USA : L’absence du père décime les communautés noires

Aux Etats-Unis, plus de 19 millions d’enfants – environ un sur quatre – vivaient dans des ménages où aucun père, biologique ou autre, n’était présent, selon un rapport du Bureau du recensement de 2005. La même année (2004), 56% des enfants noirs se trouvaient dans des familles monoparentales, la plupart de ces familles étant dirigées par des mères, contre 22% des enfants blancs et 31% des enfants hispaniques.

“L’absence du père dans les communautés afro-américaines, à travers l’Amérique, a frappé ces communautés avec la force de 100 ouragans Katrina”, a déclaré Phillip Jackson, directeur exécutif du projet Black Star basé à Chicago, qui aide les enfants dans les écoles essentiellement minoritaires. “On assiste littéralement à la décimation de nos communautés et nous n’avons pas de réponse adéquate.”

En 2006, l’Initiative nationale de paternité basée à Gaithersburg, dans le Maryland, a chargé l’Université du Texas (Austin) de mener un sondage auprès d’un échantillon représentatif de 701 pères. 91% des personnes interrogées ont admis qu’il y avait une crise d’absence de père en Amérique.

Ils ont énuméré les exigences du travail comme barrière n°1 pour être un bon père. D’autres obstacles majeurs comprenaient les médias et la culture populaire suivis de problèmes financiers.

Les pères qui n’étaient pas mariés à la mère de leurs enfants ont cité le manque de coopération des mères comme principal obstacle à un bon père, suivi des responsabilités professionnelles, des problèmes financiers et du traitement des pères par les tribunaux.

Roland Warren, président de l’Initiative nationale sur la paternité, a déclaré que les enfants dans les ménages sans père sont plus sensibles aux défis de la vie.

“Ils sont deux à trois fois plus susceptibles de consommer de la drogue, de devenir parents adolescents, d’avoir affaire au système de justice pénale, d’échouer à l’école ou de vivre dans la pauvreté”, a-t-il déclaré.

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3 Comments

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  • J'écris ton nom , 18 juillet 2017 @ 12 h 19 min

    Personne n’est surpris ?

    Quand les astres sont en phase :
    – attentes de la société envers le mâle qui doit subvenir aux besoins de sa famille, sauf à déchoir
    – attitude du judiciaire (qui peut par exemple interdire sans preuve la fréquentation des enfants ou de leurs lieux de vie, ou bien soumette cette fréquentation à ces conditions peu pratiques ou humiliantes)
    – aides sociales envers la “famille” (et donc la mère), qui réduisent le rôle que le père peut jouer, et à contrario encouragent des familles à se déclarer éclater pour toucher plus d’ides sociales
    – culture macho et criminalisation de la consommation de drogues “douces”, qui envoient une partie importante de la population noire masculine jeune derrière les barreaux
    – action croissante des mouvements “féministes” qui ont pour objet constant de dévaloriser le rôle du père (et conjoint)

    … pas étonnant que l’on assiste à des grandes marées.

  • kanjo , 18 juillet 2017 @ 14 h 32 min

    grandir sans père et sans repère, ça fait souvent de vous quelqu’un sans feu ni lieu qui deviendra sans foi ni loi. Heureusement qu’il y a des exceptions, mais ce sont des exceptions.
    nos enfants ont BESOIN de père et de repère !

  • Paule C , 19 juillet 2017 @ 0 h 59 min

    @ kanjo : les psychologues nous ont répété sans cesse pendant 30 ans que les enfants avaient besoin d’un père et d’une mère pour se “construire”, sur la base d’études scientifiques sérieuses. Curieusement, plus personne n’en parle :aujourd’hui, on nous assène, par idéologie, que 2 papas ou 2 mamans, c’est bon pour le développement affectif des enfants.
    De même, on nous a montré pendant 30 ans toutes les étapes du développement de l’embryon puis du foetus dans le ventre de sa mère. Là aussi, curieusement, tous les films et toutes les images des étapes de ce développement ont disparu : aujourd’hui, on nous assène, par idéologie, que l’embryon est un “amas de cellules” dont on peut se débarrasser sans inconvénient.
    Cette idéologie soit-disant “progressiste” est en réalité une forme de croyance des plus rétrograde, qui nous ramène au Moyen-Age.

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