En Corée du Nord, vous pouvez être condamné au camp de concentration pour trois générations !

Corée du Nord. Né il y a 30 ans dans “Camp 14 », un camp de travail contenant 15 000 prisonniers situé à 50 kilomètres au nord de Pyongyang, Shin Dong-Hyuk raconte comment trois générations d’une même famille peuvent être incarcérées si un membre de la famille est considéré comme déloyal envers le “Grand Leader” ou sa descendance.

Évadé malgré les risques (“Si vous échappez, vous serez fusillés. Si vous essayez de vous échapper ou avez l’intention de vous échapper, vous serez fusillés. Si vous n’avez pas dénoncé une personne qui tente de s’échapper, vous serez fusillés” prévenait-on les prisonniers), le jeune homme raconte qu’avant janvier 2005, mois de sa tentative réussie, il ne savait pas que le monde n’était pas un gigantesque camp, que la Terre était ronde, que les États-Unis existaient, ne connaissait pas l’amour…

S’il a pu naître, c’est parce que le mariage de ses parents a été permis par les gardiens comme une récompense après un dur labeur. Mais pas question pour eux d’avoir le droit de vivre ensemble. S’ils souhaitent se revoir, ils doivent travailler comme des forcenés.

Pourquoi Shin Dong-Hyuk était-il prisonnier de “Camp 14 » ? La faute à deux de ses grands oncles qui auraient fait défection pendant la Guerre de Corée, il y a plusieurs décennies !

C’est Kim Il-sung qui a inventé en 1950 cette pratique de la punition sur trois générations. En effet, selon sa théorie (fumeuse, pour ne pas dire délirante), si le grand-père est un contre-révolutionnaire, le père et les petits-fils sont de potentiels opposants du régime…

Suite à son évasion, Shin Dong-Hyuk, dont le corps porte les stigmates de tortures, s’est rendu en Chine où il ne s’est pas fait prendre par des autorités complices de celles de Corée du Nord, puis a réussi à atteindre la Corée du Sud où il a été hospitalisé. 150 000 personnes seraient incarcérées dans de gigantesques camps de concentration.

Voici le reportage (en anglais) d’Anderson Cooper diffusé sur la chaîne américaine CBS News :

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13 Comments

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  • Komdab , 12 décembre 2012 @ 15 h 56 min

    Oh vous savez même l’UMP a un partenariat avec le Parti Communiste Chinois..

  • François2 , 12 décembre 2012 @ 18 h 10 min

    Devant l’horreur permanente, il ne faut pas arrêter de publier des témoignages. Pourtant il y en a eu sur la Corée du Nord, cependant ils sont restyés assez discrets : la faute aux Français qui tolèrent avoir plus de 80 % de journalistes de gauche. Pouvoir payer dans un camp pour avoir un enfant, c’est une exception. Sinon, les Nords-Coréens ont une pratique facile pour l’avortement en camp : on tue carrément la mère enceinte.

  • toubib16 , 12 décembre 2012 @ 20 h 35 min

    Et qu’attends ce pantin dégénénré de Bernard Henry Levy pour aller prêcher la “democrassouillerie” en Corée du Nord, dernière dictature communiste au monde avec Cuba et la France.

  • Frédérique , 12 décembre 2012 @ 21 h 05 min

    Je me doute bien que les internés d’un camp de déportés ne rêvent que d’en sortir. Je me doute aussi que la Corée du Nord, comme d’ailleurs bien des pays pauvres et/ou sous régime totalitaire communiste ou pas, ne sont pas des paradis où l’on espère élever ses enfants. Mais est-il besoin de s’adresser aux lecteurs comme on s’adresse à des enfants pour nous narrer la situation?
    “il ne savait pas que le monde n’était pas un gigantesque camp, que la Terre était ronde, que les États-Unis existaient, ne connaissait pas l’amour…”
    Et puis encore heureux que vous ne me souhaitez pas d’être déportée à mon tour, seuls des tortionnaires peuvent souhaiter faire interner leurs semblables sans motif valable.

  • MarcS , 12 décembre 2012 @ 21 h 54 min

    C’est les deux à la fois

  • Dom , 14 décembre 2012 @ 17 h 42 min

    N’avez-vous pas regardé le reportage en entier? Son envie de s’évader est venue de la rencontre avec un prisonnier nouvellement interné lui ayant décrit le monde hors du camp (c’est à dire le reste du pays dont Pyongyang, ce qui est sans doute guère mieux je vous le concède). Ca lui a permis de réaliser qu’on pouvait avoir plus qu’une maigre portion quotidienne de brouet au chou, tout juste suffisante pour ne pas crever de faim dès lors que l’on réussissait à l’augmenter d’ un rat ou de quelques cafards…. Dès lors, son unique objectif a été de fuir pour améliorer sa ration quotidienne. Regardez à nouveau le reportage et écoutez bien.

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