Les malheurs de Fleur font d’Audrey le bonheur!

Par Isabel Orpy

Et oui, mon cher Raletz, notre Fleur s’en est allée… Pour être plus précise, elle a été virée, vite fait mal fait. Le goujat de l’Elysée, celui qui s’assied avant le pape et débarque la concubine (qu’il nous avait imposée) par un communiqué à l’AFP… a usé à nouveau d’un procédé dont l’inélégance  ressemble à ses costards.

J’avais fini par m’habituer à notre Fleur du mal après l’éviction d’Aurélie Filipetti, notre culturo-mascotte reconvertie depuis en madame Montebourg avec bébé assorti.

Donc notre Fleur ayant pleuré en quittant ses bureaux de la rue de Valois, a voulu nous faire pleurer en nous rappelant son passé:”Je pense qu’il y a peu de pays au monde où une enfant trouvée dans les rues d’un bidonville, dans un pays en développement, et adoptée dans une famille modeste (…) pourrait un jour se retrouver ministre de la Culture”. Certes, si  elle était restée à Séoul, il y avait peu de chance qu’elle y termine ministre de la Culture.

Fleur s’en va, Jean-Vincent arrive, le quota coréen de l’Elysée est préservé.

Fleur a voulu nous quitter avec panache. Pour faire oublier combien elle était ignare, elle nous a prouvé que si elle ignorait Modiano, elle connaissait Shakespeare. Elle avait dû potasser son Lagarde et Michard et retrouver un extrait de Richard II, aussitôt posté sur Facebook: “Relire Richard II et sourire”, un échange entre Jean De Gand et son fils Bolingbroke pour faire passer un message. Une discussion au détour de laquelle le second demande à son père : “Ne dois-je pas longtemps faire l’apprentissage des routes étrangères pour à la fin, retrouvant ma liberté, ne pouvoir me vanter, que d’être un artisan qualifié dans la douleur ?”. Interrogation à laquelle Jean De Gand répond  : “Ne pense pas que le roi t’a banni, mais que toi tu as banni le roi. Le malheur se fait plus lourd quand il sent qu’on le supporte d’un cœur faible. Va, dis-toi que je t’ai envoyé acquérir l’honneur, et non que le roi t’a exilé ; ou suppose qu’il plane dans notre air une peste dévorante et que tu fuis vers un climat plus sain. Imagine que tout ce que ton âme chérit, se trouve là où tu vas, et non là d’où tu viens”. (…) “Où que j’aille errer, je pourrai me vanter d’être, bien que banni, un véritable Anglais”.

Avec elle, point de bi-nationalité: elle est française. Elle est aussi énarque de France et en bonne sangsue de la République hexagonale retrouvera vite une superbe planque somptueusement rémunérée.

Selon l’Express, deux jours après son limogeage, le moral était revenu, Fleur  a passé son samedi soir au Carmen, bar bobo-chic du 9ème arrondissement de Paris, avec Manuel Valls.  L’occasion, si l’on en croit son compte Twitter, de danser «un petit rock» sur Respect, d’Aretha Franklin…

rtxyruf-366x202-1-366x202

Certes, de Fleur me manqueront ses bourdes à répétition, une certaine spontanéité qui lui faisait quémander, devant une caméra, un rôle dans OSS 117 au réalisateur Michel Hazanavicius, sa créativité lui faisant inventer des sites existant déjà ou plagier des projets étrangers… ses combats courageux contre les unes nauséabondes de Valeurs actuelles, de toute la presse lui déplaisant et surtout, les claviers Azerty…

Je n’oublierai pas combien elle a, entre autres, si généreusement distribué votre argent à une agence de pub,  500 000 euros pour sa com lors de la fête de la Musique, comme elle dépensait beaucoup d’euros pour ses jolies robes car elle était toujours fort élégante, même avec un diadème ridicule de traviole lors d’un certain conseil des ministres…

Désormais, un ministre n’étant qu’un dircom parmi tant d’autres… je me suis  déjà habituée à son accolyte de la promo Avéroes, Audrey-la-copine-de-Julie, la troisième franco-marocaine du gouvernement. Avec elle, ça a commencé fort. L’Algérie avait à peine terminé de signifier à son vassal français qu’il y avait un peu trop de  maroquins octroyés à des Marocaines, qu’elle se faisait sifflé-hué aux Victoires de la musique.

Fille d’un papa puissant, conseiller des rois, appartenant à la gauche très caviar des riads de Marrakech, Audrey connait la chanson, les refrains et devrait pouvoir me distraire jusqu’à la fin du quinquennat du vice-chancelier de la province France, Fanfan Superglue, celui qui s’accroche au pouvoir qu’ObamAngela lui laisse encore.

Une Fleur passe, une Audrey la remplace…

Related Articles