“Il n’y a pas de place pour les « tièdes» dans ce combat contre le totalitarisme islamique”!(Publié le 29 juin 2015)

 

“Les associations et mosquées salafistes ou liées aux Frères musulmans doivent être interdites, leurs imams expulsés du territoire national. Les sympathisants de ces associations doivent être identifiés, déchus de leur nationalité et expulsés du territoire national.”

Entretien avec Aymeric Chauprade

La France est en guerre avec des musulmans », disiez-vous dans une vidéo qui vous a valu bien des ennuis avec votre propre parti. Vous le maintenez ?
J’aurais préféré me tromper ! Oui, la France est en guerre avec des musulmans, elle est en guerre avec une part non négligeable des musulmans qui vivent à l’extérieur ou chez nous, profitent d’ailleurs des largesses de notre État-providence tout en étant hostiles à ce que nous sommes, à nos valeurs, à notre civilisation.
Il faut avoir le courage de le dire, parce que c’est une vérité essentielle à reconnaître si nous voulons maintenir l’unité de notre nation. S’il devait y avoir une seule raison ayant justifié mon passage de la société civile à l’engagement politique, c’est cette conviction profonde que le totalitarisme islamique nous mène une guerre implacable, et que notre classe politique refuse de regarder cette réalité en face, comme elle a refusé de le faire dans les années 30 face aux totalitarismes nazi et communiste.
Le terrorisme continue d’être analysé en France comme une simple manifestation criminelle, comme une sorte de désordre psychologique (avez-vous remarqué cette épidémie de « fous » qui crient « Allah Akhbar » en agressant des gens ?) appelant des réponses sociales et judiciaires. Or, le terrorisme islamique, c’est l’expression, pour l’instant sporadique, d’une guerre mondiale contre ce que nous sommes, et cette guerre est d’autant plus inquiétante que son réservoir de recrutement en Europe est énorme.

Vous êtes d’accord avec Christian Estrosi quand il parle de « 5e colonne » à propos des islamistes en France ?
Peu importe de savoir si c’est lui qui est d’accord avec moi ou l’inverse, et puis il y aussi Nadine Morano ou Jacques Myard et d’autres encore qui emploient cet expression de « 5e colonne » pour désigner le puissant ennemi intérieur qui est en train de grandir sur le territoire national. Quand il s’agit de résistance face à l’ennemi, il faut être capable de refuser le sectarisme politique…
Le problème, c’est que cette 5e colonne, ce ne sont pas seulement les 5.000 fiches dites « S » que l’on ne surveille même pas, c’est plus que cela, c’est l’immense armée des sympathisants, de ceux qui se sentent de l’Oumma plus que de France, de ceux qui, à mesure que le rapport de force démographique leur est favorable, sont de plus en plus tentés par le passage à l’acte. J’ose le dire, l’unité d’une nation est incompatible avec une masse de gens qui rêvent mentalement de prendre le dessus sur vous, de mettre à terre votre civilisation, et ces gens-là, j’en suis le premier désolé, mais ils sont déjà des centaines de milliers en France.

Marine Le Pen refuse de reprendre à son compte l’expression « Grand Remplacement » lancée par Renaud Camus. Vous n’avez pas les mêmes réticences…
Dépassons les débats sémantiques, car parfois les mots sont liés à telle ou telle tendance politique, et allons à l’essentiel. L’essentiel, c’est de reconnaître que la France est confrontée à un choc migratoire massif, d’origine extra-européenne, qui a pour conséquence un choc culturel, lequel choc culturel est d’autant plus problématique qu’il se produit entre notre civilisation judéo-chrétienne et l’islam.
Regardons cette réalité : avec « seulement » 10 à 15 % de musulmans au sein de la population française, nous en sommes déjà au stade de devoir protéger toutes nos synagogues et de « prier pour que rien n’arrive à nos églises » ! Alors, posons-nous la question de savoir quel sera l’état de la France quand nous serons arrivés à une proportion de 30 % de musulmans.
Oui, la population française de souche est progressivement remplacée par une population extra-européenne, c’est un fait. Et oui, ce processus de substitution ethnique n’assure pas la question de la survie de notre culture puisque le mécanisme d’assimilation ne fonctionne plus. Quand est-ce que les politiques auront, eux aussi, en France, le droit aux évidences historiques ?
Ces constats d’ordre historique et géopolitique ne préjugent bien entendu pas du comportement loyal que chacun peut avoir, quelle que soit son origine ethnique ou culturelle.

