LES ABUS DE LA GENDARMESQUE

Les radars ne rapportant plus rien sur nos routes et autoroutes désespérément vides, l’État a trouvé un moyen radical pour tenter de rattraper ce manque à gagner. Merci au coronavirus qui a permis de mettre en place une amende forfaitaire de 135 euros pour tout contrevenant au confinement.

Une amende délivrée à la discrétion des gendarmes ou des policiers nationaux ou municipaux. Et là , c ‘est du n’importe quoi. Une imbécillité sans nom dont on voit quelques exemples sur les réseaux sociaux et parfois sur nos journaux télévisés.

Darmanin et Castaner peuvent se frotter les mains. Depuis que cette amende a été institutionnalisée, ce sont plus de 760.000 français qui, à ce jour ont du la payer sans compter la majoration punitive si jamais vous contestez qui vous obligera à payer 375 euros.

Alors, les abus pleuvent. Comme ce fut le cas contre les gilets jaunes dont de multiples vidéos ont montré comment un membre des forces de l’ordre peut s’éloigner de la stricte loi.

Il y a ce cas, invraisemblable d’un promeneur qui, en Corse, s’est vu intimer par un drone l’ordre de ne plus bouger et qui a été sidéré de voir un hélicoptère de la gendarmerie se poser près de lui pour le verbaliser. Au prix de rotation d’un hélico, c’est d’une grande intelligence, non ?. Moi-même j’ai vu un hélicoptère bleu survoler à plusieurs reprises mon village puis roder le long des plages de l’île de Ré pour surprendre d’éventuels contrevenants au confinement imposé jusque dans les endroits les plus en sécurité et où nul danger ne pouvait se présenter. Et que dire du contrôle d’Elie  sorti faire une activité physique individuelle, conformément à la loi, Élie est interpellé à 200 mètres de chez lui. Motif ? Il portait un jean au lieu d’une tenue de sport, témoigne-t-il dans une lettre de contestation au Procureur de la République.

Libération rapporte le cas de cet homme qui, à Carquefou, Loire Atlantique, se rendait chez son médecin en vélo. La gendarmerie a estimé que les déplacements dérogatoires ne pouvaient se faire qu’à pied ou en voiture. Toujours sur l’ile de Ré, une jeune femme enceinte de 5 mois s’est reposée sur un banc non loin de l’océan, pour prendre un médicament après une léger malaise. Ah le policier municipal veillait, sans doute déguisé en âne à culottes. « Madame, vous n’avez pas le droit de stationner »… Du n’importe quoi.

Que dire de cet arrêté pris par le maire de Sanary-sur-Mer qui interdit à ses administrés d’acheter une seule baguette de pain ! La France sous Macron est devenue kafkaïenne. Avec des contrôles à tout va qui limite forcément la plus élémentaire de nos libertés. Selon l’avocat Arié Alimi « 
« nous assistons à une  inversion du paradigme de l’État de Droit » : « Tout citoyen dans la rue est un délinquant ou un contrevenant potentiel. »

Je prends l’exemple de la Charente Maritime, un département où le Covid-19 est pratiquement inconnu. Pour le week-end pascal, il y a 25.658 contrôles et 1061 verbalisations. 500 militaires avaient été mobilisés, de jour comme de nuit. Le colonel Bruno Makery est aux anges : « nous avons d’importants moyens comme un hélicoptère, un drone, des scooters, ds VTT des motos tout-terrain ». De quoi traquer le promeneur dans les bois ou sur les plages désertes en ce temps de belle chaleur.

Quand vous voyez les péages entourant la capitale bloqués par des dizaines de gendarmes, cela ne rappelle-t-il pas les heures les plus sombres de notre histoire ? Et notre pont de l’Île de Ré en état de siège. Parti du Loir-et-Cher, un automobiliste a été refoulé par un gendarme à son arrivée sur l’Île où il venait voir son père mourant. Ce coronavirus permet tous les excès. Tous les abus.

Non seulement nous mène-t-il à la catastrophe économique, mais il nous fait vivre une période dangereuse.

Et si jamais Macron suit les directives de ce Conseil Scientifique sans âme, obligeant les plus de 65 ans à continuer leur confinement, qu’il sache que les seniors, comme moi, vont entrer en rébellion ouverte et narguer la gandarmesque.

Merci Monsieur le Président de ne pas avoir écouté le Professeur Raoult qui considère ce confinement comme une bien mauvaise solution…

Floris de Bonnevillel

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