Pour qui votent les cathos? (Vidéo)

Les débatteurs invités – notamment Jérôme Béglé du Point, la journaliste Charlotte d’Ornellas ou encore l’éditorialiste Hélène Pichilowski – sont quasiment tous favorables à l’émergence d’un mouvement politique catholique et conservateur. Tous défendent les “valeurs” de la Manif pour tous sans rencontrer d’opposition autre que celle de Bruno Roger-Petit, éditorialiste de Challenges.

 Laurent Stalla-Bourdillon va jeter un trouble sur ce bel unanimisme. Cet invité est “directeur du Service pastoral d’études politiques”, chargé pour l’Eglise de faire le lien entre le clergé catholique français et le monde politique, est aussi l’aumônier de l’Assemblée nationale.

Mais lorsque le débat se tourne vers la question de l’avortement, il précise: “ Ma position est celle de la doctrine de l’Eglise catholique : l’IVG est un crime.” Et de justifier le point de vue des catholiques alignés sur cette position : “ Un certain nombre de concitoyens ont besoin de défendre des réalités auxquelles ils sont attachés, parce qu’ils sentent que c’est ça qui conditionne la condition de vivre ensemble, le respect de leur identité ou de leur dignité de personnes.”

 C’est alors que Bruno Roger-Petit explose : “-C’est monstrueux ! Quand on dit que l’IVG est un crime, c’est monstrueux !” L’éditorialiste est alors rabroué par ses codébatteurs. Charlotte d’Ornellas : “Est-ce que vous pouvez entendre que c’est précisément parce qu’on est préoccupés par ces femmes obligées d’avorter qu’on tient un tel discours sur l’IVG ?” Hélène Pichilowski enchaîne : ” Moi je pense que les catholiques qui ont la vraie foi chrétienne disent que l’IVG est un crime. Ça ne me choque pas. Ce n’est pas dangereux, ce n’est pas du fascisme qu’on impose aux autres. Une femme qui va pratiquer l’IVG ne va pas se sentir criminelle sous prétexte que les croyants la condamnent“.

 

 

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