Christian Menanteau : quelles seraient les conséquences du retour au franc prôné par Marine Le Pen ?

Le Front national veut redonner à la France une souveraineté monétaire qu’il considère perdue. La Banque de France s’est penchée sur cette proposition. Le résumé de Christian Menanteau :

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9 Comments

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  • Charles , 15 février 2017 @ 16 h 49 min

    Discussion de bistro en yakafokon du 5eme pastis.
    on nous explique que la France est en déficit commercial structurel….
    Argument débile puisque la France était excédentaire jusque 2002…

    Mr Menanteau, vous oubliez que la création de l’euro rigide
    est une farce germanique pour instaurer une nouvelle occupation allemande de la France, cette fois en format monétaire qui remplace l’ancien format militaire.

    En 1993, les allemands nous ont joué une 1ere farce en convertissant
    sous notre nez les DM Est en DM Ouest à la parité abusive de 1 DM-Est contre 1 DM-Ouest,
    alors que la vraie parité était le double, soit 2 DM Est pour 1 DM ouest.

    Ce faisant, l’Allemagne a créé ex nihilo un doublement de la masse monétaire des ex DM Est,
    soit une croissance artificielle de plus de 30 % de la masse monétaire globale disponible dans l’Allemagne réunifiée ( a savoir les nouveaux DM).

    Cette création a déclenché une gigantesque reprise économique en Allemagne avec
    une nouvelle demande Est devenue solvable, plus des exportations Ouest vers l’Est.

    Ceci est bien la preuve qu’ une politique de la demande par la monnaie peut être une meilleure source de croissance que une politique de la croissance par la nouvelle offre.
    Ici, les allemands ont pu bénéficier d’une nouvelle demande et d’une nouvelle offre.

    En effet, une fois reconstruites les infrastructures, l’Allemagne a bénéficié de 4 avantages entre 2003 et 2010 qui étaient inaccessibles aux entreprises françaises.
    1. Une nouvelle main d’oeuvre à bon marché venue de l’Est (Hinterland).
    2. Une nouvelle masse de sous traitants à bon marché dans ces pays Est.
    3. Une nouvelle clientèle captive sur tout son flanc Est.
    4. Une nouvelle compétitivité sur ses marchés Ouest.
    Elle a donc gagné de tous les côtés.
    L’avantage prix et l’avantage volume ont déclenché un nouveau gisement de profits et donc de budget d’investissement en automatisme ainsi que en R & D, le tout déclenchant de nouveaux profits et de nouveaux volumes.

    L’argument de la dette en euro qui ne pourrait être reconvertie en francs est une farce.
    1. La dette initiale en FF avait été convertie d’autorité en Euro en 2002.
    Pourquoi il serait indigne de faire le chemin inverse selon le même principe d’autorité ?

    2.Les dettes des grands emprunteurs publics sont des dettes remboursables manipulées.
    A savoir, in fine, ces dettes ne sont remboursées que par de nouveaux emprunts. ce qui signifie en terme macro économique que ces obligations sont en fait des « perpétuelles » (gilts), a savoir des obligations jamais remboursées (mais négociables comme des actions) Bien entendu, elles servent seulement un intérêt.
    Ceci rétablirait, de suite, la solvabilité de tous les emprunteurs publics.
    Le problème de la Grèce est alors résolu.

  • Charles , 15 février 2017 @ 17 h 42 min

    Point 6.05, en 1998,Chirac nous lit des gonneries
    sur tous les avantages de l’euro magique.
    Pitoyable.Il lit son prompteur en posant bien sa voix pour les enfants

    https://www.youtube.com/watch?v=6jbzgbrLnY4

  • serge , 16 février 2017 @ 8 h 16 min

    Oser dire que le retour au franc conduirait à faire marcher le planche à billets est osé. La banque centrale européenne la fait aujourd’hui marcher à plein au seul profit des banques commerciales.

  • Hubert RICHARD , 16 février 2017 @ 8 h 33 min

    Monsieur Menanteau, Vous donnez en cas de retour au Franc, le prix énorme du remboursement de notre dette, mais vous oubliez de dire, que cette somme serait payée une seule fois. Alors qu’avec l’Euro, la dette augmente est les intérêts sont payés chaque année, sans espoir d’y voire la fin!
    Il vaut mieux se couper un bras, que d’aller vers une mort certaine.

  • Charles , 16 février 2017 @ 9 h 11 min

    Jacques Sapir explique et répond à Calvi, qui n’a rien compris…

    https://www.youtube.com/watch?v=YNjqP691bVw

  • Balou , 16 février 2017 @ 9 h 54 min

    Juste une question, M. Menanteau, les USA, la Grande Bretagne, le Japon ou la Chine, n’ont-elles pas une banque nationale qui peut librement créer de la monnaie selon les besoin de l’État ? Ce pays ne semble pas souffrir d’une hyper inflation ? Et puis, vous devriez lire le dernier ouvrage de M Stiglitz, justement, il parle des coûts comparé du maintien et de la disparition de l’euro, notamment pour la France.
    Respectueusement.