On sent la gauche gouvernementale désarmée face aux attentats islamistes. Demain au pouvoir, quelles mesures concrètes prendriez-vous pour protéger les Français ?
Je suis un homme politique qui assume ses propos mais qui n’engage pas son parti quand il s’agit de propositions pour l’avenir. C’est donc davantage le géopolitologue que l’homme politique tenu par un programme politique qui va vous répondre ici.
Je pense qu’il faut sortir la question du totalitarisme islamique du cadre judiciaire dans lequel elle est enfermée aujourd’hui. Nous parlons ici d’une guerre avec un ennemi à la fois extérieur et intérieur. Que cet ennemi jouisse de la nationalité française ou pas, qu’il mène sa guerre en Syrie ou qu’il la mène sur le territoire national importe, au fond, assez peu. L’important, c’est qu’il est un ennemi ! Cet ennemi a fait un choix, rien ne l’y obligeait après tout, car la France, généreuse, lui a donné des chances (plus que dans n’importe quel pays musulman) pour devenir un citoyen éclairé et honnête ; mais il n’a pas choisi d’être reconnaissant envers le pays qui l’a nourri, le pays qui lui a donné une nationalité. Alors, il doit assumer les conséquences implacables de son choix. Quand on choisit de faire allégeance à une idéologie qui n’a d’autre but que de détruire notre civilisation, de réduire nos femmes et nos filles en esclavage, alors on choisit de faire réellement la guerre à la France et on en paie les conséquences, lesquelles sont, par définition en temps de guerre, incertaines et illimitées.
Voilà ma réponse pour ceux qui ont fait allégeance à l’ennemi. Les conséquences concrètes sont celles de la guerre ; elles sont par définition, je le répète, incertaines et illimités.
Maintenant, en amont, les conditions doivent être créées pour limiter chez nous le nombre de ceux qui peuvent faire allégeance au totalitarisme islamique. Comment ? Regardons ce qui ce passe, par exemple, en Égypte ou en Tunisie.Le gouvernement tunisien, qui vient de fermer 80 mosquées après l’horrible massacre de Sousse (où sont les mesures françaises, en revanche ?), a bien compris le problème. Pourquoi les ferme-t-il ? Parce qu’il y a trouvé des armes ? Non ! Parce qu’il y a trouvé des idées incompatibles avec la Constitution tunisienne. Si nos mosquées sont des lieux de culte où des musulmans se retrouvent pour prier et vivre leur foi, il n’y a, a priori, aucun problème. Si, en revanche, elles sont des maisons de la charia (loi islamique), c’est-à-dire d’une loi supérieure à celle de notre pays, et incompatible avec nos coutumes et valeurs, alors elles doivent être fermées et les associations qui les animent dissoutes.
Les associations et mosquées salafistes ou liées aux Frères musulmans doivent être interdites, leurs imams expulsés du territoire national. Les sympathisants de ces associations doivent être identifiés, déchus de leur nationalité et expulsés du territoire national.
Parce que le changement de civilisation, ce n’est pas seulement le « Grand Remplacement » de la population, mais aussi le « Grand Remplacement des paysages », je m’oppose aussi à l’islamisation architecturale de la France. Je souhaite que mon parti, s’il arrive au pouvoir, enraye la dynamique de construction de mosquées en France. L’expérience montre, d’ailleurs, que les associations qui sont à l’origine de ces demandes de constructions sont liées aux idéologies radicales.
Enfin, une dernière condition pour le succès de ce volontarisme politique. Il faut que nos compatriotes de foi musulmane qui sont assimilés et respectueux de notre civilisation judéo-chrétienne s’associent à ce combat contre le totalitarisme islamique. S’ils restent piégés par le discours lénifiant de l’islamophobie, alors une catastrophe se produira en France et les Français finiront par ne plus séparer le bon grain de l’ivraie, et le risque de guerre civile deviendra sérieux. Regardez ce que le gouvernement tunisien a dit : « Nous allons faire des choix douloureux… » « Les Tunisiens doivent tous participer à ce combat. »
Il n’y a pas de place pour les « tièdes» dans ce combat contre le totalitarisme islamique. Tous ceux qui se situent dans la foi musulmane portent désormais une lourde responsabilité et doivent faire un choix clair et audible : soit ils sont avec nous, soit ils sont contre nous.

Lu sur Boulevard Voltaire

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