Lundi Macronix parle aux cathos, jeudi à la France d’en bas, samedi aux bobobourges… (Vidéo)

Sa parole devait se faire rare… décidément, avec son ego surdimentioné Macronix ne rate pas une occasion de se ridiculiser! Pour parler au peuple, il va chez Pernaut et pour causer chic, ce sera sur BFMTV et Médiapart avec Edwy Plenel… (NDLR)

 


En pleine grève SNCF, les communicants de l’Élysée avaient pour mission de trouver la manière dont le Président allait s’adresser aux Français. Imaginer une scénarisation. Depuis une gare ? Dans un train à l’arrêt ? Ligoté sur les rails ? Non. Et pourquoi pas avec Jean-Pierre Pernaut ? Terroir, folklore, France profonde… « Ouh, c’est bon, ça, Coco ! » Super idée. Mais où ? Pas dans son studio. Trop froid. Trop quelconque. Et à force de réunions de travail que t’appelles « brainstorming » sinon t’es viré, l’idée de réaliser l’interview depuis l’école d’un petit village du Perche naquit.

Emmanuel Macron dans l’école primaire d’un patelin paumé, c’est un peu comme un collier de nouilles autour du cou de la reine d’Angleterre : on se demande ce que ça fait là. Qui a posé ce truc à cet endroit ? Dans le cas élyséen, le collier est là pour délivrer un message subliminal. Montrer comme notre reine à nous est simple, proche des gens et tellement attachée aux petites lignes SNCF, aux petites classes rurales, aux petits hôpitaux et même aux toute petites épiceries qui, bien entendu, ne fermeront pas. Plutôt lui rouler sur le corps avec une locomotive à vapeur. Il ne cédera rien. D’ailleurs, il fait partie de ce monde. Il travaillait dans une Caisse d’épargne. Dans un bourg reculé. Au guichet. Il vendait aussi des timbres pour dépanner. Un p’tit gars bien de chez nous, nom de Diou !

Face à l’image sépia, chacun y va de son fantasme… L’inconscient en pleine surchauffe.

À l’heure du journal de Jean-Pierre Pernaut, la France mange. Un œil sur l’écran. Avec un peu de chance, le téléspectateur n’aura retenu que le décor. Comme un remake du film Les Choristes mais sans les chansons. À moins que… vers la fin… une petite comptine ne serait pas de refus. Dans cet élan de communication scénarisée, pour ce Président théâtreux, l’étape suivante devrait consister à se faire interviewer en costume folklorique. Chapeau rond sur la tête, biniou en bandoulière. Ou en armure médiévale pour montrer le grand attachement au passé de la France. Une interview intégralement en vieux français avec Pernaut filant la laine sur un vieux rouet.

À quand de nouvelles grèves ? Les Français pourraient attendre la nouvelle pièce avec impatience et plébisciter la CGT pour qu’elle paralyse tel ou tel secteur. L’effet inverse de celui escompté. À trop en faire, le risque n’est pas exclu que le public s’attache à ces mises en scène. À ce théâtre directement inspiré du cinéma fantastique.

En bref, la ficelle est énorme. L’hameçon accroché au bout sera-t-il happé par la petite sardine coincée dans un RER bondé ? Les paris sont ouverts…

 

Jany Leroy – Boulevard Voltaire

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