Vidéo / Annabelle, poupée de cire, poupée de sang… et des incidents…

La poupée sanglante ! Son minois et son sourire qui flanqueraient la frousse à un cougar vous ont manqué ? Alors, tel le rasoir à deux lames qui revient sur le poil, elle nous fait le coup du « revenez-y » et revient sur les écrans dans ce qu’on appelle un « prequel », signé John R. Leonetti.

« Elle », c’est Annabelle, la poupée démoniaque qui a scotché au fond de leur fauteuil les spectateurs du film Conjuring : les dossiers Warren (à savoir Ed et Lorrain Warren, deux « chasseurs de l’étrange » du genre Mulder et Scully de la série télé X-Files) sorti en salle il y a un an (Présent du 22 août 2013) et inspiré d’une histoire vraie, qui a fait un carton (pour un budget officiel de 20 millions de dollars, le film en a rapporté plus de 300 millions).

Or donc, plutôt que de se lancer dans une suite, les producteurs et scénaristes ont imaginé un « prequel » aux aventures de cette poupée maléfique de porcelaine (la véritable Annabelle est une poupée de chiffon enfermée à double tour, hors d’état de nuire, dans une vitrine des Warren) à vous donner la chair de poule. Avec son sourire figé, ses yeux exorbités et ses larmes de sang, rien qu’à voir sa tête on risque la syncope. C’est pourtant cette poupée malsaine au sexappeal d’une chipolata qui va entrer au sein de la famille Form et y mettre le boxon.

A l’origine, les Form — John (Ward Horton) et Mia (Annabelle Wallis) — forment un couple sans histoire dont la femme collectionne les poupées.

Un jour, John, certain d’avoir déniché le cadeau idéal pour sa femme enceinte, offre à Mia une poupée ancienne. Une poupée très rare, habillée d’une robe de mariée d’un blanc immaculé.

Une poupée inoffensive, du moins jusqu’à cette nuit où le couple est agressé sauvagement par les membres d’une secte satanique au QI d’un dessous de plat. Non contents de semer la terreur, ces derniers donnent vie à une créature monstrueuse permettant ainsi aux âmes damnées de revenir sur Terre dans le « corps » de la poupée Annabelle, non pas pour danser une gigue irlandaise mais pour en faire voir de toutes les couleurs aux Form. Des Form qui vont vite déchanter d’être entrés en possession d’Annabelle et qui, comme des escargots de Bourgogne dans un bac à sel, vont en baver velu…

Possession meurtrière ! Si vous avez flippé et apprécié tout en étant plus contracté qu’un asticot au bout d’un hameçon Conjuring : les dossiers Warren, vous apprécierez, un cran en dessous, ce « prequel » qui tient plus de Chucky, la poupée-gars sympa possédé par l’esprit d’un serial-killer, voire de L’Exorciste, The Grudge ou encore The Ring.

Une Annabelle avant Annabelle et sa rencontre avec le couple Warren qui rejoint la longue liste des films de terreur, d’horreur et d’épouvante mettant en scène des poupées diaboliques, à savoir une bonne trentaine parmi lesquels Amityville Dollhouse, Blood Dolls, Dead Silence, Poupée de mort, Jouets démoniaques, Devil Doll ou encore La Revanche de Pinocchio.

Au final rien de neuf si ce n’est un film de terreur classique qui, cependant, vous fera regarder d’un autre œil votre collection de poupée trônant sur le divan de votre salon. Surtout si elles semblent vous suivre des yeux et vous disent, comme Annabelle : « Missed Me ? ».

Lu dans Présent

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Des incidents ont  émaillé plusieurs projections. Ce dimanche, le cinéma des 3 Palmes à Marseille a décidé de ne plus mettre le film à l’affiche, relève «La Provence». Il n’est plus diffusé «pour des raisons de sécurité», selon Metronews. Le Prado, situé dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne, a également déprogrammé «Annabelle», mais pour «des raisons techniques», a assuré la direction de l’établissement à Metronews. «Ça amène une clientèle de jeunes pas facile», a-t-elle précisé.

A Strasbourg, l’exploitant UGC a aussi décidé de ne plus proposer «Annabelle», évoquant «des bagarres dans la salle».

Ces incidents rappellent ceux qui avaient émaillé les projections, en 2012, de deux films d’horreur : «Paranormal Activity 4» et «Sinister», films également interdits aux moins de 12 ans. «Pendant la projection, le public partage à voix haute ses impressions, crie, hurle, circule dans la salle. C’est un peu comme à la maison», avait alors confié au Parisien une jeune spectatrice de «Paranormal Activity 4». «Ce long-métrage attire des groupes d’adolescents, entre 13 et 17 ans, qui viennent jouer à se faire peur», avait expliqué Claire Zambaux, community manager pour la Paramount, distributeur du film.

Sorti quelques jours plus tard, «Sinister» avait été déprogrammé d’une quarantaine de salles pour des faits similaires. Wild Bunch, son distributeur avait même évoqué «des comptoirs à confiserie pillés, des caissiers insultés, de l’urine sur les fauteuils».

Il semble que le phénomène se répète avec «Annabelle»…

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