Rappel : le Général de Gaulle lui-même refusait de se rendre aux cérémonies de commémoration du 6 juin 1944

À propos de la polémique de l’absence du Président de la République aux cérémonies de commémoration du 6 juin 1944, on ne peut que se rappeler que le Général de Gaulle lui même refusait de s’y rendre.

Extrait de C’était de Gaulle, Tome 2 :

“Alain Peyrefitte (l’air candide) : « Croyez-vous, mon Général, que les Français comprendront que vous ne soyez pas présents aux cérémonies de Normandie ?
Charles-de-Gaulle (sévèrement) : – C’est Pompidou qui vous a demandé de revenir à la charge ? (Je ne cille pas). Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin, il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement.

Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie).

Il m’a crié de toute la force de ses poumons : « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » (Il me l’a déjà dit. Ce souvenir est indélébile.)”

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4 Comments

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  • 0 / 10
  • jejomau , 10 mai 2019 @ 6 h 54 min

    Sainte Jehanne d’Arc (qui a botté le cul à ces Anglais) : “j’aime bien les Anglais mais.. Chez eux!”

    Approuvé par Dieu lui-même!

  • Charles , 10 mai 2019 @ 13 h 58 min

    On comprend tout à fait les raisons du refus de De Gaulle de participer
    aux commémorations compte tenu des circonstances subies par lui.

    On peut ajouter les points suivants dont certains confortent sa décision.

    1. Le refus de l’état major allié de parachuter le matin du 6 Juin des bombes fumigènes
    sur les blockhaus allemands afin d’aveugler les mitrailleurs allemands. Ceux ci n’auraient pas pu ajuster leur ligne de tir sur les fantassins alliés qui remontaient sur le plages.
    Il y eut donc un massacre absurde de soldats, en particulier US ce jour du 6 Juin, tirés comme des lapins par les mitrailleuses. Une fois les blockhaus pris d’assaut, les servants qui voulaient se rendre furent fusillés sur place parles survivants des plages , ce qui pouvait se comprendre.

    2. La ville stratégique de Caen ne fut prise que le 20 Juillet, soit avec 6 semaines de retard par rapport au plan initial. Les allemands vont réussir à contenir la poche alliée jusque au 12 Août, soit plus de 2 mois après le 6 juin. Une fois la poche percée, la suite ira très vite avec contournement par le sud et la course vers Paris libéré le 24 Août.

    3. Compte tenu du point 2, heureusement que la résistance française (30.000 combattants sur tout le territoire) va parvenir à bloquer et piéger une grande partie des renforts allemands envoyés du sud au nord pour contenir le débarquement. Déraillements des trains chargés de chars, embuscades sur les routes, dynamitages des ponts, coupures des lignes téléphoniques, bombardements précis des réserves allemandes grâce aux renseignements de la résistance qui observe sur place tous les mouvements de l’ennemi qui se sait observé/espionné en continu.

  • Charles , 10 mai 2019 @ 14 h 09 min

    4. Rapports entre chars allemands et les chars Patton.
    Le général Patton (Initialement bloqué en GB) sera dépéché par l’état majour sauver le débarquement en perçant la poche vers la Bretagne) avait fait le mauvais choix de la vitesse des chars(principe de la cavalerie) au dépend du blindage et de la portée de tir (choix des allemands).Les chars allemands firent un véritable carnage sur les chars US qui n’avaient aucune chance de survie face a eux.

  • Droal , 11 mai 2019 @ 13 h 18 min

    De Gaulle disait que les USA considéraient les autres comme des “homoncules”.

    Autrement dit, comme des poupées Barbie.

    Métaphysiquement parlant, les USA ne sont pas un pays mais un business.

    Et ce qui n’est pas un business n’est rien, comme nous le martèle le divin Macron, en boucle et en temps réel.

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