Indiana : l’amendement constitutionnel protégeant le mariage sur la bonne voie ?

L’amendement qui doit être soumis aux habitants de l’Indiana en novembre 2014, suite à un vote du Parlement, est le suivant : “Seulement un mariage entre un homme et une femme doit être considéré comme valide et légalement reconnu dans l’Indiana. Un statut légal identique ou substantiellement similaire au mariage pour les personnes non-mariées ne doit pas être considéré comme valide ou reconnu légalement.”

HJR 6, c’est son nom, interdit donc constitutionnellement le “mariage” homosexuel ainsi que l’union civile pour personnes du même sexe, premier pas vers la dénaturation du mariage. Et selon un sondage réalisé par WPA pour l’Indiana Family Institute les 24 et 25 septembre 2013 sur un échantillon représentatif de 504 votants potentiels aux élections générales de 2014 (marge d’erreur : +/-4,4% dans 95% des cas), 62% des habitants du Carrefour de l’Amérique y sont favorables (51% sont certains de leur vote), 33% hostiles (28% sont sûrs de leur vote) tandis que 6% restent indécis. Sans surprise, ce sont les conservateurs (81%), les Républicains (78%), les plus de 75 ans (77%) et les électeurs qui ont voté aux quatre derniers scrutins (65%) qui plébiscitent l’amendement. Toutefois, les 18-34 ans sont 54% à y être favorables, les indépendants 58%.

Le lobby homo avance masqué. Un autre sondage réalisé les 17-19 septembre par Bellwether Research pour Freedom Indiana – une coalition de grandes entreprises de l’État et d’organisations LGBT avec, à sa tête, un républicain qui prétend le plus sérieusement du monde que le mariage est déjà protégé dans l’Indiana. Comme si une simple loi définissant le mariage suffisait ! – sur un échantillon représentatif de 800 personnes (marge d’erreur : +/-3,5% dans 95% des cas) donne toutefois l’amendement constitutionnel rejeté par 46% contre 43%. 28% des électeurs seraient hostiles à toute reconnaissance légale des parodies d’unions homosexuelles, 38% préconiseraient l’union civile et 35% la dénaturation du mariage.

Allez, les Hoosiers, encore un effort pour défendre la famille !

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9 Comments

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  • Auditeur Libre , 15 octobre 2013 @ 2 h 10 min

    “les 18-34 ans sont 54% à y être favorables”
    Il serait nécessaire de disposer de chiffres plus fins pour mieux cerner le glissement par cohortes successives d’étendue 5 années d’âges.
    Ainsi les 15-19 (admettant une amorce de maturité), les 20-24, les 25-29, les 30-34, les 35-39, etc…
    Et même d’évaluer les mouvements de “conversions” tous les 5 ans : par exemple parmi les 30-34 d’aujourd’hui, combien il y a 5 ans des 25-29 sont-ils (en %) passés du OUI au NON et en sens inverse.
    Il s’agirait d’estimer sérieusement la menace à terme : à savoir quelle est la part dans cet acquiescement supérieur d’un effet juvénilité-immaturité (et de perméabilité à la propagande) ou au contraire la signature d’une rupture générationnelle durable. Ceci pour décider de la lourdeur des armes de contre-mesures à mettre en œuvre, et peut-être en urgence. Mais ces armes forcément coûteuses trouveront-elles des financements quand on sait que les labos US ont copieusement investi pour une PROCREATIQUE COMMERCIALISEE ???

  • Eric Martin , 15 octobre 2013 @ 8 h 34 min
  • Auditeur Libre , 15 octobre 2013 @ 8 h 50 min

    Grand merci.
    Je vais en prendre connaissance, imaginant qu’il traite des opinions suivies en détail (début de mon message).
    Pour la fin, la “procréatique commercialisée” : ce thème est douloureux entre la droite morale et la droite d’affaires…

  • Auditeur Libre , 15 octobre 2013 @ 17 h 30 min

    Pris connaissance ou plutôt relu plus attentivement.

    En effet l’étude citée abordait pleinement la question de l’évolution des opinions à 6 ans de distance.
    Pour cerner plus finement par cohortes de largeur 5 ans d’âges, il aurait fallu prévoir un échantillon très élargi donc un budget bien plus lourd.
    Dans votre commentaire vous souligniez bien en conclusion que les classes plus jeunes semblaient de plus en plus perméables à l’acquiescement formel.

