La résistance anti-PMA se mobilise (Vidéo)

Le vice-président du Rassemblement national Nicolas Bay participera à la marche contre la «PMA pour toutes», comme d’autres personnalités politiques telles Marion Maréchal et François-Xavier Bellamy ou une grande partie de l’Eglise catholique.

Vers un acte 2 de la Manif pour tous ? Alors qu’une grande manifestation de contestation à la loi de bioéthique – qui prévoit entre autre l’extension de la PMA à toutes les femmes – est prévue le 6 octobre à l’appel d’une vingtaine d’organisations, plusieurs politiques de droite ont d’ores et déjà annoncé leur participation. Outre la présence sans surprise de plusieurs personnalités tels les «chrétiens démocrates» Christine Boutin et Jean-Frédéric Poisson, Marion Maréchal, le vice-président du Rassemblement national Nicolas Bay ou la tête de liste Les Républicains aux dernières élections européennes François-Xavier Bellamy ont annoncé leur présence.

Nicolas Bay manifestera «contre un projet politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement», qui lui «semble très dangereux», a-t-il fait savoir le 16 septembre sur France info. La présidente de son parti, Marine Le Pen, avait quant à elle fait savoir qu’elle voterait contre le projet de loi mais qu’elle laissait aux autres députés RN la liberté de leur choix de vote.

François-Xavier Bellamy a déclaré de son côté qu’il s’élevait contre une «fuite en avant perpétuelle dans l’insatisfaction et la frustration» et un changement de «logique» de la médecine qui sera «notre malédiction». «Depuis son apparition, la médecine a pour but de remédier à la maladie. Dans ce cadre, la loi autorisait la PMA pour pallier une infertilité pathologique, qui devait être médicalement constatée. Si nous supprimons ce critère, la technique médicale ne servira plus à rétablir l’équilibre de la condition humaine, mais à dépasser ses limites», a-t-il illustré dans les colonnes JDD.

[Cette logique] nous conduit directement au transhumanisme, par la transformation technique de nos corps […] à rompre avec la condition humaine parce que ses limites frustrent nos désirs
«Une fois cette nouvelle logique acceptée, je ne vois pas ce qui nous arrêtera : elle nous conduit directement au transhumanisme, par la transformation technique de nos corps […] à rompre avec la condition humaine parce que ses limites frustrent nos désirs. Je crois que ce choix sera notre malédiction», précisait-il.

Un «devoir» de manifester, selon le président de la Conférence des évêques
Du côté de l’église, la levée de bouclier est aussi très forte. Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort a invité les «citoyens, catholiques ou non, inquiets de ce projet de loi» à se joindre à la mobilisation.

Précisant que l’Eglise n’organisait pas de manifestations car tel n’est pas sa «manière d’agir», il a précisé : «Personnellement, je ne vois pas comment nous pourrions empêcher des citoyens, catholiques ou non, inquiets de ce projet de loi, de manifester s’ils pensent que c’est un moyen utile pour se faire entendre.

«J’aurais tendance même à dire qu’ils ont le devoir de le faire», a-t-il ajouté le 16 septembre dans une conférence organisée par la CEF au Collège des Bernardins à Paris.

Les associations de défense des LGBT alertent le CSA
Devant le débat public à venir qui s’annonce houleux, une dizaine d’associations dont SOS Homophobie, l’Inter-LGBT et GayLib ont écrit au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour lui demander de rappeler aux télés et radios «leurs obligations à ne pas se rendre complices explicitement ou et implicitement, de toute manifestation à caractère sexiste ou LGBTphobe», de sanctionner tout «débordement» de cette nature et de «veiller à faire respecter une représentativité équilibrée».

Ces associations redoutent que le scénario de 2013 se reproduise, lorsque la controverse sur la question du mariage homosexuel avait occupé l’espace médiatique pendant des mois. «Il y avait une très grande violence lexicale, notamment à l’égard des enfants, qui était insupportable et rien pour faire taire ces propos qui débordaient de haine», s’était émue Véronique Godet, co-présidente de SOS Homophobie.

Une haine qu’Albéric Dumont, le vice-président de la Manif pour tous, affirme avoir lui aussi subie, raison pour laquelle il a été placé «sous protection policière» pendant six mois, comme il l’a révélé sur CNEWS le 17 septembre.

Source

Related Articles