La légende Johnny Hallyday en 10 chiffres

57 années de carrière, des milliers de concerts, des millions de disques vendus… redécouvrez la légende du rock français en chiffres :

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3 Comments

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  • Marcus , 7 décembre 2017 @ 13 h 21 min

    Aaaaaah que c’est impressionnant…

  • Jean NOGUES , 8 décembre 2017 @ 10 h 34 min

    Voici ce qui me vient spontanément à l’esprit à propos de Johnny Halliday, alias Smet.

    Il était un chanteur populaire, qui s’adressait au petit peuple français de toujours, aujourd’hui réduit au silence depuis plusieurs décennies. Ce petit peuple qui n’a plus depuis si longtemps qu’une existence ectoplasmique, dont on ne courtise même plus les voix, pour qui on a inventé le terme le plus méprisant qui soit : POPULISME, qui ne donne jamais son avis sur rien; qui bosse sans rien dire et se débrouille comme il le peut sans jamais se révolter : vendeur, vendeuse, caissière de supermarché, policier de la base, manutentionnaire de grande surface, employé de la SNCF qui hante les gares comme un fantôme qui habite là, chauffeur de bus, conducteur de poids lourds, secrétaire qui vous accueille dans votre centre médical, aide-soignant en hôpital ou en clinique, employé de mairie qui nettoie les rues, employé de la Poste qui relève les boîtes aux lettres, mécano de la base dans un garage, ouvrier d’usine chargé de maintenance qui arrive tôt le matin et repart tard l’après-midi, aide-boucher, petit producteur qui se lève avant 4 heures pour être prêt au marché à huit heures, derrière son modeste et coquet étalage, ouvrier chez un artisan (plomberie-sanitaire, maçon indépendant, plâtrier, menuisier, ……..) bref tout ce peuple que l’on croise sans même y penser dans la rue mais à qui on n’adresse jamais la parole ; et comme le note Amouroux dans sa ”Vie des français sous l’Occupation’ (tome 1), ”quand il n’est plus là, plus rien ne fonctionne nulle part”. Eh bien, Johnny savait parler à ce ”petit peuple” qu’il est de bon ton aujourd’hui, dans les ”hautes sphères”, d’oublier, quasiment de reléguer par la vertu de cet atroce mot ”populisme”. Ces fans de tout âge qui aller l’écouter, pour un soir, n’étaient plus seuls, le chanteur qu’ils plébiscitaient les comprenait, pensait à eux, s’adressait à eux avec des mots simples et clairs, toujours. Johnny Halliday, à lui seul réunissait plus de monde appartenant à ces classes-là que les politiciens professionnels qui mendiaient leurs voix une fois tous les deux ou trois ans. Ce n’était peut-être pas de la haute culture, mais on ne creuse jamais assez ce point : ce manque de culture populaire est la conséquence dramatique de l’abandon intellectuel et moral en lequel les castes au pouvoir ont tenu ces classes sociales-là. Il n’était ni Trenet ni Brassens, mais justement, parce que l’effondrement de l’instruction publique a réussi à mettre Trenet ou Brassens, dans leurs oeuvres les plus sophistiquées, hors de portée de ces classes populaires. Et Johnny, qui a repris ce flambeau tombé à terre, a respecté ces publics-là, en leur donnant le meilleur possible, en trouvant toujours le chemin de leur coeur, sans jamais flatter leurs bas instincts. Je résume ces points forts qui ont fait le succès mérité de Johnny :

    1) il n’a jamais chanté l’immoralité, au contraire.

    2) il n’a jamais donné de ”leçons de morale” à son public, comme le font impudemment tant de ”vedettes” qui, dès qu’elles vendent plus de quelques milliers de disques, s’arrogent le droit de dicter au peuple ses ”bonnes” options politiques.

    3) surtout la seconde moitié de sa carrière, il a su trouver d’excellents paroliers, qui lui ont donné des chansons bien écrites, souvent émouvantes, comme cette ”prière” du loubard à blouson de cuir qui rencontre la détresse quand sa copine lutte contre la mort. On s’y croirait ! ce ”dur de dur” avec sa moto et ses blousons de cuir est renvoyé à son destin par cette épreuve, qui le met à nu ! ces mots, il fallait les trouver, nul doute que des milliers de jeunes se sont reconnus :

    ”J’ai jamais mis les pieds dans une église /
    J’sais pas prier /
    Des prières, on m’en a jamais apprises /
    (…..)
    ET comme ce dur dépouillé de tout son attirail par l’épreuve ne sait pas prier, il trouve des mots à lui, à sa portée, pour s’inventer sa prière à lui, toute simple et émouvante, comment ne pas comprendre que là, Johnny a su trouver le chemin du coeur de ces petits jeunes auxquels on hésiterait presque à accorder qu’ils en ont un, de coeur :

    ”Oh prend ma vie/
    Pour sauver mon amour/
    Je n’ai rien/
    A donner d’autre/”

    …..

    Alors Johnny, j’espère que là où il est, il trouvera la paix, il a été certes une idole, une légende, dans un milieu où sévissent tant de mauvais goût et de fange morale, lui, il a su, dans ce milieu-là, élever son âme et élever celle du peuple grand oublié auxquels il s’adressait. Quelles qu’aient pu être ses erreurs et ses faiblesses en ce bas-monde, il a bien gagné sa place au paradis des vrais rockers, sans passer par la case purgatoire.

  • Jean NOGUES , 8 décembre 2017 @ 10 h 47 min

    Pardon aux lecteurs du site, les correcteurs automatiques sont d’une sottise à hurler et vous jouent des tours pendables même après plusieurs relectures ;

    il fallait lire:

    ”Oh prends ma vie”

    et non pas :

    ”’Oh prend ma vie”.

    (Le loubard s’adresse à Dieu depuis une de ces ces églises dans lesquellee il n’avait jamais mis les pieds, et comme il ne sait pas prier, il tutoie Dieu…..)

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