Cholestérol : le grand bluff

Comment le cholestérol a été érigé en coupable idéal des maladies cardio-vasculaires par une série d’approximations scientifiques. Un dogme dont un nombre croissant de chercheurs dénoncent les dangers. Le cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise graisse dans l’organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des maladies cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l’heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu’ils considèrent comme un vaste mensonge, façonné à la fois par une série d’approximations scientifiques et par de puissants intérêts économiques, de l’industrie agroalimentaire d’abord, des laboratoires pharmaceutiques ensuite. Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le tabac, l’hypertension, l’obésité et le manque d’exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements anticholestérol, les statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le médicament le plus vendu dans l’histoire de la médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu’elles peuvent entraîner des effets secondaires graves, tels que des douleurs musculaires, des problèmes hormonaux, des pertes de mémoire, des dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d’un diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu’une nouvelle molécule anticholestérol s’annonce. Manipulations Pour démonter ce qui a constitué pendant plus d’un demi-siècle un dogme inattaquable, Anne Georget donne la parole à une quinzaine de spécialistes – chercheurs en médecine, cardiologues, journalistes médicaux, nutritionnistes… – qui expliquent ce que l’on sait du cholestérol et réfutent à la fois, études à l’appui, ce qu’ils estiment être des conclusions scientifiques biaisées. Ainsi le physiologiste américain Ancel Keys, qui, le premier, avait attribué à la surconsommation de graisses saturées la stupéfiante épidémie d’accidents cardio-vasculaires survenue dans les années 1950 dans certains pays occidentaux, a-t-il délibérément passé sous silence les contre-exemples statistiques. Tandis que les études cliniques des statines ont été financées à 80 % par les laboratoires qui avaient le plus intérêt à ce qu’elles s’avèrent positives. Dense et documentée, une roborative enquête à décharge.

Source : Arte

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  • Tite , 13 décembre 2017 @ 12 h 51 min

    Cholestérol, molécule mystique… PAS TOUCHE !!!

    Le Professeur Philippe Even explique dans Le Nouvel Observateur du 14 février 2013 :

    « Le cholestérol est la plus noble, peut-être la plus belle et la plus indispensable de nos molécules. Elle a joué et joue encore un rôle essentiel dans l’évolution de la vie sur terre et dans la protection de nos cellules contre l’oxygène, qui tend à les brûler. Aujourd’hui, elle assure la robustesse des membranes de nos milliers de milliards de cellules. En particulier musculaires, cardiaques et nerveuses. Elle permet la stabilité des récepteurs hormonaux, immunologiques et neurologiques.

    Sans cholestérol pas de récepteurs, pas de signaux, pas de communication entre les cellules. Le cholestérol est aussi un transporteur de graisses, mais il n’est pas une graisse. Il est aussi à la source de la cortisole, l’hormone du stress, de toutes les hormones sexuelles mâles et femelles, de la vitamine D, qui protège notre squelette. En outre, c’est la plus difficile à fabriquer des molécules, 36 étapes chimiques successives, de l’orfèvrerie. »

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