Chypre : au cœur d’une guerre géopolitique

Dans l’imaginaire général, l’île renvoie au tourisme et aux vacances de plage. Mais derrière la vision idyllique se cache une véritable guerre géopolitique. La petite Chypre, divisée en deux et encore marquée par le souvenir du krach financier de 2013, a beaucoup de leçons à donner à l’Europe. C’est ce que démontre ce reportage édifiant, réalisé en partenariat avec Tsargrad TV et dont la voix française est assurée par Fabrice Sorlin :

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6 Comments

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  • Pupuce , 15 mars 2016 @ 18 h 49 min

    Enfin un reportage “vrai” sur Chypre où il n’y a pas les bons chypriotes grecs d’un côté et les méchants chypriotes turcs de l’autre. Mais seulement des chypriotes à part entière qui veulent vivre en paix dans leur belle île . Les chypriotes qui vivaient en parfaite harmonie jusqu’en 1974 sont entourés de requins grecs et turcs .

  • aixois , 16 mars 2016 @ 14 h 06 min

    C’est vrai. Mais il y a un MAIS. A l’époque de l’Empire Ottoman, la paix régnait, comme à l’époque de l’Empire romain. Si vous lisez les romans de Amin Maalouf et de Gilbert Sinoué, des écrivains d’origine proche-orientale, leurs ancêtres regrettent cette époque où les peuples ne revendiquaient pas leur religion mais se considéraient comme Ottomans. Bien sur, les chrétiens n’avaient pas le statut des musulmans, mais ils s’en contentaient. Cet empire s’est disloqué à l’issue de la 1re guerre mondiale. Après le traité de Sèvres, l’Empire ottoman devait être découpé selon le droit à l’autodétermination des peuples et le découpage de la Turquie actuelle entre les grandes puissances. Cependant, après la guerre menée par Atatürk et le traité de Lausanne, l’Empire ottoman est réduit à l’actuelle Turquie. La Syrie et l’Irak deviennent des mandats français et britanniques.
    Voyez les problèmes du Kosovo-Serbie, du Liban-Syrie, des Kurdes qui n’ont aucun territoire, et de Chypre. La radicalisation islamique révèle tous ces problèmes aujourd’hui. La tolérance religieuse a fait place à la guerre sainte. Et nous, Européens, nous pensons intégrer la Turquie alors qu’elle rêve de prendre sa revanche!
    Pour revenir à Chypre, lisez l’avis de Emilios Solomou, historien, professeur d’histoire et écrivain chypriote.

  • aixois , 16 mars 2016 @ 14 h 08 min

    J’ai oublié le lien:
    http://eustories.com/chypre/

  • charles-de , 16 mars 2016 @ 16 h 38 min

    “Bien sûr les chrétiens n’avaient pas le statut des musulmans, mais ils s’en contentaient”.
    Joli raisonnement !
    On pourrait dire alors pour l’Algérie française : “Bien sûr, les musulmans n’avaient pas le statut des européens…” Alors, pourquoi ne s’en sont-ils pas contentés ?
    Vous oubliez un peu vite les massacres de chrétiens au Liban vers 1860, par QUI ? Les massacres des arméniens en 1915, par QUI ? L’expulsion des grecs de Smyrne en 1922 à coup de canons; par QUI ? Et même les bombardements des kurdes, même en Iraq, par QUI ?
    A part ca, c’est vrai, “ils s’entendaient bien !”

  • ras le bol , 16 mars 2016 @ 17 h 35 min

    Vidéo fort intéressante de géopolitique.
    Et bien sûr on retrouve en toile de front toujours les mêmes !!!

  • Alexandre , 18 mars 2016 @ 10 h 33 min

    Trois défauts du reportage :
    les événements des années 60 sont présentés à sens unique;
    le projet de partition de Chypre par la Turquie, qui date des années 50, n’est pas bien expliqué;
    le fait qu’au nom du passé ottoman on a toujours refusé à la communauté chypriote grecque de diriger l’île n’est pas bien expliqué non plus.

    Concernant les annés 60 le reportage est à sens unique.

    Le reportage ne dit rien des victimes chypriotes grecques des années 60.

    Il est totalement faux qu’il y ait eu des milliers de morts chypriotes turcs dans les années 60. Il y a eu environ un tué chypriote grec pour 2 tués chypriotes turcs dans les années 60. Et ce n’était pas le fait du gouvernement chypriote.

    Ce sont aussi les séparatistes chypriotes turcs qui ont commis le premier massacre interethnique en 1958 à Kioneli. Avec une vague de violence faisant un nombre égal de victimes à la fin des années 50. Les milices séparatistes chypriotes turques étaient bien armées et entraînées par des officiers de l’armée turque et capables d’infliger de lourdes pertes à la population chypriote grecque alors que les chypriotes turcs n’étaient que 18% de la population.

    Le reportage ne dit pas non plus que les déplacements de chypriotes turcs dans les zones contrôlées par les milices séparatistes turques était imposé aux chypriotes turcs par les nationalistes chypriotes turcs.

    Des journalistes et intellectuels chypriotes turcs ont même été tués par les nationalistes chypriotes turcs dans les année 60 car ils s’opposaient à la politique de partition. Comme Ayhan Hikmet et Ahmet Muzaffer Gürkan tués en 1962 avant les événements de 1963/1964, par la milice séparatiste chypriote turque TMT.

    Le projet turc de division de Chypre depuis les années 50 n’est pas très bien présenté.

    Le reportage ne dit pas les extrémistes turcs voulaient la partition dès les années 50.

    Les élites chypriotes turcs ont d’abord demandé le maintien de Chypre en tant que colonie britannique, puis l’annexion de Chypre par la Turquie (mouvement « Kibris Turktur » lancé en Turquie) puis le séparatisme avec déplacement forcé de population. Et ce dès la fin des annes 50.

    On justifie cela par le fait que dans les années 50 les Chypriotes grecs voulaient le rattachement à la Grèce et que les Chypriotes turcs le refusaient. Mais quelle est cette logique?

    A-t-on laissé les descendants de colons français décider du sort de l’Algérie?

    Quelle est cette logique qui voudrait interdire à la majorité de la population de décider du sort de l’île alors que les Chypriotes turcs étaient une minorité de 18% résultant de la conquête ottomane?

    C’est comparable aux colons occidentaux installés en Afrique pendant la décolonisation même s’il y a eu aussi des chypriotes grecs converties à l’islam devenus chypriotes turcs.

    Les élites chypriotes turques et la Turquie ont toujours voulu dominer l’île au nom du passé ottoman.

    On n’a jamais voulu laisser la majorité chypriote grecque la diriger.

    Le passé ottoman ne doit pas être idéalisé : c’est lui qui a divisé les habitant de l’île en deux communautés juridiquement distinctes.

    Au final si on regarde la longue durée, Chypre est l’exemple d’une terre progressivement dominée par l’Islam et les conquérants turcs.

    Même si des gens de bonne volonté essaient de trouver une solution…

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