Lier réglementairement augmentation des salaires et des dividendes…

Au chapitre des clichés et de la démagogie, le Président Nicolas Sarkozy, en déplacement dans le Puy-de-Dôme, s’est livré à un de ces numéros dont il a le secret. Caressant la “France d’en bas” dans le sens du poil, le chef de l’Etat, s’il n’a pas annoncé un coup de pouce au smic, n’a pas, non plus, annoncé de mesures favorisant la création d’entreprises, de richesses, d’emplois… Non, il s’est cantonné dans son rôle, désormais d’actualité jusqu’en 2012, de “pourfendeur des riches”, de “grand redistributeur”. Il a voué aux gémonies ces “affreux” actionnaires qui touchent des dividendes alors que les “gentils” salariés ne sont pas forcément augmentés.

En contradiction flagrante avec le principe même de société privée, au risque de rendre encore plus problématique la levée nécessaire de capitaux pour créer des entreprises, de l’activité, des emplois, il a indiqué avoir demandé aux ministres de l’Economie et du Travail, Christine Lagarde et Xavier Bertrand, de réfléchir à un dispositif qui “fait qu’au moment où on augmente ce qu’on donne aux actionnaires (…) les salariés en aient une partie aussi. S’il y a une prime pour les actionnaires, il faut avoir une prime pour les salariés”… C’est beau comme du Mélenchon et tout aussi cohérent sur le plan économique !

En fait, contraint par l’état des finances publiques, le gouvernement cherche les moyens, sans dépenser d’argent, de soulager des Français qui peinent à boucler leurs fins de mois en raison de l’inflation, du chômage et de la baisse générale des revenus nets disponibles. Plutôt que s’attaquer, à un an des élections présidentielles, à des réformes de structures et à une remise à plat du fonctionnement fiscal et social, nos élus préfèrent la politique sociale démocrate du “bouche trou” qui les amène, par un retour au dirigisme, à toute une série de mesures comme celles annoncées en début de semaine sur l’énergie ou comme le “panier des essentiels” dévoilé mercredi par Frédéric Lefebvre. Pourtant, qu’il nous vienne de Lao Tseu, de Confucius ou de “Kwing Amman”, le vieil adage selon lequel “Donne un poisson a un homme et tu le nourris pour un jour,  apprend lui a pêcher et tu le nourris pour toujours ” devrait être la seule ligne directrice de nos gouvernants !

Concernant la nouvelle lubie “salaires et dividendes”, les modalité d’application sont attendues avant l’été, probablement au moment du collectif budgétaire.

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