Un air de violoncelle d’Adèle Tariel et Aurore Pinho e Silva

« Berlin Ouest, 1988. Maman m’a dit qu’avant, il n’existait pas. Moi, je n’y croyais pas. Ce mur avait l’air si vieux, il devait être là depuis les dinosaures. J’habitais dans cette maison face au mur depuis ma naissance. Avec mes copains Sacha et Olga, on jouait parfois au foot contre ce mur, mais maman ne voulait pas trop que je m’en approche. » Le narrateur, en ces années 1988-1989, va vivre l’histoire de bien plus près qu’il ne l’imagine. Dans le grenier, il découvre un violoncelle – un instrument chargé de souvenirs, ceux de l’est, que ses parents ont fui avant sa naissance. Un instrument qui va faire le lien avec les membres de la famille séparés depuis tant d’années. Qui dit violoncelle à Berlin pense bien sûr à Rostropovitch, lequel apparaît à la fin de ce roman historique – car il cherche une chaise pour jouer ! L’évocation de ce « jour ailleurs » (titre de la collection) est pertinente et bien documentée.

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Dès 10 ans

Adèle Tariel et Aurore Pinho e Silva, Un air de violoncelle, Ed Kilowatt, 2016, 48 p., 15,80 €

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