Un vendeur de bagnoles promu à la culture! (Vidéo)

Vous avez aimé le casting des gouvernements Doudou 1 et Doudou 2, vous allez adorer le Doudou 3! Ne sachant pas trop que vous dire du nouveau cultureux, nous avons décidé de céder la parole à ceux qui savent vraiment causer culture, soit à Télérama. Il parait que son arrivée ravit la boboculture et les arcs en ciel et ça c’est un vrai signe. Nous regretterons Françoise Nyssen qui, au moins,  avait des cheveux sur toute la tête et vendait des livres… (NDLR)

 

Né en 1974, il est entré en politique très jeune, élu à Coulommiers en 1995 à l’âge de 21 ans sur la liste de Guy Drut. En 2007, il devient député (UMP) de la 5e circonscription de Seine-et-Marne (il sera réélu deux fois) et se fait notamment remarquer lors des débats sur les projets de loi Hadopi 1 (qui a tourné au fiasco) et 2, sur lesquels il est rapporteur. « On ne fait pas cette loi pour embêter les internautes, mais pour financer la création »,expliquait-il à l’époque. Il deviendra d’ailleurs membre du collège de la haute autorité chargé de la loi contre le piratage. Maire de Coulommiers de 2008 à 2017, où son grand-père avait fondé une concession Peugeot en 1928, il préside le groupe Riester qui dipose de onze autres pointes de vente Peugeot, Citroën et Hyundai en Ile-de-France – 65 millions de chiffre d’affaires en 2016.

Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand le charge en 2011 de remettre un rapport sur la « Création musicale et diversité à l’ère numérique »(…)

En 2013, deux ans après avoir fait son coming out, il sera l’un des deux seuls députés UMP à voter pour le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. Il est également favorable à l’adoption pour les couples homosexuels.

En décembre 2017, après l’élection d’Emmanuel Macron (il avait soutenu Bruno Le Maire puis Alain Juppé à la présidentielle), il est exclu du groupe Les Républicains (ex-UMP) et part fonder (avec une vingtaine d’autres ex-LR) Agir, la droite constructive, un parti prêt à faire liste commune avec La République en marche pour certaines élections.

Depuis quelques mois, Franck Riester s’était souvent exprimé sur les projets de réforme de l’audiovisuel public, un secteur qu’il suit depuis 2008, quand Jean-François Copé, comme lui élu de Seine-et-Marne, lui avait demandé de rejoindre la « commission pour la nouvelle télévision publique » voulue à l’époque par Nicolas Sarkozy. Il a notamment plaidé pour la constitution d’une BBC à la française : « Le regroupement des entités de l’audiovisuel public au sein d’un média global doit permettre à terme, grâce aux synergies mises en œuvre au niveau des fonctions supports, de recentrer les moyens sur les contenus. Par ailleurs, afin de le différencier réellement du secteur privé, il faut circonscrire la publicité à quelques niches comme les événements sportifs. A service public, financement public, à secteur privé, financement privé. » Il dit aussi être pour une « gouvernance globale. Tout en préservant l’indépendance, il faut changer le mode de désignation des présidents des entreprises de l’audiovisuel public, car on ne peut pas rester dans la situation actuelle, où existe un conflit d’intérêts : le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) est à la fois régulateur et acteur majeur du secteur, qu’il régule à travers son pouvoir de nomination. » (…)

Sur la redevance, il a déclaré être « pour une contribution universelle comme dans d’autres pays européens ».

Franck Riester va-t-il tout remettre à plat pour imposer sa vision de l’audiovisuel public et lancer une refonte totale de la gouvernance, avec un président de tout l’audiovisuel public élu pour cinq ans  ? Et interrompre pour ça les mandats en cours des patrons actuels de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA (dont il a été administrateur de 2013 à 2017) ? Il semble en tout cas avoir été choisi pour porter la réforme de l’audiovisuel, maintes fois reportée depuis le début du quinquennat. Les premières discussions parlementaires ne sont désormais pas attendues avant le premier trimestre 2019. (…)

 

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En 2011, il est l’un des premiers cadres à droite à révéler son homosexualité dans une interview au journal local Le Pays Briard. « Mon homosexualité n’est pas un secret, déclarait-il à l’époque. Je partage ma vie avec mon ami depuis longtemps. Pour autant, je n’ai jamais fait étalage de ma vie privée et continuerai à agir de la même manière. »

« Ce n’est pas une honte d’être homosexuel »
Quelques années plus tard, en 2013, il marque les esprits en votant en faveur du mariage pour tous avec son collège UMP Benoist Apparu. Dans une interview à TÊTU en 2016, il s’était exprimé sur une éventuelle ouverture de la PMA pour toutes les femmes : « À titre personnel, je constate que des femmes ont recours à la PMA chez nos voisins, notre responsabilité est donc de prendre cela en compte et d’en profiter pour remettre à plat cette question quelle que soit l’orientation sexuelle. »

Un texte « historique » selon Riester. En juin dernier, à l’occasion de la Marche des fiertés, il expliquait à TÊTU « qu’il reste encore des combats à conduire ». « Ce n’est pas une honte d’être homosexuel, ce n’est pas un problème et il n’y a pas à rougir. »

Après avoir été porte-parole du candidat Sarkozy en 2012, cet ancien secrétaire national de l’UMP chargé de la communication a soutenu Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite en 2016, avant de rallier Alain Juppé au second tour.

S’il n’est pas, contrairement à Françoise Nyssen, un homme de culture, le nouveau ministre s’était fait remarquer à la Commission des affaires culturelles de la chambre basse, notamment pour avoir été rapporteur en 2009 des deux projets de loi sur la propriété littéraire et artistique sur internet.

Il avait également été entre 2009 et fin 2015 membre du collège de la Hadopi, la Haute autorité compétente.

« Servir la France, pas un clan »
Depuis l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, Franck Riester avait insisté sur son envie de « servir la France, pas un clan ».

« Franck rêve d’être ministre de la Culture, mais il faut qu’il prenne un peu d’étoffe », considérait alors l’un de ses proches, en témoignant de la déception du député de Seine-et-Marne de ne pas avoir été appelé dans le premier gouvernement d’Édouard Philippe. C’est aujourd’hui chose faite.

 

 

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