Aucun travail sur la charpente n’avait commencé, «il n’y avait pas de point chaud sur l’échafaudage» (Vidéo)

Aucun travail sur la charpente n’avait commencé au moment où l’incendie s’est déclaré à la cathédrale Notre-Dame, endommageant grièvement l’édifice, a déclaré dans un commentaire à l’AFP un représentant de l’entreprise en charge non seulement de l’échafaudage, mais aussi de la rénovation de la charpente en bois de la flèche et de sa couverture.

L’entreprise Le Bras Frères, qui montait l’échafaudage autour de la flèche de Notre-Dame de Paris, a «exclu» mercredi «toute responsabilité» dans l’incendie qui a ravagé l’édifice.

«Ils excluent de fait toute responsabilité», cite l’AFP un porte-parole de l’entreprise, assurant qu’après «le premier choc», elle envisageait la situation avec «sérénité» puisque «les procédures ont été respectées».

Selon lui, les douze salariés présents sur le site lundi, jour de l’incendie, ont été entendus par la police judiciaire à Paris et «collaborent parfaitement» avec les enquêteurs.

«Ils ont confirmé qu’il n’y avait pas de point chaud sur l’échafaudage» et n’avoir effectué «aucun travail de soudure», a-t-il poursuivi.

«Quand on quitte un chantier on doit couper toute l’électricité, le disjoncteur du chantier, fermer la porte à clef et remettre les clefs à la sacristie de la cathédrale, ce qui a été fait et dûment noté dans les cahiers», a assuré ce porte-parole.

«Le dernier a quitté les lieux à 17h50 (soit une heure avant le déclenchement de l’incendie, NDLR) et le premier à 17h20», descendant «par les deux ascenseurs qui desservaient l’échafaudage», a-t-il détaillé.

Toujours selon lui, une «mission d’expertise» est en cours «pour voir comment démonter l’échafaudage (…) fragilisé par l’incendie», l’idée étant de «mettre en place un autre échafaudage pour démonter le premier en toute sécurité».L’échafaudage, a-t-il précisé, était en cours de construction, devant «être livré à la mi-juillet» et «aucun travail sur la charpente n’avait encore commencé».

 


Les employés de la cathédrale Notre-Dame de Paris n’ont localisé le feu que 23 minutes après le déclenchement de la première alerte incendie, car «aucun départ de feu» n’avait été constaté lors de celle-ci, a expliqué le procureur de Paris. C’est pour cela, poursuit-il, que les employés n’ont pas tout de suite fait appel aux pompiers.

Ce n’est que lorsqu’une deuxième alarme a été déclenchée que l’incendie a enfin pu être localisé dans le grenier de la cathédrale Notre-Dame. Pendant 23 minutes, entre 18h20 et 18h43, le personnel cherchait le lieu où s’était déclaré l’incendie, en vain, a indiqué le procureur de Paris.

Ainsi, l’alarme initiale qui a été examinée par le personnel de la cathédrale, et non par les pompiers, a entraîné l’évacuation de lieux, mais n’a pas permis de détecter le feu.

D’ailleurs,  Johann Vexo, organiste de Notre-Dame qui se trouvait à l’intérieur de la cathédrale, a confié au journal Ouest-France qu’il n’avait ni senti de fumée ni vu de flammes lorsque la première alarme a retenti.

«La stupeur a immobilisé tout le monde pendant peut-être une minute. Quand je suis sorti de l’édifice, il était 18h45. Je n’ai vu aucun pompier. Toujours pas de fumée, ni d’odeur. Je pensais encore à un dysfonctionnement. Je suis rentré tranquillement à pied, j’habite à dix minutes de Notre-Dame», a-t-il confié.

Monseigneur Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame, a également tenu à souligner sur France Inter que «des surveillants incendie montaient trois fois par jour sous la charpente pour voir l’état des lieux».

«Au niveau de la sécurité, je crois qu’on ne peut pas faire plus. Il y a toujours l’incident qu’on ne pouvait pas prévoir, un court-circuit ou autre, ça on le saura plus tard, sans doute, a fait remarquer le recteur», qui a précisé qu’un exercice anti-incendie avait eu lieu la semaine précédant l’incendie. «Là, ça s’est déclenché à la fin de la messe, les gens sont partis», a-t-il conclu.

Un incendie s’est déclaré lundi 15 avril dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le procureur de la République de Paris a indiqué mardi 16 avril que la piste accidentelle était privilégiée. Selon les pompiers, le feu serait «potentiellement lié» aux travaux de rénovation de ce monument historique, le plus visité d’Europe.

 

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