Macron n’est plus en marche, il se fracasse! (Vidéo)

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Et Agnès Buzyn l’achève!

Emmanuel Macron dégringole à 32% de popularité : – 84% des #Français le trouvent pas humble – 75% pas proche des gens – 74% Président des riches – 71% trouvent sa politique injuste – 65% la trouvent inefficace

Pour le directeur du Cécop, les causes de décrochage de la popularité du chef de l’État «ne tiennent pas qu’à Emmanuel Macron» mais qu’il «a tout de même été pris à contre-pied», notamment sur la crise migratoire.

LE FIGARO. – Le chef de l’État a vu sa popularité chuter brutalement. Est-ce un simple mouvement d’humeur?

Jérôme JAFFRÉ. – C’est bien un décrochage brutal de la popularité d’Emmanuel Macron que l’on constate. On est passé d’un niveau de soutien à l’action du président de plus de 40% des Français à environ dix points de moins, autour de 30%, comme l’indique le dernier baromètre du Figaro magazine . L’expérience, quand on consulte les sondages de popularité des 40 dernières années, indique qu’il est extrêmement difficile d’inverser un tel décrochage. Un palier a été descendu et, sauf circonstances exceptionnelles, il ne se remonte pas facilement et peut même poursuivre sa descente.


 

En cette époque où l’on a la manie de tout évaluer – les ministres, les cadres, les fonctionnaires, les médecins, les policiers -, un site inquiète les députés : NosDeputés.fr, qui se présente comme un « observatoire citoyen de l’activité parlementaire ». On y trouve un graphique de leurs présences en commission et en Hémicycle au cours des douze derniers mois, leurs productions parlementaires, leurs questions au gouvernement… Leur activité parlementaire est passée au crible : tout citoyen peut savoir si son député est assidu ou non, s’ils dépose beaucoup d’amendements, bref, si c’est un « bon député », digne de les représenter dans un nouveau mandat.

Les élus du groupe LREM seraient particulièrement inquiets : ils n’ont pour seule légitimité que d’être sortis vainqueurs d’un processus de sélection inédit et s’être engagés à voter à l’Assemblée les grands textes permettant de réaliser les objectifs d’Emmanuel Macron. Ce sont des godillots, choisis pour leurs compétences à suivre la marche forcée que leur impose le Président, secondé de ses sbires Richard Ferrand, Benjamin Griveaux, Christophe Castaner et quelques autres inconditionnels.

« On a une pression de malade », conteste un élu, tandis qu’un autre, mal classé, dénonce cet espionnage permanent : « Les députés font la course aux amendements, certains en sont à une centaine de questions écrites pour être bien classés, d’autres veulent absolument intervenir en séance pour ne pas se faire cartonner en circonscription. Ce n’est pas révélateur de notre travail. »Peut-être veut-il excuser ses propres déficiences, même s’il n’a pas entièrement tort sur le fond.

Des députés suggèrent de lancer un autre outil de mesure qui prenne vraiment en compte toutes les activités des députés : les réunions de travail, les rendez-vous dans les ministères, l’activité en circonscription, les amendements adoptés… Ils n’ont pas mentionné les passages à la buvette de l’Assemblée, qui serait très fréquentée. En octobre dernier, des députés LREM, pour se détendre de plusieurs heures de débat sur un projet de loi, y avaient organisé une fiesta : ils se firent sermonner par François de Rugy qui, s’il a des talents de girouette, n’en est pas moins ferme avec les principes.

À quand des micros espions, des mouchards, des caméras miniatures pour détecter les moindres gestes ou les moments de somnolence des parlementaires ? On pourrait aussi faire des statistiques sur ceux qui écrivent leur courrier, envoient des SMS, lisent leur journal, jouent sur leur smartphone, mâchent du chewing-gum ou papotent avec leur voisin…

Il n’est pourtant pas certain – c’est le moins qu’on puisse dire – que l’efficacité d’un élu se mesure à son temps de présence aux séances de l’Assemblée ni à son activisme pour figurer dans le livre des records. Tout comme ce n’est pas forcément le professeur qui fait de l’esbroufe, en multipliant ses activités extrascolaires, qui instruit le mieux ses élèves. Mais la culture de l’évaluation, devenue, sous couvert d’objectivité, un instrument de gestion, s’attache à ce qui est visible et privilégie souvent les faux-monnayeurs.

Il faut dire que la réforme des institutions qui se prépare a aussi de quoi inquiéter les députés, issus notamment du groupe majoritaire. La réduction de 30 % du nombre de parlementaires va rendre les places plus chères. Il faut donc être bien noté, si l’on veut être de nouveau investi, et montrer qu’on est non seulement utile, mais indispensable… On comprend donc que les élus LREM, à peine élus, s’inquiètent déjà de leur réélection. Sans compter que Jupiter, qu’ils ont choisi d’idolâtrer, pourrait bien être détrôné.

Philippe Kerluan – Boulevard Voltaire

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