Une victime du syndrome d’enfermement interdite de suicide par la Haute Court britannique

Tony Nicklinson, 58 ans et père de deux enfants, a fondu en larmes en entendant le verdict de trois juges de la Haute Cour de Justice à Londres. Ceux-ci ont affirmé que leur instance ne pouvait pas modifier la loi sur le meurtre pour permettre à des médecins de mettre fin à la vie de leur patient et que c’était au Parlement d’en décider. Nicklinson souhaitait obtenir le droit de mettre fin à sa vie par le biais d’un médecin qui ne serait pas poursuivi pour cela.Il est soutenu dans son combat par sa femme et ses deux filles. Sa femme a d’ailleurs déclaré qu’ils allaient faire appel. C’est donc la question du suicide assisté et de sa légalité qui est en jeu. Actuellement, Nicklinson est entièrement paralysé à partir du cou et ne peut pas parler, mais il reste pleinement conscient. Il ne peut plus communiquer que par le biais d’un ordinateur avec son entourage. Il est ainsi depuis une violente attaque survenue lors d’un voyage à Athènes voici sept ans.

Diagnostiqué pour la première fois en 1947, le syndrome d’enfermement (Locked-in syndrome en anglais) a été très médiatisé en 1997 par la parution de l’autobiographie de Jean-Dominique Bauby, atteint deux ans plus tôt par ce syndrome, sous le titre Le scaphandre et le papillon. Ce livre fut porté à l’écran en avec Matthieu Amalric dans le rôle de Bauby. En France, environ 600 personnes souffrent de cet état. Mais une enquête médicale publiée dans Le Figaro en février 2011 révèle que la grande majorité de ces personnes (les trois quarts) est heureuse de leur vie.

Related Articles

1 Comment

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Michel , 20 août 2012 @ 17 h 40 min

    Culture de mort, dit-on…

    Merci à NdF pour le terme “suicide”.

Comments are closed.