Copains et coquins: “La femme de Gilles Le Gendre a gagné le gros lot !” (Vidéo)

L’opposition critique la nomination de Raphaële Rabatel, épouse du président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, au sein de la direction de la Française des jeux, privatisée par la loi Pacte votée jeudi 11 avril. (Vidéo à 4 mn)

Est-ce encore l’une de ces décisions “trop intelligentes” pour être comprises ? La nomination de Raphaële Rabatel, l’épouse du chef des députés de La République en marche (LREM), Gilles Le Gendre, comme directrice de la communication de La Française des Jeux (FDJ) mardi 9 avril, juste avant le vote ce jeudi de la loi Pacte à l’Assemblée qui acte la privatisation de la société, fait grincer des dents dans l’opposition.

L’annonce est d’autant plus embarrassante que le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale ne s’est pas déporté lors du vote de la loi, comme il aurait pu le faire pour éviter que la nomination de Raphaële Rabatel soit entachée du soupçon de conflit d’intérêts.

Jeudi, sur Twitter, les adversaires de LREM s’en sont donné à cœur joie : “Si cette information est exacte, c’est profondément choquant. Surtout venant d’une majorité donneuse de leçons comme jamais !“, s’est indigné Daniel Fasquelle, député Les Républicains. “La femme de Gilles Le Gendre a gagné le gros lot !“, a raillé le maire de Béziers et proche du Rassemblement national, Robert Ménard. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a dénoncé quant à lui un “curieux mélange des genres“. “Ben voyons“, a enfin soupiré la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie.

Raphaële Rabatel “prendra ses fonctions à compter du mois de mai, en tant que directrice de la communication et du développement durable, membre du Comité de direction générale du groupe FDJ “, précise un communiqué du groupe publié mardi. Le projet de loi Pacte de Bruno Le Maire, adopté définitivement jeudi par un ultime vote de l’Assemblée, prévoit le transfert au privé de la majorité du capital de la FDJ. Le capital est actuellement détenu à 72% par l’Etat, celui-ci devant conserver au moins 20% des parts.

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