Complètement à côté de la plaque, la Norvège dénonce les mariages forcés… à l’église !

Lu dans 20Minutes.fr :

Surprenant, choquant ou odieux, les mots ne manquent pas pour qualifier cette union. Dans le pays, de nombreux Norvégiens se sont émus de la situation après avoir lu le blog de Thea, une très jeune fille de 12 ans qui a prévu d’épouser Geir, son fiancé qu’elle ne connaît pas encore, et qui a vingt-cinq ans de plus qu’elle.

Sur la page d’accueil, l’enfant annonce la couleur: «Bonjour, je m’appelle Thea, j’ai 12 ans et je vais me marier». Elle y raconte les préparatifs de la noce, le choix de l’église, de la robe, la liste d’invités, elle qui n’aura pas le droit d’inviter ses amies. Elle y confie aussi ses interrogations sur son avenir, réalisant qu’elle ne pourra pas devenir vétérinaire comme elle en rêve. «Ma mère m’a expliqué que je n’aurais pas à travailler, que mon mari gagnera de l’argent pour nous deux», écrit-elle.  Dès sa mise en ligne, le blog a battu des records d’audience, devenant le blog le plus lu du pays en seulement une journée. De son côté, la police a reçu un nombre incalculable d’appels de Norvégiens qui souhaitaient dénoncer ce mariage.

Un faux site pour dénoncer les mariages d’enfants

Si elle a été décriée, cette union n’aura en réalité pas lieu. Et pour cause, le site a été créé par l’ONG Plan, pour sensibiliser l’opinion aux mariages forcés de très jeunes filles. Chaque jour, 39.000 enfants sont mariées contre leur gré dans le monde. «Le destin de Thea est une réalité pour des millions de filles», explique Olaf Thomessen, directeur de la section norvégienne de Plan. Si les gens savent que des fillettes sont mariées au fin fond du Bengladesh ou encore de la Guinée Bissau. «Nous voulions faire passer ce message choquant de manière choquante. Je pense que nous avons réussi», a-t-il poursuivi.

Comme si les mariages forcés concernaient les femmes blanches et chrétiennes de Norvège ! Le déni de réalité dans toute son horreur… Quant au mari qui gagne assez pour permettre à sa femme de ne pas travailler et de s’occuper davantage des enfants, j’en connais plus d’une qui ne se plaindraient pas de cette situation !

Lire aussi :
> Pour Julie Gayet, le problème des « mariages forcés » concerne d’abord les catholiques !

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41 Comments

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  • kanjo , 10 octobre 2014 @ 14 h 16 min

    “Mesdames, oubliez votre vie sociale, votre amour du théâtre, les soirées entre amis, vos envies de voyage et de découverte du monde (qui commence à sa porte)”
    Mais c’est quand on travaille dans certaines entreprises qu’on doit souvent oublier tout cela. Quand on a un boulot sans intérêt, mal payé et avec des horaires pas commodes, on rentre le soir pour chercher les mômes à l’école, faire la soupe et le ménage, la lessive et le repassage, s’occuper des enfants…et puis aller se coucher épuisée. Sachant que si on accepte un boulot mal payé et mal vécu, c’est presque toujours parce que le mari ne gagne pas très bien sa vie, donc c’est pas lui qui vous payera le théâtre ni les voyages.
    Quand on a la chance d’avoir un mari qui gagne correctement sa vie, on peut vaquer aux tâches ménagères dans la journée et sortir le soir en famille ou avec des amis.
    La vrai libération pour les femmes, ce n’est généralement pas le travail à l’extérieur, mais le fait que le mari dispose d’un bon revenu.
    Je le sais, j’ai vécu les deux situations. Avant, on travaillait tout les deux, je gagnais plus que lui, mais on n’avait qu’à peine une heure par jour pour se voir et voir notre fils. On n’a jamais fait de voyage ni de sortie au théâtre, ni même au cinéma, on voyait rarement les amis, et on était toujours crevés. Maintenant, il gagne 2700 €, je m’occupe du môme, je le conduis à son sport, quand mon mari rentre, le ménage est fait, la soupe aussi, on peut donc aller se promener en vélo ou à pieds. On a du temps ensemble, on peut voir les amis…Mais c’est ça, la liberté !
    Bien sûr, si on a un bon métier, intéressant et humainement valorisant, on peut voir les choses différemment, mais les statistiques sont là : les femmes font majoritairement des travaux pénibles et mal payés. Elles ne le font pas par choix, mais par obligation.

  • Observateur , 10 octobre 2014 @ 14 h 17 min

    Précisez, ” Maman travaille à l ‘EXTÉRIEUR et chez elle “.

  • kanjo , 10 octobre 2014 @ 14 h 25 min

    “j’ai du mal à comprendre pourquoi une mère de famille qui élève ses enfants ne serait pas rémunérée pour cela. De même, je ne vois pas pourquoi une épouse qui tient la maison ne serait pas, elle aussi rémunérée pour cela. On paie les nourrices et les gouvernantes, on paie les bonnes. ”
    ça, ça devrait être le rôle des allocations familiales, mais malheureusement, ça ne marche pas comme ça et c’est dommage. Et ça n’enlève rien au raisonnement qu’une femme obligée de travailler sera toujours moins libre qu’une mère au foyer.
    Nonobstant le fait que certains hommes ne donnent pas de carte de crédit à leur épouse, ces hommes là feraient de toute façon main-basse sur le salaire de madame si elle travaillait dehors.

  • Observateur , 10 octobre 2014 @ 14 h 47 min

    A partir des années 1960, soutenu par l’Express et les hebdomadaires féminins, aux demandes d’augmentations individuelles de salaires le patronat répondait ” Faites travailler votre femme… l’extérieur “. (A la campagne la femme avait déjà une activité)

  • Manuel Atréide , 10 octobre 2014 @ 15 h 31 min

    @kanjo :

    selon ma définition de la liberté, une femme – ou un homme – est libre quand elle décide elle même de ce qu’elle fait. Métier rémunéré ou présence à la maison, je crois que ce n’est pas plus à vous qu’à moi de décider.

    Cela dit, je vois que vous êtes partisan du laisser-faire, y compris quand l’époux a un comportement d’esclavagiste. Je me demande si selon votre vision du monde, nous avons besoin de lois … J’avoue y croire. Sans doute une déformation de mes quelques années à la fac de droit.

  • Goupille , 10 octobre 2014 @ 19 h 11 min

    Ce spot norvégien est un remake du spot avec Gaillet qui avait fait lever la même vague de commentaires il y a quelques mois. C’est du second degré. Pour qu’un public “blanc et chrétien” se rende mieux compte de la monstruosité d’une coutume, ils ont choisi de la transposer dans son contexte à lui.
    Aucun d’entre nous supporterait de voir marier une gamine de douze ans. Les Norvégiens n’ont pas dû prendre conscience qu’ils cohabitent désormais avec des populations auxquelles cela ne poserait pas de problème.
    L’habillage est, une fois de plus, chez eux comme chez nous, la preuve que nous sommes confrontés à des agissements exotiques et que la culpabilité et la pensée unique ont émoussé nos capacités de révolte.

  • brennou , 10 octobre 2014 @ 22 h 59 min

    Remarquez également que ce sont les hommes les plus chicaniers et les plus égoïstes qui ont besoin des notaires et des avocats pour régler leurs problèmes conjugaux.

    NB : certaines femmes les valent bien !

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