Détresse des agriculteurs : quand travailler ne rapporte rien

Laurent est à la tête d’un troupeau de soixante vaches laitières en Haute-Saône. Il ne s’est pas versé de salaire depuis six mois car la baisse des prix dans le secteur ne lui permet plus de payer ses charges. Dans la région, beaucoup sont dans le même cas. Certains ont même décidé d’abandonner et de vendre leur troupeau :

Source : JT de 13h du 11 février 2016, TF1

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  • le 22 à Asnières , 19 février 2016 @ 11 h 32 min

    Notre agriculture fut vendue à la PAC : la majorité de nos éleveurs produit non pas du lait, mais de la subvention, fonction d’une politique agrégée débile et débilitante dans laquelle il n’y a de place pour aucune subsidiarité !
    Seuls s’en sortent les “bio” : polyagriculture + élevage, leurs propres circuits courts…c’est très éloquent. On y retrouve là beaucoup plus le principe de subsidiarité.
    Consommer français et ne pas hésiter à payer un peu plus cher, mais pour de bons et sains produits qui redonneront à nos agriculteurs et éleveurs la fierté qui leur est due (à condition qu’ils cessent de s’abaisser à produire de la malbouffe dans des structures gigantesques, avec des budgets “phyto” faramineux qui ne servent qu’à nous empoisonner et à engraisser Monsanto et autres empoisonneurs multinationaux.
    Et dans le même registre : à bas l’accord TAFTA !

  • jsg , 19 février 2016 @ 12 h 32 min

    Le jardin de la France entretenu par ces petits paysans qui faisaient vivre une famille, c’est fini ça !
    Maintenant tout est bon pour remembrer (enfin je m’entends) et lorsque les exploitations sont devenues immenses, ceux qui en profitent, l’agriculteur, quelques saisonniers, et, et surtout, la banque, et les parasytes intermédiaires, et aussi des fonctionnaires à tous les échelons, qui, eux, ne sont pas touchés par les catastrophes qu’ils provoquent , la paye descend en fin de mois.
    Triste mentalité, où ceux qui s’en sortent ne sont pas ceux qui produisent des richesses !

  • Pascal , 19 février 2016 @ 13 h 28 min

    Travail, famille, patrie, ces choses devenues encombrantes, des obstacles aux conditions « modernes » de production et de distribution, des entraves à la mutation du capitalisme.

    Quand être oisif mais grand consommateur engendre autant sinon plus de plus-value que le travail, quand s’adonner à la prédation, par exemple brûler des voitures, contribue plus au PIB que le travail, on comprend mieux la hiérarchie qui prévaut dans nos « modernes » sociétés.

  • Cap2006 , 19 février 2016 @ 14 h 23 min

    Destruction créatrice.

  • dudesert , 20 février 2016 @ 7 h 39 min

    Le prix du lait a pourtant beaucoup augmenté dans les magasins. …

  • Pierre , 20 février 2016 @ 8 h 28 min

    Le “Bio”, un mirage ?
    La consommation d’aliments Bio en France a considérablement augmenté depuis quelques années. Encore faut-il considérer ce que cela représente vraiment.
    La part de marché du Bio a doublé !
    Effectivement, elle est donc passée de 2 à 4%, ce qui signifie donc bien qu’actuellement 96% des produits consommés ne sont pas des produits bio.
    Dans ces 4% de part des produits bio, plus de 50% sont importés. Il y aurait donc là un “filon ” pour les producteurs français.
    Si ce n’est que ce “plus de 50%” est constitué essentiellement de produits secs, thés, cafés, céréales exotiques, biscuits divers et variés, et… Jus de fruits.
    Alors, oui, il y a là un gigantesque filon pour les agriculteurs bretons, Normands, Auvergnats, Picards, etc…
    Oui, magnifique idée des partisans du Bio à tout va, produisez Français, lancez vous donc dans la production de Thé, de Café, de jus D’orange, et nous n’aurons plus besoin d’importer ces produits.
    Des plantations d’orangers, ou de cacao dans les montagnes du Doubs, à la place des vaches Montbéliardes, elle est pas belle l’idée de nos ecolo-bobos ?
    Nul besoin de plus d’exploitations pour comprendre que la production de ces produits bio est et restera déficitaire.
    Quand aux 96 % de produits achetés non bio, c’est tout simplement parce qu’il sont moins chers, et que les produits bio restent financièrement inaccessibles à la plupart des citoyens, pour lesquels les produits bio sont des produits de luxe qu’ils ne peuvent s’offrir.
    La production par les circuits agricoles intensifs et l’achat par les circuits de la grande distribution restent un impératif économique pour ces citoyens pauvres.
    Et s’imaginer que l’agriculture biologique pourra leur offrir de quoi manger à bas coût est une totale illusion. Les producteurs bio ne s’en sortent seulement parce que leurs productions sont marginales.
    Une généralisation à 100% de notre agriculture en production biologique entraînerait un déficit de production gigantesque, la nécessité d’importer à grande échelle, et une explosion des coûts des produits alimentaires.
    Il nous faudrait nous rendre à l’évidence: le bio ne résoudra pas grand chose, il n’est qu’un pis aller, marginal, un “Mirage”, et quoi que l’on y fasse, sauf à affamer les populations pauvres, il le restera.

  • delaye , 20 février 2016 @ 10 h 27 min

    ++++++++++++++++++++

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