FIL À SUIVRE : POURQUOI NOUS SOMMES GAULOIS
Complet, sourcé, synthétique, à relayer dans vos sphères ⬇️⬇️⬇️
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— Bel’y (@bodognatos) March 9, 2023
Il est important de rappeler que nous sommes Gaulois, en ce sens que les hommes qui arpentaient l’Hexagone il y a de ça deux millénaires, qui ont modelé son paysage, qui furent reconnus comme appartenant à une civilisation propre, sont nos ancêtres : nous sommes eux. 2/26
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Nous allons prouver cela en trois parties : premièrement comment le pool génétique français s’est constitué et stabilisé, deuxièmement l’originalité du peuple gaulois, troisièmement en quoi ses membres sont les ancêtres des Français de souche. 3/26
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Les premiers habitants de l’Hexagone sont des populations de chasseurs-cueilleurs, ils sont le seul groupe présent durant l’ère mésolithique (-9700/-5000) et ce sont eux qui se sont mélangés avec l’homme de Neanderthal https://t.co/WS8HJNLx9s 4/26 pic.twitter.com/V7PQGnfS0R
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Au cours du Néolithique (-5000 / -2000), une nouvelle population les supplante, les Agriculteurs d’Anatolie (ce terme est trompeur, cette population ne ressemble pas à celles du Proche-Orient actuel https://t.co/oLXvYywXKp) la population dépasse le million d’habitants. 5/26 pic.twitter.com/8vY6TlwwOT
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Enfin, à partir de -2650, la dernière composante du pool génétique français arrive : les Yamna, qui engrossent les femmes indigènes. C’est d’eux que nous viennent une taille plus élevée, le cheval, et la digestion du lactose. https://t.co/j6En7po12g 6/26 pic.twitter.com/U6oCFbfP8w
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Nous reconnaissons l’apport génétique Yamna ou indo-européen à la prévalence de l’haplogroupe R1b en Europe de l’Ouest (modification génomique inscrite sur le chromosome Y, transmise identiquement de père en fils) https://t.co/JbWx1qTYfu 7/26 pic.twitter.com/KQ9Y5ymbyR
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Au début de l’âge de bronze, la population peuplant l’Hexagone a donc acquis sa composition quasi-définitive, comme le reconnaissent les chercheurs : https://t.co/0Xrk1SKVPF 8/26
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En d’autres termes : depuis 4500 ans, les habitants de notre pays appartiennent au même peuple, et comme le disait P-M Duval : « on ne voit pas pourquoi notre physique serait différent du leur. » 9/26 pic.twitter.com/zsvd7J1Pht
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Au cours du premier millénaire avant J-C, une culture originale se développe, la civilisation celtique ou gauloise (les Celtes étant pour les Grecs la faction des Gaulois civilisés) reconnue comme telle par ses voisins (cf Strabon, Diodore de Sicile, César) 10/26 pic.twitter.com/rMMJaWdms7
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D’un point de vue culturel, l’espace gaulois se caractérise par une civilisation rurale, organisée autour de la famille, du clan, du pagus (petit pays) et enfin du pays, envisagé comme tel par les druides se réunissant une fois l’an dans la forêt des Carnutes 11/26 pic.twitter.com/DMpYTHyNR5
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La langue gauloise était, elle, une langue celtique continentale (rameau aujourd’hui disparu), parente des langues brittoniques (Bretagne, Pays de Galles) et gaëliques (Irlande, Ecosse) dont de nombreuses traces attestent la vitalité (à l’instar du calendrier de Coligny) 12/26 pic.twitter.com/8NxGNE6tpl
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L’art gaulois fut également original, alliant le symbolisme du zoomorphisme à la science des courbes, art mystérieux, onirique, dont de nombreux exemples nous sont parvenus grâce au travail des artisans gaulois, notamment dans la numismatique et les objets funéraires. 13/26 pic.twitter.com/3veenmQS8l
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L’âme gauloise a été décrite par des auteurs méditerranéens, qui insistent sur la curiosité de ce peuple, son ingéniosité, son courage, sa propension à la désorganisation et son absence de peur de la mort, du fait de la croyance dans l’immortalité de l’âme 14/26 pic.twitter.com/v04C32DdLn
