11 mars 1963 : l’exécution de Jean-Marie Bastien Thiry

Il y a exactement cinquante ans, le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry rendait son ultime souffle face à un peloton d’exécution. Il avait été condamné à mort le 4 mars précédent par le tribunal militaire de justice pour son implication dans l’attentat du Petit-Clamart commis le 22 août 1962. Bastien-Thiry dirigea le commando qui cribla de balles la DS présidentielle sans faire de blessés. Il avait alors utilisé un journal qu’il avait agité afin d’indiquer à ses hommes le moment où il leur fallait tirer. Durant le procès, il tint tête à ses juges, revendiquant son acte en raison de ce qu’il estimait être une trahison du président de Gaulle envers les français d’Algérie et les harkis ainsi que pour la défense de l’Algérie française. Il sera arrêté en septembre 1962 après son retour d’une mission en Angleterre. Il fut défendu par les avocats Dupuy, Le Coroller, Isorni et Tixier-Vignancourt. Ceux-ci tentèrent de sauver sa tête en se basant sur une expertise médicale démontrant qu’il n’avait pas toute sa raison au moment de l’attentat, mais Bastien-Thiry refusa ce recours et préféra affronter son destin. Ce qu’il fera dignement et courageusement. Il entra ainsi dans l’histoire comme étant le dernier condamné à mort fusillé de l’histoire de France. De Gaulle aurait dit à son sujet : « Celui-là, ils pourront en faire un martyr ». Le général aurait refusé sa grâce essentiellement par ce qu’il mit en danger la vie de sa femme Yvonne et parce qu’il n’avait pas pris de risque personnel dans l’opération. Les deux tireurs, Alain de La Tocnaye et Jacques Prévost, également condamnés à mort, furent graciés par le chef de l’État.

Aîné d’une famille de sept enfants, fils de parents catholiques et d’esprit militaire, il se basa notamment sur la lecture de Saint-Augustin pour justifier sa participation à l’attentat du point de vue de sa foi catholique. De son mariage avec Geneviève Lamirand, il aura trois filles.

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  • AutreSonDeCloche , 16 mars 2013 @ 2 h 38 min

    Vous êtes fatigants.

    Je crois crois que vous n’avez pas bien compris mon point de vue.

    Alors je vais tenter d’être très pédagogue et très explicite.

    Comment un commando de 12 hommes équipés de fusils mitrailleurs a t’il pu louper une Citroën DS ?

    Normalement, seul un TANK est capable de résister à un tel traitement.

    La seule réponse que j’entrevois, c’est que c’était des nuls, des guignols, des baltringues ou des peignes-cul qui ne savaient pas tirer.

    Autrement dit : des poètes romantiques exaltés pas finis.

    Un “Lieutenant-Colonel” qui commande une opération fournissant une telle absence de résultat alors que n’importe quel capo-chef d’un régiment de la biffe aurait fait le boulot sans souci, dans mon vocabulaire, ça s’appelle un officier d’opérette.C’est au pied du mur qu’on voit le maçon.

    Dans la vie, on n’a pas une obligation de moyens : on n’a qu’une obligation de résultat.

    Il aura fallu 40 ans d’égalitarisme professé par la gogoche pour arriver à voir ça : des Patriotes pleurant le sort d’un “loser” au pur sens ricain du terme juste parcequ’il avait bon esprit.

    Ça ressemblerait presque à un de ces reportages larme-à-l’oeil de France 3 Région filmant des ados obèses s’entraînant au sprint parcequ’ils sont fans d’Usain Bolt avec un commentaire du genre “c’est génial, c’est des champions”.

    Il va falloir comprendre ceci : l’important, c’est PAS de participer, c’est de gagner !

    Et ceux qui ne gagnent pas : Vae Victis.

    Après, que le petit père Bastien Thiry ait été “massacré” par le peloton d’exécution, où est le raisonnement ? Il avait les blancs dans l’histoire. Il pouvait potentiellement mettre des centaines de balles à de Gaulle. De Gaulle lui en a fait mettre douze. Bon poids !

    De Gaulle aurait aussi pu le faire jeter d’un hélico, le faire machétter à la Rwandaise ou lui faire mettre un dragée de .45 ACP dans la nuque avant de le faire couler dans les fondations d’un pont, quelle différence ? De Gaulle a juste préféré la jouer classique : il avait autre chose à foutre que de s’occuper de ça.

    Au fond, voilà le truc qu’il faut bien que vous vous mettiez dans la tête : Bastien Thiry méritait de crever parcequ’il était 1)-inefficace et 2)-con.

    Il avait tenté de jouer dans la cour des grands sans avoir les billes.

    On reproche beaucoup à de Gaulle, mais au moins, lui, il savait jouer dans la cour des grands.

    Lisez-donc Sun Tzu et Machiavel. Ça vous apprendra deux-trois trucs./

  • Jean de Sancroize , 16 mars 2013 @ 16 h 04 min

    C’est vrai, vous n avez pas tout faux dans ce que vous dites. Tout ce qui est mal préparé , en général, foire. Je pense aussi que l attentat du Petit Clamart était mal préparé. C est comme la stratégie des anti mariage gay. Il y a beaucoup de boxon et le terrain est mal préparé. Pas bon du tout. Efficacité est le maître mot dans toutes situations.

    A lire en effet : Le Prince (Il Principe) de Niccolo Machiavelli. Ou en core “La conquête de la Gaule” de Jules César. Très instructif.

  • Albatros , 17 mars 2013 @ 19 h 18 min

    Tout a fait d’accord Sondecloche, Bastien Thierry a tenté une démarche importante, le résultat devait être à la hauteur: ou….la mort ou sil avait réussi …la gloire. 3 simples légionnaires auraient réussi ..
    Mais surtout “à l avenir” sil y avait un autre BT, il doit savoir que l échec n est pas la bonne option..

  • kenwothgg , 12 novembre 2014 @ 6 h 44 min

    moquez-vous de nous et du colonel bastien thiry ,mais dans quelques temps quand vous serez obligés d’appeler vos enfants à la naissance d’un joli prénom genre mohamed , omar , hocine o,u abdelquder vous direz
    merde ils avaient raisons.

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