Fillon : le recul, c’est (déjà) maintenant

La radicalité fait pschittt. A la Une de la presse française, ce mardi matin, la tribune de François Fillon, qui dément vouloir «privatiser» l’assurance-maladie et diminuer les remboursements. «Mon objectif est de sauver notre système de santé qui fut l’un des meilleurs au monde et doit le redevenir», écrit le candidat dans Le Figaro, assurant que son programme «ne consiste nullement à privatiser l’Assurance-maladie, mais à sauver son caractère universel en responsabilisant les assurés». Le candidat de la droite à la présidentielle «corrige son projet sur la Sécurité sociale», d’après Les Echos, qui rappellent que les précédentes mises au point de François Fillon, qui disait, avant le second tour de la primaire, vouloir réserver aux seules maladies graves et chroniques les remboursements de l’Assurance-maladie, n’avaient pas réussi à calmer la polémique. «Le recul, c’est maintenant», ironise Libération, qui se demande si l’engagement de François Fillon d’adoucir sa réforme de la Sécurité sociale, qui fut pourtant l’un de ses «arguments choc» durant la primaire, constitue «le début des reniements». A dire vrai, plus personne ne semble vraiment savoir à quoi s’en tenir: «François Fillon précise son programme, et c’est encore plus flou», estime L’Obs, qui se demande s’il s’agit là du «premier renoncement du candidat François Fillon», ou d’une «manière de faire diversion» – «c’est du moins un revirement», relève le magazine – qui rapporte que son projet de réforme «radicale» de la Sécurité sociale «avait inquiété jusque dans son propre camp».

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17 Comments

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  • Vent d'Est, Vent d'Ouest , 13 décembre 2016 @ 19 h 30 min

    À franchement parler, ce nouveau discours me rassure plutôt. Privatiser la sécurité sociale ne permettrait pas aux très modestes revenus de bénéficier des soins de base, les cotisations risquant d’exploser. En revanche, des conditions drastiques pour bénéficier de l’AME et, dans une moindre mesure, de la CMU me paraîtraient plus appropriées. Je fais référence à cette dernière car certains bénéficiaires, pour ne pas dire beaucoup, profitent largement de ce système pour se faire rembourser de belles prestations, au détriment, notamment, de ceux qui ne peuvent pas en bénéficier alors que leurs revenus dépassent à peine le plafond autorisé et doivent donc payer, très cher, de leur poche, une complémentaire santé, souvent de base, en se privant. Certes, c’est un choix, mais qui sait ce qui peut vous arriver un jour ou l’autre et à quoi que vous devez faire face ? C’est juste un constat au quotidien que je vous livre ici.

  • Gisèle , 13 décembre 2016 @ 20 h 38 min

    Des discours, des mots, des promesses …
    Alors qu’une foi au pouvoir, ils n’auront AUCUN pouvoir !
    Le vrai pouvoir est entre d’autres mains ! Et depuis longtemps !
    Nous votons pour des hommes de paille, ou des acteurs .

  • Panny , 14 décembre 2016 @ 8 h 12 min

    La différence entre Fillon et Trump, l’un baisse son froc, l’autre remonte les bretelles. Faut-il qu’il’soit aux ordres pour être à ce point peu convaincu de ses propres positions. Allez, adoptez la position du missionnaire face au cul levés par levés à prière en essayant de ménager la chèvre et le choux. Il veut éviter la guerre dans le veste déshonneur, il aura les deux

  • anne , 14 décembre 2016 @ 9 h 02 min

    NDF vous faites de la pub pour Libération et le Nouvel Obs maintenant?! Votre article est minable et vous jouez sur le devenir de la France. Je suis écoeurée!

  • Gaudin , 14 décembre 2016 @ 9 h 19 min

    J’ai voté Fillon, je maintiens mon vote. Difficile en démocratie de déplaire aux électeurs. Tout impétrant doit vendre son programme au plus grand nombre. Les journaux accusent François Fillon de recul, alors que je n’y vois qu’une adaptation , le fond restant la limitation des dépenses de santé. Essayons de voir comment limiter les dépenses de santé.

    Au nom de l’égalité tout le monde a droit aux mêmes soins, mais les coûts des soins sont supportés par le malade ou la collectivité selon les cotisations versées et des barèmes de partage.

    Nous constatons que l’espérance de vie augmente mais pas la bonne santé qui permettrait d’en profiter. Nous vivons plus longtemps malades et cette prolongation pèse fort sur les coûts de la Sécurité sociale. Si nous étions immortels, des milliards de valides soigneraient des milliards de vieillards.

    Je vous demande une minute de réflexion. Respirez à fond pour imaginer. Tous les valides mobilisés pour soigner les vieillards.

    Le système de santé serait bloqué. Il faut que chacun se prenne en charge pour décharger la collectivité.

    Comment se prendre en charge ? Le gouvernement socialiste nous oblige à cotiser à une mutuelle, une assurance complémentaire pour décharger la « Sécurité Sociale » qui devient une assurance partielle. Elle perd son rôle voulu par le législateur en 1946. Pourquoi deux assurances qui augmentent les coûts de gestion ?

    Individuellement les gens plus aisés se soignent préventivement par des compléments alimentaires et mangent « BIO » !!!

    Dans une nation ou l’Administration pèse lourd, des compléments alimentaires sont accessibles mais aucune étude sérieuse n’a été faite pour les homologués.

    Si l’agriculture traditionnelle est incapable de fournir une nourriture saine il faut la contrôler et imposer une nourriture saine pour éviter qu’elle empoisonne les consommateurs.

    L’Administration est fournie : Il y a la Sécurité sociale et ses médecins conseils, l’Académie des Sciences, le Ministère de la Santé, l’Université et les CHU, le Ministère de l’agriculture, des Associations de consommateurs…, les ministres des religions qui mangent casher ou hallal et ceux que j’ai oubliés.

    Pourrait-on prolonger la santé des vivants ? La santé pourrait être une cause nationale, non ?

    Doit-on prolonger la santé des mourants ou simplement les accompagner et les empêcher de souffrir ? Accompagner et empêcher de souffrir.

    On a traité un problème par le « petit bout de la lorgnette ».

    Prenons un pb plus vaste, la consommation des ressources sur le plan mondial. La démographie galopante conduit a une consommation galopante…et à terme la fin des ressources.

    Plutôt qu’attendre la fin des ressources, ne serait-il pas sage de limiter les naissances ?

    Là, où les gens allaient s’oxygéner il y a un siècle, la pollution frappe les vallées des Alpes !!!

    Le méthane participe au réchauffement, l’élevage est une des causes importantes de la production de méthane. Le mode de vie américain, en avance, copié à travers le monde partout : Europe, Asie, Afrique, Australie, Océanie, est une cause à analyser, chacun de nous ne pourra posséder son yacht, son hélicoptère et s’en servir.

    Le sens du progrès est à définir qualitativement et quantitativement pour une population restreinte tant qu’elle sera confinée sur le globe

    François Fillon décideur. Espérons que nous ne lui avons pas offert un cadeau empoisonné. G.

  • champar , 14 décembre 2016 @ 9 h 50 min

    Fillon est un politicien professionnel comme Sarkozy et Hollande : A la soupe !

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