Pas joli joli, le Mahjoubi

Dans son parcours professionnel, le candidat à la mairie de Paris a laissé derrière lui des collaborateurs “traumatisés”.

Avant d’être candidat à la mairie de Paris, avant même d’être secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi a travaillé pour l’agence de communication BETC. En tant que directeur adjoint de la branche digitale de l’entreprise et plus tard fidèle d’Emmanuel Macron, il a laissé des traces sur ceux qui ont travaillé avec lui. Des témoignages recueillis par le magazine Society, qui dépeignent un homme qui peut être jovial, comme à « l’extrême frontière du harcèlement moral ».

« Il s’appuyait sur des jeunes sans expérience, manipulables et motivés, pour se faire valoir auprès des plus forts. Il n’était là ni pour les clients ni pour l’agence, mais pour construire son image personnelle », explique un ancien subalterne. « Il mettait une pression inimaginable. Au bout d’un moment, j’avais la nausée en venant au travail », admet une autre. Selon un employé de BETC à l’époque, « dix personnes ont été traumatisées par Mahjoubi. (…) J’avais l’impression qu’il voulait que tout le monde souffre autant qu’il a pu souffrir dans sa vie, surtout les plus faibles. »

Plus tard, alors qu’il a quitté son poste et s’engage pour la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, il laisse encore des traces sur ses collaborateurs. L’un d’eux décrit “un management par la violence. Sa grande spécialité, c’était de s’attribuer le mérite des notes faites par des experts bénévoles. ‘Je me suis permis de faire une petite analyse’, c’est ça qu’il disait à Macron alors que tout le monde savait que ce n’était pas de lui”, explique-t-il. Après l’élection d’Emmanuel Macron, Mounir Mahjoubi deviendra le secrétaire d’État chargé du Numérique. Sous son mandat, trois directeurs de cabinet se succèderont.

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