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Dans un communiqué commun, l’Association pour l’Avenir des Diffuseurs de Presse-Marchands de Presse (AADP), le Syndicat de l’Association des Éditeurs de Presse (SAEP) et le Syndicat des Kiosquiers-Paris (SDK) en appellent à l’ouverture « immédiate » d’une enquête parlementaire sur la situation de Presstalis. « Nous nous associons pleinement à la suggestion du sénateur David Assouline qui connait bien le sujet », plaident-ils, tandis que Danièle Benbunan, présidente de Presstalis, vient de présenter son plan de relance de la messagerie en grande difficulté. « Alors que l’État est appelé en urgence au secours de cette entreprise défaillante, qui clame haut et fort, et de manière totalement mensongère, que sa survie est vitale à l’existence de la presse en France », les auteurs du communiqué demandent que toute la lumière soit faite sur « la manière dont ont été employés les fonds et subventions attribués par l’État dans le cadre du plan de redressement de 2012 ». Mais aussi sur les « éventuelles manipulations » opérées dans l’emploi de ces fonds ou dans la gestion de la messagerie. Ainsi que sur « les responsabilités » de l’instance de contrôle du Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP).

Dans son rapport annuel publié mercredi, la Cour des Comptes suggère de revoir les aides à la presse, qui profitent quasi-exclusivement aux publications sur papier, en faveur des médias en ligne.Les sages de la rue Cambon reconnaissent tout d’abord qu’après la mise en œuvre de recommandations faites par la Cour dans ses précédents rapports, le coût pour l’État du dispositif des aides à la presse (qu’ils évaluent entre 580 millions d’euros et 1,8 milliard d’euros en 2017, selon le périmètre retenu) a “légèrement diminué”. Cependant, le dispositif n’a été modifié que via des “ajustements”, alors que la Cour avait appelé de ses vœux une “rénovation approfondie” face aux bouleversements que traverse le secteur de la presse, ajoute le document. La Cour des Comptes souligne en particulier que le dispositif d’aides à la presse reste “essentiellement fondé sur le soutien à la presse papier”, alors que les journaux tendent à développer leurs ventes numériques et que les médias en ligne concourent aussi au pluralisme de la presse au nom duquel ce régime d’aide a été instauré. Elle suggère donc de “repenser globalement l’action publique en faveur du pluralisme des médias dans la perspective de leur convergence”, en étendant le soutien aux médias en ligne d’information politique et générale, en vue notamment d’assurer une “égalité de traitement entre les acteurs de la presse traditionnelle et les nouveaux entrants du monde numérique”.

 

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