Lech Walesa rattrapé par son passé d’agent du régime communiste

Président, Lech Walesa s’était fait remettre le dossier de l’agent “Bolek” avant de le rendre avec des documents manquants. Pendant des années, il engageait des poursuites judiciaires contre ceux qui parlaient de son passé d’agent rémunéré au début des années 70, avant de renoncer, ces procès devenant trop compromettants pour lui. Mais c’est le décès en novembre du général Kiszczak, ministre de l’Intérieur de 1981 à 1990, qui pourrait apporter la preuve ultime : la veuve du général a voulu vendre le dossier complet de l’agent Bolek conservé au domicile des Kiszczak depuis 25 ans à l’Institut de la mémoire nationale (IPN). Le résultat : son appartement a été perquisitionné et le dossier saisi, car il n’aurait jamais dû se trouver là. Mais c’est justement ce qu’explique depuis des années le PiS (le parti conservateur aujourd’hui au gouvernement) : ces dossiers compromettants pour les collaborateurs confidentiels de l’ancien régime, restés entre les mains des anciens apparatchiks et agents de la police politique, constituent un puissant moyen de chantage. Beaucoup ont d’ailleurs été convaincus du passé d’agent de Walesa par son comportement et ses décisions quand il était président de 1990 à 1995.

Lire aussi :

Lech Walesa, héros ou traître ?

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7 Comments

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  • KAMISAN , 18 février 2016 @ 17 h 51 min

    Il n’y a pas de mystère là dedans, depuis 1945, le système électoral est totalement verrouillé…découpage électoral, parrainage etc…Donc si lui est arrivé au sommet, c’est qu’il a rendu service au système !

  • Gisèle , 18 février 2016 @ 23 h 00 min

    Indirectement, on salit Jean Paul II , son ami . Décidément, après la publication d’une certaine correspondance, tout est mis en œuvre pour salir sa mémoire, et par la même occasion, l’Eglise Catholique !

  • Olivier Bault , 19 février 2016 @ 6 h 23 min

    Cela n’a absolument rien à voir et la collaboration de Walesa avec le SB (le “Service de sécurité”) en 1970-76 est prouvée. Dans le système communiste, il y a énormément de gens qui avait été enrôlés comme délateurs, souvent par des chantages ignobles, parfois par appât du gain. Le problème de Lech Walesa, c’est qu’il n’a jamais voulu le reconnaître. Du coup, quand il était président, il n’était pas libre de ses décisions. C’est un problème que connaissent tous les anciens pays de l’Est qui n’ont pas dévoilé au grand jours tous les dossiers de leur ancienne police politique. Par ailleurs, même si ce n’est pas connu en dehors de Pologne, Walesa a eu des comportements absolument dégueulasses vis-à-vis d’autres anciens opposants au régime communiste du syndicat Solidarité et il n’y a donc aucune raison de l’épargner en ne parlant pas de ses faiblesses passées. Surtout qu’aujourd’hui il utilise son prestige en Occident pour calomnier le gouvernement conservateur du PiS de manière assez ignoble. Il voue d’ailleurs une haine maladive à Kaczyński qui a toujours dénoncé les accords passé en 1989-90 entre les communistes et une partie de Solidarnosc (dont Walesa).

  • Boutté , 19 février 2016 @ 7 h 44 min

    Ni héros ni traitre . Chacun sait que survivre en milieu socialiste est un sport qui demande de donner des gages au Parti unique . Avec ce “laisser-vivre” on peut tenter d’agir .

  • penelope , 19 février 2016 @ 11 h 12 min

    mais ce monsieur était communiste par force car il n’y avait que cela dans son pays,celui qui voulait travailler devait accepter,tout comme les allemands des jeunesses hitlériennes,ils y était de force et pas de gré;ce monsieur à montré qu’il n’était pas d’accord dés que cela à été possible et fais connaitre sa foi en tant que chrétien;ce qui est à craindre,c’est que le pays mue à nouveau vers le rouge.

  • Victor , 19 février 2016 @ 11 h 24 min

    L’ancien président polonais Lech Walesa, chef historique du syndicat Solidarité, accusé d’avoir collaboré dans les années 1970 avec les services secrets communistes (SB), a reconnu vendredi avoir commis “une erreur”, tout en démentant à nouveau avoir été “dénonciateur”.

    “Je ne me suis pas laissé briser en décembre 1970, je n’ai pas collaboré avec les SB. Je n’ai jamais touché de l’argent ni fait de rapports écrits ou oraux”, a écrit le prix Nobel de la paix sur son blog personnel hébergé sur un site polonais.

    Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20160219/1021904726/walesa-services-secrets.html#ixzz40blXEc7h

  • Charles , 19 février 2016 @ 19 h 23 min

    Le principe de la manipulation d’un chef de parti
    ou d’un chef de réseau est élémentaire pour le pouvoir politique.

    Chantage à posteriori ou infiltration à priori.

    Nous avons la même chose en fronce en ce moment même.
    Ceci se passe par les réseaux “fraternels masqués”.

    il n’y a pas de honte à être maçon.
    Il y a manipulation & mensonge à cacher/masquer son appartenance.
    Exemple le F3* Poisson, ex assistant du grand frère Larcher..
    Il y a plein de F3* dans toutes les institutions dites “catholiques”.
    APEL, AFC,Secours catholique, CEF, radio ND etc etc etc

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