“Fin de vie”/ Le Grand Orient appelle  à aller plus loin

 

Le communiqué du Grand Orient de France faisant suite à l’euthanasie déguisée de Vincent Lambert (Présent des 12 et 13 juin) ne nous aura évidemment pas surpris. Celui qui se dit « fondamentalement attaché à la liberté et à la dignité humaines », mais n’a cessé depuis des décennies de tirer dans l’ombre les ficelles pour que soient adoptées une à une par la France les pires revendications du lobby de la mort (avortement, Pacs, « mariage » homo, et bientôt euthanasie, PMA, GPA…), s’est en effet fendu d’un texte le 11 juin expliquant principalement que « le drame de Vincent Lambert nous crée collectivement l’obligation de faire évoluer notre droit pour permettre enfin le libre choix de la fin de vie dans le strict respect des appréciations et des conceptions métaphysiques de chacun »…

Un chef-d’œuvre de propagande euthanasique

Exprimant pour la forme « ses condoléances (…) à tous les proches de Vincent Lambert », le GODF avait auparavant tenu à « exprimer aussi le soulagement qui est le sien de voir cesser enfin le calvaire végétatif d’un homme devenu, bien malgré lui, le symbole des impasses dans lesquelles se trouve le débat sur la fin de vie dans notre pays » (sic) ! Un tissu de mensonges éhontés puisque, rappelons-le, Vincent n’était pas le moins du monde dans un « état végétatif ». Il ne vivait pas non plus un « calvaire », comme l’ont noté plusieurs experts, et était encore moins en « fin de vie ». Il était simplement handicapé, et avait juste besoin d’être transféré dans un service spécialisé capable de lui prodiguer les soins susceptibles d’améliorer son état. Plusieurs établissements de ce type, d’ailleurs, s’étaient même dit prêts à l’accueillir sans délai…

Bref, un projet plutôt encourageant mais qui, évidemment, contrariait les plans des partisans les plus acharnés de l’euthanasie, franc-maçonnerie en tête. Car, comme l’a très bien montré Serge Abad-Gallardo, ancien maçon repenti devenu bénévole en aumônerie d’hôpital, dans son livre Fin de vie, les manœuvres maçonniques pour le « droit à mourir » (Tequi, préface de Me Triomphe), depuis la présentation en 1978 du premier projet de loi sur l’euthanasie devant le Parlement par Henri Cavaillet, membre du GODF, les loges maçonniques n’ont cessé de peser de tout leur poids, pour que soit reconnu ce prétendu « droit à mourir », qui n’est pas autre chose qu’une dérive eugénique, et favoriser un « sentiment euthanasique généralisé » qui va bien au-delà de la politique.

Franck Deletraz – Présent

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