L’UE veut tuer le bio au profit de Monsanto!

Le marché des produits biologiques pourrait subir un changement profond. Le Conseil européen agricole s’est penché lundi sur de nouvelles mesures assouplissant les normes de qualité concernant le bio. Les ministres européens de l’agriculture se sont réunis lundi à Bruxelles afin d’étudier la question de l’autorisation des pesticides dans les produits bio européens.

Les différents ministres européens de l’agriculture se sont rassemblés afin de revoir les normes concernant l’attribution du label agriculture biologique. Ce projet, lancé en 2014 par la commission européenne, pourrait bouleverser en profondeur ce mode d’agriculture. En effet, le texte présenté aux 28 ministres de l’Union européenne doit définir les modes de production, de transformation, de conservation et de commercialisation dans toute l’Europe.

Un texte qui pourrait mettre fin à l’avenir du bio en France dans sa forme actuelle et dont le marché connaît une croissance exponentielle. Les agriculteurs français bio, qui ont pris connaissance de ce texte, s’y opposent formellement. Le nouveau projet de règlement prévoit notamment que les productions contaminées par des pesticides ne seront plus forcément déclassées du label bio. Chaque Etat-membre pourra ainsi décider du seuil de pesticides autorisé pour obtenir le précieux label.

De plus, un assouplissement des contrôles est également étudié. Actuellement, 2 contrôles sont effectués chaque année, et le nouveau règlement prévoit un contrôle tous les 2 ans.

Des mesures qui provoquent l’inquiétude et la colère des agriculteurs français mais qui font le bonheur des lobbys agricoles tels que Monsanto.  En effet, ces sociétés qui disposent d’un large pouvoir ne peuvent que se réjouir d’une telle mesure et ont certainement joué un rôle primordial dans cette étude. Si l’utilisation des pesticides est autorisée, les géants du secteur pourront donc profiter des revenus de l’agriculture biologique. En 2016, le marché du bio a connu une croissance de 22% par rapport à l’année précédente, un marché qui représente aujourd’hui  7 milliards d’euros.

Cependant, si les mesures étudiées par les ministres européens de l’agriculture sont adoptées, la qualité des produits diminuera entraînant nécessairement une baisse de la confiance des consommateurs.   

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