qui peut résister à un tel programme ?

    Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des
    faits. Il est d’abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté
    homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le
    mariage présente tant d’attraits, comment expliquer que tant d’hommes et de femmes, de la base

    jusqu’au sommet de l’Etat, choisissent l’union libre c’est-à-dire le non-mariage ?
    Il est notable également que nombre d’homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde
    sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s’étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère.

    Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ? Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence.

    La négation d’une évidence :

    Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d’un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l’être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu’une simple évolution des mœurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu’ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation. Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n’ont jamais songé à remettre en question ce mode d’organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l’organisation sociale. Quant à l’adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l’intégrité des liens du sang. De ce fait, l’adoption n’était juridiquement admise que dans le cadre d’une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.

    Jamais deux sans trois :

    Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du « couple homosexuel » induit nécessairement l’intervention d’un tiers de l’autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l’accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c’est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s’interroger sur la nature de ce prétendu « couple » qui ne peut assurer à lui seul son désir d’enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l’intervention prévisible d’une troisième personne. Il ne s’agit donc plus d’un « couple » mais d’une « triade », une forme d’adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu’entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s’adjoignent – pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances – le concours d’une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d’une marchandisation de l’enfant et par extension de la vie humaine. L’embryon devient un objet de convoitise assimilable à n’importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l’achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d’ovules congelées qu’on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce « droit à l’enfant » brandi comme un dogme par les partisans de la loi.

    Au terme de cet argumentaire, une conclusion s’impose :

    Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous » : A l’évidence, l’adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d’autant plus grand qu’il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre. Pour employer le langage des internautes, c’est un dangereux « cheval de Troie » qu’on introduit dans la législation française.

    « Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! » s’écriait Laocon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).

    Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d’un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l’avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l’entrée du cheval dans la ville, ils n’ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles.
    On connaît la suite ! …

    Il est vain d’imaginer qu’on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu’il est
    présenté aujourd’hui. C’est bien sur la notion même de « mariage pour tous » qu’il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.

    A propos

    Dans le cortège des partisans de la loi « le mariage pour tous », il y avait un slogan intéressant :

    « UNE PAIRE DE MERES VAUT MIEUX QU’UN PERE DE MERDE » Si l’on accepte de faire l’impasse sur le caractère outrancier et injurieux du propos, ce slogan est une aubaine !

    Pour la première fois, l’union de deux femmes est reconnue comme une « paire » et non comme
    « un couple »

    J’y vois la confirmation (involontaire) de mon analyse du mot « couple » Les arguments en faveur du mariage homo s’effondrent d’un coup devant cette évidence.

    Merci à celui ou à celle qui est à l’origine de ce slogan lumineux et providentiel !

  • Gisèle , 7 février 2013 @ 13 h 36 min

    S’il n’y avait que le Nouvel Obs !!!!
    Des bus d’une grande ville de l’ouest … les pubs des soldes …. tout est bon pour habituer à l’arc en ciel …..
    Honnêtement bien sûre !!!! c’est à dire en le faisant voir sans le dire !!!! sublimidinalement quoi !!
    Si j’ai horreur de quelques chose , c’est justement qu’on me force la main !

  • Gisèle , 7 février 2013 @ 14 h 00 min

    Juliette Gréco il y a quelques années chantait :
    *** marions les … marions les … ils vont très bien ensemble …. ****
    Les messages subliminaux ont fait leur petit bout de chemin …..
    Homophobe ??? NON !!!
    subliminophobe ??? OUI !!!! très intolérante au subliminal même !!!! comme pour la pub commerciale !
    Quant à Jean François Kan , je me souviens de certains propos qu’il avait eu à la télé en parlant de sa fille âgée de quelques semaines … il aurait pu être poursuivi pour ça ( comportement à la limite de l’inceste ) !!! Il m’a beaucoup choquée !

  • conneriephobe , 7 février 2013 @ 14 h 24 min

    Merci Monsieur pour votre analyse claire, pleine de bon sens et compréhensible par tous.

    A lire et à diffuser largement !

  • ed , 7 février 2013 @ 14 h 50 min

    Le maire ps de Carrières sous poissy, M. Aïd, a bien expliqué que le MPT était un incontournable “marqueur de gauche”. C’est comme une religion, en fait, si vous n’observez pas tous les sacrements et ne croyez pas à tous les dogmes, vous n’avez pas le droit de vous dire catholique non plus…
    Ainsi tout fier d’être “marqué”, il a ressorti tous les pseudo-arguments :
    ” l’église n’est pas concernée” il me semble que si, depuis que Act-Up a fait son simulacre de mariage à Notre-Dame (s’il vous plaît) envoyant au passage le recteur aux urgences. Si l’église n’était pas concernée, ce n’était pas la meilleure manière de le lui prouver.
    “c’est curieux cette passion pour une institution qui était jugée ringarde ”
    c’est curieux VOTRE passion pour une institution que VOUS jugiez ringarde ! La nôtre se comprend !
    “ça ne bouleversera pas la société” et pourtant Mme Taubira a parlé d’un changement de civilisation. Or elle bénéficie de la culture guyanaise et elle a le dossier en main. Elle s’y connaît donc.

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