La banalisation de l’islam

Deux semaines avant le début du ramadan qui prend de plus en plus de place dans la société française au point d’éclipser totalement le carême pascal, et alors que débutait le mois de Marie, des catholiques benêts partisans du dialogue interreligieux ont voulu organiser une rencontre avec des responsables musulmans afin d’évoquer la mère de Jésus, présente à la fois dans l’Evangile et le Coran. Ils avaient choisi comme lieu de leurs débats le Sacré-Cœur, à une portée d’arbalète du cœur musulman de Paris et alors que la basilique avait été, en 2015, dans le viseur de Sid Ahmed Ghlam, un fiché S qui avait également projeté de s’attaquer à deux églises de Villejuif avant d’abattre une jeune femme au volant de sa voiture.

Une dhimmitude affirmée

Abdelkader Arbi, patron de l’aumônerie militaire coranique, s’est donné pour mission de « banaliser le fait religieux musulman ».
Le rendez-vous faillit très vite tourner au pugilat. La raison ? Les musulmans présents et, en particulier, le théologien d’origine comorienne Mohamed Bajrafil qui a fait depuis longtemps d’Eric Zemmour sa cible privilégiée, n’ont pas apprécié qu’une poignée de catholiques (décrits comme « intégristes ») récitent le « Je vous salue, Marie ». Ils ont aussitôt crié au scandale et accusé ces paroissiens d’être des identitaires sectaires. Inutile de préciser qu’ils ont été aussitôt soutenus par le père Vincent Feroldi, responsable des relations avec les musulmans à la Conférence des évêques de France et adversaire patenté du courant traditionaliste dans l’Eglise.

Côté religion juive, c’est pire. Delphine Horvilleur, une des seules femmes rabbins de France et qui revendique haut et fort son indépendance rabbinique, s’est associée à l’homme de théâtre d’origine musulmane Ismaël Saidi, auteur d’une pièce sur la radicalisation, pour lancer un « shabbadan », mariage forcé entre le shabbat et le ramadan et réunir juifs et musulmans autour d’un même office de prières et de chants dont certains en arabe, le tout suivi d’un repas commun. Avec des péquins de cette espèce, la dhimmitude a de beaux jours devant elle.

Train d’enfer

On aurait aimé que ces différents responsables religieux manifestassent leur sympathie à la jeune femme molestée, le 23 mai dernier, dans le train reliant Paris à Dôle, par deux clandestins afghans qui lui reprochaient de ne pas avoir, en ces temps de ramadan, revêtu l’uniforme de la parfaite musulmane. Après l’avoir copieusement insultée et avoir tenté de la débarquer manu militari en gare de Dijon, les deux lascars ont juré leurs grands dieux qu’il s’agissait d’une méprise. La jeune femme, d’origine égyptienne, en est restée quitte pour sa peur cependant que nos partisans du dialogue avec l’islam restaient, eux, muets comme des carpes.

Nos armées à l’heure du Coran

L’islam s’est tellement installé dans notre pays – on en veut pour preuve les différentes péripéties relatives au burkini qui s’est imposé par la force sur de nombreuses plages françaises – que l’information faisant état de l’apparition sur une plage de Cannes d’une mosquée gonflable est passée pratiquement inaperçue. Il y a quelques années, on aurait cru à un tardif poisson d’avril. Aujourd’hui cela semble vraisemblable. Sauf qu’en l’espèce il s’agissait d’un montage à partir de la photo d’une mosquée gonflable installée sur une plage algérienne.

Ce qui ne relève pas du fantasme, en revanche, est la part croissante prise par l’islam dans l’armée puisque, selon le sociologue Elyamine Settoul, plus de 15 % des soldats français en exercice seraient musulmans. Il suffit pour s’en persuader d’observer dans nos rues les patrouilles de l’opération Sentinelle. Est-ce pour canaliser ces troupes que Sarkozy, après avoir favorisé la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2003, a béni la mise en place, par arrêté du 16 mars 2005, de l’aumônerie militaire coranique dont le patron, Abdelkader Arbi, s’est donné pour mission de « banaliser le fait religieux musulman » ?

Le plus gros contingent d’Europe

Avec 45 aumôniers sur un total de 313, les musulmans dépassent leurs homologues israélites (27). Lesquels, pour la petite histoire, veillaient soigneusement à ce que les soldats musulmans puissent exercer leurs prescriptions cultuelles, et cela avant même la création de l’aumônerie musulmane. Précisons également que la France arrive en tête des pays d’Europe avec le nombre de religieux musulmans au sein des différentes armées nationales. Soutenir moralement et spirituellement les soldats d’origine maghrébine et organiser le culte au sein des armées, telle est la mission fixée à ce nouvel organisme qui a maintenant treize ans au compteur et doit faire face aux états d’âme de certains engagés qui, attirés par les sirènes salafistes, peuvent mal vivre leur engagement dans des opérations extérieures ayant pour objectif d’anéantir des « terroristes islamistes ».

Placé auprès du chef d’état-major des armées, Abdelkader Arbi s’est juré de faire de l’armée française un « laboratoire » du fait religieux musulman. Pour cela, il propose qu’une formation soit dispensée par une école spéciale qui accueillerait sur une durée de trois ans des étudiants du niveau licence. Les matières profanes (dont l’islamologie !) composeraient 70 % de l’enseignement, les 30 % restant étant consacrés à la théologie musulmane. A la sortie, un diplôme d’Etat serait délivré aux élèves qui ne bénéficient pas des mêmes avantages dans les instituts théologiques musulmans. Et quand on sait que l’islam rémunère fort mal la fonction de cadre religieux, on comprend que le métier d’aumônier militaire soit apprécié. Elaboration de repas confessionnels et des rations destinées aux soldats en mission extérieure et création de lieux de culte sont au menu de ces supplétifs de l’islam qui, depuis 2015, enregistrent de nombreuses plaintes de certains membres du contingent.

Premier aumônier général des galères nommé le 8 février 1619, Vincent de Paul ne pouvait sûrement pas imaginer que, quatre siècles plus tard, des musulmans seraient dans la boucle. Enlevé en 1605 lors de l’arraisonnement d’un bateau du côté d’Aigues-Mortes et vendu comme esclave à un vieil alchimiste de Tunis, le futur saint avait pu constater, durant ses deux années de captivité, les réalités de l’esclavage subi par les juifs et les chrétiens dans les pays barbaresques. Il remua terre et ciel pour faire cesser cette situation et songea même, à la fin de sa vie, à financer une expédition militaire pour aller au secours des victimes des Ottomans et autres Barbaresques. Il mourut avant de réaliser son projet. Que dirait-il s’il revenait parmi nous et voyait la place que les musulmans occupent dans toutes les sphères de notre société ?

François Monestier – Présent

 

Francoise Monestier

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