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Même lorsque la Gaule cessa d’être indépendante, entre -52 et -51, elle demeura un cadre stable : l’empereur Auguste fonda à Lyon un concile des Gaules afin de s’adapter à la « la manière de vivre et aux formes de gouvernement » des Gaulois (Don Cassius) 15/26
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La langue gauloise a d’ailleurs survécu jusqu’à l’orée du Vème siècle après Jésus-Christ. Des révoltes éclatèrent toujours en Gaule, un éphémère Empire des Gaules étant même proclamé en 70 après J-C puis en 260. 16/26 pic.twitter.com/1TFvBBapte
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Plus encore, la Gaule marque encore le pays, de la division territoriale (évêchés reprenant les limites des pagi) au nom de nos villes (Paris ville des Parisii, Sens des Sénons etc) en passant par nos paysages (Reddé), notre toponymie (Dauzat) et surtout notre langue 17/26 pic.twitter.com/EhcY4wayio
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Le français est en effet marqué par des attributs gaulois qui font sa singularité dans l’espace des langues romanes, autant le rythme ternaire, que la syntaxe sujet-verbe-complément ainsi que, peut-être, sa prononciation (diphtongues nasales en, on, un, ouin, ouais, oi). 18/26 pic.twitter.com/US0IxtrOld
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Cette continuité n’est pas le fruit du hasard : depuis la fin de l’indépendance le peuple est resté identique, à quelques marges près. Ces marges colonisées sont l’Alsace, la Bretagne, le littoral méditerranéen, la Flandre et une partie de la Normandie 19/26 pic.twitter.com/7gy0xcL2GR
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Ainsi, Rome n’implanta pas de colonies de peuplement en Gaule, hormis en Narbonnaise (littoral méditerranéen), se contentant de grouper ses légions à la frontière du Rhin (https://t.co/XOLcwurbH4). Les élites gauloises se sont romanisées sans être remplacées 20/26 pic.twitter.com/Mo6Tu4sVje
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Plus encore, les grandes invasions barbares virent un nombre limité de Germains s’installer en Gaule, de l’orde de 1% de la population, d’après Jacques Dupâquier, corroboré par une étude suisse (la Suisse est la terre des Helvètes, tribu gauloise) https://t.co/6d4oO3NFs3. 21/26 pic.twitter.com/G0k9SZUdSo
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Contrairement aux mythes nombreux sur les migrations comme parties intégrantes de la vie d’un pays, seules l’Alsace, la Flandre et la Basse-Bretagne subirent un remplacement ethnique à la chute de l’Empire (visible tant dans la toponymie que dans la génétique). 22/26 pic.twitter.com/A2b5PZMZHX
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Après ces temps de troubles, il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour voir de nouveaux changements de population (intra-européens (4 millions entre 1851 et 1946), puis extra-européens (a minima 6,6 millions depuis les années 50) après la Seconde Guerre mondiale. 23/26 pic.twitter.com/2UprZYC7jx
— Bel’y (@bodognatos) March 9, 2023
En bref : entre -9700 et le premier millénaire avant J-C trois populations se sont successivement établies dans notre pays, se mélangeant, volontairement ou par contrainte. Le peuple qui en émergea a construit une civilisation brillante, vaincue militairement 24/ 26 pic.twitter.com/tYJvxR5h5g
— Bel’y (@bodognatos) March 9, 2023
Mais dont les descendants firent vivre l’héritage, qu’il se soit appelé français, roman, d’oïl ou d’oc. Aujourd’hui encore, les autochtones de France sont, ethniquement, des Gaulois. 25/26 pic.twitter.com/o73dHbabN4
— Bel’y (@bodognatos) March 9, 2023
Cette dernière considération nous interroge : pourquoi donc cette vérité admise par la science dure, par les sciences humaines, et défendue au long des siècles est-elle aujourd’hui si moquée, tournée en dérision ? Ce sera l’objet de mon prochain fil.
Merci ! 26/26 pic.twitter.com/kcGPUazZpR— Bel’y (@bodognatos) March 9, 2023
Culturellement oui, par le sang non, comme expliqué au 19eme tweet du thread.
— Bel’y (@bodognatos) March 10, 2023
