Corail au coeur de la vie (Vidéo)

L’océan représente 71% de la surface de la planète. Il contient 96,5% de l’eau présente sur Terre et produit la moitié de l’oxygène que nous respirons.
Les récifs coralliens sont, avec les forêts tropicales, les écosystèmes les plus riches et les plus productifs de la planète. Ils abritent une biodiversité exceptionnelle. Par-delà leur beauté, les récifs coralliens rendent de nombreux services aux hommes : protection du littoral, source d’approvisionnement en nourriture, support de la bio-prospection médicale, cosmétique ou alimentaire, mais également attrait touristique. Leur pérennité est essentielle.

A l’initiative de l’Aquarium de Paris, des artistes ont décidé de se mobiliser à l’occasion de cette exposition afin de délivrer un message constructif et optimiste sur cet enjeu crucial.

L’objectif à travers ce parcours est de susciter l’émerveillement du public afin d’inciter celui-ci à agir pour protéger la biodiversité marine.

La protection des coraux ! Trois projets, trois médiums au service d’un message unique

Articulé autour de la préservation du corail, ce parcours artistique s’organise autour de trois volets et trois démarches complémentaires où vont se mêler et s’entremêler des ensembles d’oeuvres. Un concept unique qui réunit in-situ installations, sculptures, street-art, photographies et vidéos autour d’un même message “Émerveiller pour protéger”.

“Australie : la défense des Océans” : des sculptures aborigènes en filets de pêche recyclés

L’exposition dévoile 28 sculptures monumentales en ghost nets (filets fantômes) créées afin d’alerter le public sur un drame écologique et humain.

Réalisées pour la plupart spécialement pour cette exposition, une trentaine de sculptures créées par les artistes aborigènes de la communauté de Pormpuraaw (Queensland, Australie) à partir de filets de pêche abandonnés illégalement par d’immenses chalutiers viendront illustrer le combat de ces populations pour la protection de leur environnement. Ces « filets fantômes » non biodégradables dérivent au gré des courants marins et continuent de piéger et de tuer pendant des années une faune fragilisée tout en endommageant fonds marins et récifs coralliens.

Les artistes ont choisi de représenter des espèces dont certaines sont menacées, comme le poisson-scie qui a quasiment disparu de leur littoral, pris au piège par ces filets depuis des décennies. L’art australien connu jusqu’alors pour le mouvement pictural né dans les années dix-neuf cent soixante-dix au coeur du désert central trouve un nouveau moyen d’expression identitaire par le biais d’oeuvres tridimensionnelles en lien avec l’univers marin. Aujourd’hui plus encore, la jeune génération d’artistes aborigènes place les préoccupations environnementales, tels que la pollution des océans ou le réchauffement climatique au coeur de sa création.

“La traversée des apparences”: Hélène Ash, photographies sous-marines

Ses images capturent les instants de grâce nés d’un dialogue entre la nature et son objectif. Hélène Ash nous plonge dans l’intimité des océans qu’elle parcourt pour nous révéler une beauté mouvante, parfois sensuelle, mais résolument vivante.

Sa démarche n’est pas seulement artistique, à travers ses photos Hélène veut sensibiliser le public à la beauté des fonds sous-marins, pour cette artiste c’est l’émerveillement qui va nous amener à protéger, « parce que l’on protège ceux qu’on aime ». La subtilité et la puissance de ses images nous interpellent au point de nous inciter à nous impliquer, à agir, pour préserver notre environnement.
Son regard nous propose en effet une véritable expérience, celle d’accepter simplement d’être émerveillé par une couleur, une forme, une expression. Elle poétise avec l’anémone et la comatule, saisit les atmosphères irisées, faufile son oeil entre les membranes pour gagner l’intime. De ses images colorées se dégagent de singulières variations sur lesquelles chacun pourra accrocher ses propres rêveries. Hélène Ash interroge l’immensité marine, le silence profond, et appelle à « la traversée des apparences » 1

En parallèle de son exposition, Hélène Ash et l’Aquarium de Paris organisent un concours international « Emerveiller pour protéger ». Des étudiants d’écoles d’art de par le monde sont invités à créer un court film d’animation de une à deux minutes maximum à partir d’une sélection de 5 images de l’artiste Hélène Ash. L’enjeu de ce concours est de mettre au défi les jeunes étudiants de tous pays d’imaginer grâce à leur sens créatif une façon d’informer le grand public tout en suscitant chez lui l’envie d’agir pour protéger la biodiversité des récifs coralliens.

 

“Codex en eaux fantastiques” : du street art pour un bestiaire marin

L’artiste urbain Codex Urbanus investit l’Aquarium de Paris pour faire cohabiter ses chimères imaginaires avec les pensionnaires des aquariums.
Le street art rentre dans les murs de l’Aquarium pour faire dialoguer l’irréel et le réel. Ce bestiaire marin est réalisé in situ sur les murs, pendant les horaires d’ouvertures de l’Aquarium de la même manière que l’artiste travaille dans la rue, avec quelques Poscas, marqueurs de peinture, pour créer différentes familles d’animaux marins, qui auront ensuite leur nom binomial en latin. Ses chimères sont liées aux animaux réels dans les bassins environnants, afin de développer une sorte de dialogue formel entre l’espèce existante et celle qui est fantasmée, ainsi qu’une interaction avec les visiteurs.

Place à l’action ! une oeuvre participative sera également proposée durant cette exposition, où les visiteurs et notamment les enfants pourront à leur tour continuer le bestiaire marin de Codex, l’occasion de plonger dans l’univers du street-art tout en engageant un dialogue avec les visiteurs autour de ces animaux marins.

Des master-class avec les artistes pour une rencontre avec le public : Codex Urbanus réalisera deux masterclass pour les familles. Les visiteurs pourront plonger dans l’univers du bestiaire marin de l’artiste urbain Codex Urbanus. Une expérience unique où les petits et grands pourront poursuivre ses chimères et prendre possession des murs de l’Aquarium.

Aquarium de Paris

5 Avenue Albert de Mun
75016 Paris

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