Selon les chiffres du ministère de la Santé de l’Ohio, 21 186 avortements ont été pratiqués en 2014 dans « l’État du Pavier », le chiffre le plus bas depuis 1976, année où les premières statistiques locales ont été réalisées, trois ans après la légalisation de cet acte par la Cour suprême dans toute l’union fédérale. C’est 8,7% de moins qu’en 2013 où l’avortement avait déjà baissé de 9% par rapport à 2012. La diminution est constante depuis 2001. Du fait de la politique menée par le gouverneur « pro-vie » John Kasich ainsi que le Parlement local à majorité républicaine, la chute du nombre d’avortoirs est encore plus spectaculaire : 8 depuis 2010. Il en reste toutefois 9 dans l’Ohio. Quelques données marquantes : les femmes blanches représentent un peu plus de la moitié des avortements en 2014, les Afro-américaines 39% (pour seulement 12% de la population de l’État). Une femme sur 9 subissant un avortement avait moins de 20 ans et un tiers entre 20 et 24 ans. Les trois-quarts des femmes ayant éliminé l’enfant qu’elles portaient ne se sont jamais mariées, n’ont divorcées ou n’ont été veuves. Le concubinage ou les aventures sans lendemain (promiscuité sexuelle) sont donc le principal terreau de l’avortement. Enfin, plus de la moitié des avortements ont été pratiqués sur des femmes enceintes de moins de neuf semaines.
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