Minute, « le journal qui crame dans l’indifférence générale »

L’incendie criminel qui a dévasté les locaux de Charlie Hebdo la semaine dernière a provoqué l’indignation générale. Mais, ainsi que nous le rappelle Rue89, l’hebdomadaire satirique n’est pas le premier a être victime d’un attentat. Minute de mercredi revient sur ceux qui ont visé sa rédaction et ses journalistes, souvent dans l’indifférence générale : incendie criminel allumé par les services secrets le 2 décembre 1963, explosion d’une bombe de forte puissance au domicile de Jean-François Devay, co-fondateur de Minute, le 30 juin 1968, bombe et jets de cocktails Molotov dans les nouveaux locaux de l’avenue Marceau le 14 mai 1971 par les gauchistes de Nouvelle résistance populaire (à qui Le Nouvel Obs offrira peu après une tribune pour se justifier), explosion d’une bombe devant le portail du domicile de François Brigneau, éditorialiste à Minute, le 15 juin 1972 (un éboueur, Saïd Mekki, aura une main arrachée, une main broyée et devra être énuclé), explosion d’une 4L piégée par des terroristes pro-palestiniens devant le journal à 2 heures du matin le 30 août 1974, explosion d’une bombe attribuée au terroriste Carlos six mois plus tard et attentats à la bombe dans les locaux de l’hebdo signés Action directe les 19 août 1982 et 13 avril 1985… Minute, « le journal qui crame dans l’indifférence générale » écrit mercredi Thierry Normand qui se moque des « pucelles satiristes » de Charlie Hebdo. Le journal qui crâne dans la déférence générale…

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  • Paul-Emic , 9 novembre 2011 @ 12 h 18 min

    Ce pays pratique une morale et une mémoire sélectives, nous le savons bien et nous n’en attendons rien.

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