Quand les Veilleurs faisaient des Nuits Debout… sans les dégradations, les violences et la saleté du mouvement actuel

Dans Le Figaro, Madeleine de Jessey, porte-parole de Sens Commun et secrétaire nationale à l’enseignement supérieur au sein des Républicains, s’étonne de la bienveillance médiatique dont bénéficie Nuit Debout. Elle conteste le fait que le mouvement Nuit Debout soit « une forme de contestation inédite en France » :

Comme beaucoup d’autres médias dernièrement, France Info consacrait hier un reportage d’une étonnante bienveillance au phénomène « Nuit Debout ». Les auditeurs pouvaient alors entendre le décryptage d’un sociologue qui, à l’instar de bien d’autres, évoquait avec engouement une « forme de contestation inédite en France. »

C’est avoir la mémoire étonnamment courte – ou volontairement oublieuse. Car il y a trois ans, nous étions, nous aussi, plusieurs milliers de jeunes à veiller, assis ou debout, place Vendôme ou place Dauphine ; place des Invalides ou place de la Concorde ; place de la Sorbonne ou place de la République… Nos veillées se démultipliaient même dans les villes de provinces comme un relais de sentinelles dans la nuit. Nous étions plusieurs milliers de jeunes, assis à la lueurs de quelques bougies, à ressusciter la verve de Victor Hugo, à lire religieusement L’Homme révolté de Camus, à déclamer avec passion les exhortations de Gramsci, à méditer en silence les pensées lumineuses de Chantal Delsol et les réflexions impertinentes de Fabrice Hadjadj. Nous nous interrogions ensemble sur les maux d’une civilisation en quête de repères et sur les espoirs dont nous pourrions être porteurs.

Nous n’admettions pas de casseurs parmi nous, car nous savions que la non-violence est la plus grande arme des indignés ; nous n’allions pas assiéger les commissariats lorsque plusieurs centaines d’entre nous étaient violemment embarqués en garde à vue pour s’être assis quelques heures en silence, car nous étions là, précisément, pour protéger et pour construire ; nous ne retirions pas les pavés des rues pour y creuser des potagers, car nous aspirions d’abord à «cultiver notre jardin» sans saccager celui des autres ; nous ne dégradions jamais aucune place, car nous étions là, et nous le savions, pour honorer la mémoire des siècles, l’effort de nos pères et la beauté de nos villes. Lire la suite !

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9 Comments

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  • Catholique & Français , 12 avril 2016 @ 9 h 01 min

    Oui, mais dans un monde socialiste, dans un monde bestial, pour être entendu et écouté, il faut brailler, menacer, casser et faire pipi/caca partout ! La Démocratie (la réelle, pas celle qu’est dans tes rêves), c’est ça aussi !

  • HuGo , 12 avril 2016 @ 9 h 36 min

    Tout est dit ! Quelle bienveillance de l’infosphère !
    Quel contraste entre les Veilleurs et les noctambules parisiens de la place de la République !

  • Paule C , 12 avril 2016 @ 11 h 25 min

    Les Veilleurs, ces fachos, pas question d’en parler ! Seuls les gentils gauchistes méritent qu’on s’intéresse à eux !

  • Trucker , 12 avril 2016 @ 15 h 50 min

    ….s’étonne de la bienveillance médiatique dont bénéficie Nuit Debout…..mouvement qui est bien évidemment soutenu par le système médiatique parce qu’il pourrait être les prémices de ce qui se mettrait en place pour contester la légitimité d’un gouvernement démocratiquement élu, mais dont le programme gouvernemental serait de remettre en cause l’emprise idéologique de la gauche régressiste sur la France.

    Et qui en ferait les frais si ce n’est ce système médiatique complice tout autant qu’instrument de cette emprise idéologique.

    Une certaine droite semble vraiment bien naïve quant à la réalité du système de gouvernement que nous subissons.

    La violence tolérée de ces gens s’inscrit dans une logique de sidération de la population.
    Elle n’est qu’un aperçu de ce que la gauche appellera de ses voeux en cas d’alternance réelle au pouvoir ( ne menace-t-elle pas le pays de guerre civile ? )

    le message de l’oligarchie est clair : Laissez-vous faire et votez bien conformément à nos voeux sinon nous lâcherons les chiens fous de la révolution

  • V_Parlier , 12 avril 2016 @ 21 h 50 min

    C’est une possibilité mais il n’est pas sûr que la gauche institutionnelle ait vraiment le contrôle du phénomène. Je les sens plutôt embarrassés, ne sachant trop par quel bout prendre “l’événement” sensé provenir de leur mouvance mais qui en même temps les décrédibilise tout de même face à leur électorat traditionnel.

    Moi, je les verrais bien pris à leur propre piège. Ils auraient préféré refiler ça au gouvernement suivant mais ça arrive trop tôt.

  • Trahi , 12 avril 2016 @ 21 h 55 min

    Je pense que vous avez vu juste. Ca risque bien d’être l’arroseur arrosé. Si seulement ça pouvait être vrai..

  • V_Parlier , 12 avril 2016 @ 21 h 59 min

    Et à cette occasion, j’espère que ça leur donnera du fil à retordre, même si ça fait du dégât. De cette manière, si un vrai parti souverainiste (plus intéressé par l’activité locale que par les dogmes du libre échange) et non laxiste finit par être élu, il pourra:
    1) Répondre au besoin (prétendument exprimé pour en couvrir d’autres) que beaucoup de gens partagent (emploi délocalisé qu’on imagine sans cesse retrouver par des bricolages qu’on appelle “reformes”).
    2) Se permettre de réprimer comme il se doit les éventuelles hordes violentes dont le public aura déjà eu le temps de se “lasser”.

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