Meurtres au Vatican (Vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=moY7QqLkuUI

Le 4 mai 1998, Alois Estermann, le commandant de la garde du pape, est retrouvé mort avec son épouse et un garde suisse dans son appartement de Rome. A la Une de l’heure du crime, un mystérieux fait-divers qui remonte à 1998 : 3 morts en plein cœur de la cité du Vatican. Dans la nuit du 4 au 5 mai 1998, le chef des gardes suisses du pape Jean-Paul II, le colonel Aloïs Estermann et son épouse Gladys, sont assassinés. Le coupable presque immédiatement désigné par l’enquête officielle, est un jeune hallebardier du Vatican, Cédric Tornay, qui se serait ensuite donné la mort avec son arme de service, à quelques pas des appartements privés du Pape ! Cette affaire comporte encore aujourd’hui de nombreuses zones d’ombre, qui permettent de contester la version officielle du Vatican, selon laquelle le drame serait explicable par un simple coup de folie de ce jeune garde Suisse. Crime passionnel ? Vengeance ? Geste de folie ? Ou double exécution, suivie d’un meurtre camouflé en suicide ? Nous allons passer en revue l’ensemble de ces hypothèses avec mes invités, le journaliste Bernard Lecomte, spécialiste du Vatican, et la mère de la victime, Muguette Baudat, qui vient d’écrire une lettre au Pape François, dans l’espoir d’aboutir enfin à la vérité sur la mort de son fils…

Cédric Tornay a-t-il tué Alois Estermann et son épouse ? Le 4 mai 1998, Alois Estermann, tout juste nommé commandant de la garde pontificale, est retrouvé mort dans son appartement de Rome. A son côté gît son épouse. Plus loin, un autre homme, un garde suisse, mort lui aussi. Très rapidement, la thèse privilégiée par le Vatican est que ce garde suisse, Cédric Tornay, est l’auteur du double meurtre. Il aurait ensuite retourné l’arme contre lui. C’est en tout cas le résultat de l’enquête menée par les autorités du Vatican, et restée secrète aux yeux du reste du monde. Selon le porte-parole du Vatican, c’est par amertume et par jalousie que le caporal a tué son supérieur hiérarchique et sa femme.

Neuf mois après, un juge du Vatican s’en tient à cette version. Pourtant, le dossier abonde d’incohérences : l’arme utilisée par le caporal pour se suicider est un 9 mm mais l’orifice constaté sur la boite crânienne ne correspond pas à un tel calibre, ou encore, la lettre de suicide rédigée par Cédric serait un faux. La mère de Cédric Tornay, Muguette Baudat, est convaincue de l’innocence de son fils. En 2002, à l’aide de ses avocats Jacques Vergès et Luc Brossollet, elle écrit au pape dans le but de rouvrir l’enquête. Sans résultat. Depuis, elle continue à envoyer des courriers, un ou deux par mois, qui restent sans réponse. Ni Jean-Paul II, ni Benoît XVI, ni François n’ont accédé à sa demande. Bernard Lecomte, ancien grand reporter à La Croix, L’Express et au Figaro Magazine. Spécialiste du Vatican. Ses livres Les secrets du Vatican (Perrin 2009) et Les derniers secrets du Vatican (Perrin 2012) viennent d’être réédités en poche et réunis dans un coffret chez Tempus ; Muguette Baudat, mère de Cédric Tornay.

Related Articles