    En revanche l’extrait d’étude que vous avez pu vous procurer montre (2ème histogramme) un effet très intéressant dans les “conversions” entre 2006 et 2012, vous l’avez bien commenté. J’ajouterai seulement qu’ à cet égard il serait très intéressant de savoir comment ont évolué les 18-23 ans de 2006 devenus les 24-29 ans en 2012. Plus précisément comment a évolué la MEME COHORTE et notamment les plus jeunes indécis en 2006 : eux aussi ont-ils davantage et nettement basculé vers l’opposition comme l’ensemble tous âges confondus ?

    Un aspect tout à fait crucial à titre méthodologique et déontologique dans les sondages d’opinion est le refus de pratiquer la manipulation qualifiable d’ “amorçage préalable” au travers de premières questions visant à conditionner ou encore de choix de termes connotés affectivement. Ces procédés sont anti-éthiques, notamment le fameux “pied-dans-la-porte”, étudiés scientifiquement et transmis en France par les deux universitaires Joule et Beauvois. Vous aviez évoqué cet aspect en faisant référence à des analyses critiques du fameux Pr Regnerus.

    Par ailleurs vous avez eu raison d’assortir de guillemets les étiquettes usitées de ‘progressistes’ et de ‘traditionalistes’.
    En effet sur cette problématique, et d’autres en bioéthique généralisée qui lui sont connexes, la tâche va être rude mais indispensable de détromper les gens peu au fait en révélant que les progressistes auto-proclamés trahissent le vrai Progrès qui est toujours alimenté par les sciences d’élucidation (ADN, parenté vraie via empreintes génétiques). Les partisans de la revendication homotrope s’abandonnent à un subjectivisme hyper-individualiste et sans évaluer les impacts au niveau de l’intérêt général, ce qui est violemment antagoniste à la démarche toujours suivie par ceux qui servent le vrai Progrès, vrai progrès qui est toujours très lié à l’objectivité.
    Compte tenu de votre intention libérale-conservatrice, il est normal que vous ayez tendance à attribuer l’étiquette conservatrice à ceux qui partagent nos analyses. Je crois, pour adhérer aux remarquables analyses de la sociologue Evelyne Sullerot, que la défense de l’union matrimoniale bio-paritaire (et en conséquence la bio-parentalité) n’est qu’en apparence superficielle conservatrice alors qu’en perspective et prospective notre position partagée est la plus progressiste puisque la science récente démontre objectivement que les fictions fantasmatiques “pro-gay” sont invalidées le mieux non pas par le traditionalisme plus ou moins spiritualiste révélé, mais par des productions intellectuelles récentes et en toute innocence objectives.
    Mme Sullerot nous disait personnellement en 2006 que le lobby homo se précipite à incruster de telles fictions dans la loi avant que l’opinion publique majoritaire se rallie au guide naturel et culturel que constitue l’ADN, ce qu’elle considère à terme comme inéluctable.
    Les catholiques d’influence prendront-ils à temps ce meilleur argument même s’il n’est pas issu du Vatican ?

  • Dōseikekkon , 15 octobre 2013 @ 20 h 29 min

    Auditeur (autoproclamé) Libre :
    « la science récente démontre objectivement que les fictions fantasmatiques “pro-gay” sont invalidées le mieux non pas par le traditionalisme plus ou moins spiritualiste révélé, mais par des productions intellectuelles récentes et en toute innocence objectives. »

    Vœu pieux…

    « Mme Sullerot nous disait
    personnellement en 2006 (…) »

    qu’elle sucrait les fraises ?

  • Auditeur Libre , 15 octobre 2013 @ 23 h 24 min

    Merci pour ce bel aveu d’impuissance pitoyable et de haine répugnante contre la personne d’Evelyne Sullerot née en octobre 1924, fille d’un pasteur qui devint médecin psychiatre et aussi élu maire de Compiègne, et Résistante qui échappa de peu au peloton d’exécution alors qu’elle n’avait pas encore 20 ans.
    Screenshots @ Genève…

  • Dōseikekkon , 16 octobre 2013 @ 0 h 58 min

    Impuissance pitoyable ?
    Haine répugnante ??

    Non, rien qu’un peu de pitié pour une femme jadis brillante & méritante, mais dont les dernières années illustrent la phrase de Chateaubriand (la vieillesse…le naufrage…).

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