Gustave Doré, illustrateur de génie et peintre incompris (Vidéo)

On dit de l’artiste strasbourgeois Gustave Doré qu’il marque les débuts de la bande dessinée. Aujourd’hui encore, il continue d’inspirer nombre de  dessinateurs.

Doué d’un talent très précoce et remarquable pour le dessin, Gustave Doré (Strasbourg, 1832-Paris, 1883) n’a que 15 ans lorsqu’il est remarqué par Charles Philipon, fondateur des célèbres journaux satiriques La Caricature et Le Charivari. Il débute ainsi sa carrière à Paris dès 1848 comme dessinateur humoristique pour Le Journal pour rire et réalise des albums faisant preuve d’une grande inventivité graphique.

En 1851, il entreprend d’illustrer les grands textes de la littérature mondiale, comme L’Enfer de Dante, la Bible ou encore Les Contes de Perrault, par de riches gravures sur bois créant une foisonnante iconographie qui devient très vite la source d’un imaginaire singulier et populaire.

Parallèlement à sa glorieuse carrière d’illustrateur, Doré aspire ardemment, mais en vain, à bénéficier de la même renommée en tant que peintre. À la fois héritière du Romantisme et empreinte de réalisme, son œuvre inclassable est rejetée par la critique. Elle lui reproche son manque de “métier” et moque son goût pour les compositions monumentales où dominent les sujets religieux et les paysages aux effets lumineux et étranges confinant au fantastique.

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