  • champar , 16 février 2017 @ 11 h 39 min

    Le retour à une monnaie nationale ne pose aucun problème technique sauf à ceux qui veulent à tout prix maintenir le pouvoir de la finance internationale et font peur aux gogos. L’Angleterre avec la Livre Sterling se porte bien, merci. La Suisse se porte encore mieux !!!

    La valeur d’une monnaie répond à la loi de l’offre et de la demande, pour simplifier : S’il y a 5 personnes qui vendent un bien et 10 qui veulent l’acheter, le prix montera et il y aura une hausse des prix, s’il y a 10 personnes qui vendent un bien et 5 qui veulent l’acheter, le prix baissera et il y aura baisse des prix.
    Si le prix devient trop faible pour producteurs cela entraînera leur faillite et le chômage, c’est ce qui se passe actuellement avec un euro surévalué pour la France.
    Ceci est valable sur le marché intérieur, notons qu’il y a un élément “taxe” qui peut être particulièrement important dans le prix de vente comme dans le cas de l’essence par exemple.

    Pour le marché extérieur c’est la même chose sauf qu’une dévaluation entraîne une augmentation des prix des produits étrangers importés et un baisse des prix exportés fabriqués en France, les entreprises françaises vendent mieux et les entreprises étrangères vendent moins en France. l’inconvénient est un renchérissement des importations ce qui n’est gênant que pour les entreprises qui utilisent beaucoup de produits importés dans leur fabrication et est gênant que pour le prix de produits pour lesquels il n’y a pas fabricant français, cela peut d’ailleurs inciter à relancer une production française pour ces produits donc à relancer l’emploi !

    Il faut donc ajuster le niveau de la monnaie (franc) aux besoins de l’économie française et non le niveau de la monnaie (euro) au besoin de la spéculation internationale. Rappelons enfin que l’euro devait supplanter le dollar dans les échanges internationaux, c’est l’inverse qui s’est produit, cela a renforcé l’influence du dollar, échec total.

    Reste la spéculation internationale, c’est la question à surveiller car ce sera la principale attaque qui viendra lors du retour de la monnaie nationale et il faudra que les mesures administratives soient bien prises à ce sujet : Pour les échanges commerciaux internationaux j’ai indiqué que la loi de l’offre et de la demande s’appliquait mais pour les échanges financiers le marché peut être complétement déréglé par la spéculation sur des avoirs fictifs : La règle commerciale est que vous vendez un produit que vous possédez, la règle financière actuelle est que vous pouvez faire des transferts de financiers sans rien posséder ! Par exemple vous achetez à crédit sans avoir l’argent en pensant revendre plus cher dans un an, ou vous vendez à terme (dans un an) un bien que vous n’avez pas et que vous pensez acheter moins cher juste avant l’échéance. De cette façon vous pouvez dérégler artificiellement les marchés et pour les spéculateurs : Si cela marche il font des superprofits sans aucune contrepartie économique et si cela ne marche pas ils ne remboursent pas leurs dettes et cela s’appelle un crak financier et ce sont les particuliers qui payent (pourquoi croyez-vous que les dépôts bancaires, l’assurance vie etc. ne sont plus “garantis” que jusqu’à 100.000 euros c’est parce que les économies des particuliers épongeront les dettes des spéculateurs : pile je gagne, face tu perds).

    Pour revenir au programme du Front Nationa, deux mesures ne sont pas bonnes :

    1) La défiscalisation des heures supplémentaires car il s’agit d’une trappe à chômage : les entreprises préfèreront faire faire des heures supplémentaires que d’embaucher, stupide. Il faut assouplir la réglementation des horaires de travail avec l’horaire légal qui reste à 35 heures puis de 35H à 40H salaire +25% et de 40H à 48H salaire +50% de cette façon une entreprise qui aura des clients rentables n’hésitera pas à payer ces suppléments et si l’accroissement de l’activité se prolonge et se stabilise, elle embauchera pour réduire ses coûts.

    2) La baisse de la TVA n’est pas une bonne chose car c’est l’impôt le plus juste (tout le monde le paye en proportion de ses dépenses, pour le rendre plus juste il faut revenir à l’origine avec un faible taux pour les produits de première nécessité et un taux majoré pour les produits de luxe) c’est l’impôt le plus simple à mettre en oeuvre, celui qui rapporte le plus et le plus indolore (il n’est payé qu’au moment de l’achat), les produits importés qui ne payent pas les charges sociales et impôts français se trouvent taxés ce qui n’est pas le cas actuellement : Il taxe les importations et détaxe les exportationx.

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