Saint François de Laval (Vidéo)

Né le 30 avril 1623 à Montigny-sur-Avre, dans le diocèse de Chartres en France, François de Laval est le fils d’Hugues de Laval, seigneur de Montigny, Montbaudry, Alaincourt et Revercourt, et de Michelle de Péricard.

Laval fait ses études auprès des Jésuites, d’abord au collège de La Flèche de 1631 à 1641, puis au collège de Clermont. Ordonné prêtre en 1647, il devient archidiacre du diocèse d’Évreux l’année suivante. En 1649, il obtient une licence en droit canon de l’Université de Paris.

En 1654, Laval quitte sa fonction d’archidiacre pour entrer à l’Ermitage de Caen, où il s’occupe des pauvres, des malades et de quelques communautés religieuses. Trois ans plus tard, les Jésuites proposent leur ancien élève comme futur évêque de Québec. Ils cherchent notamment à écarter le candidat sulpicien Gabriel de Thubières de Levy de Queylus et à éliminer la dépendance de l’Église canadienne envers l’archevêché de Rouen. La candidature de François de Laval reçoit l’appui de la reine régente Anne d’Autriche, mais l’évêque de Rouen, Mgr François de Harlay de Champvallon, qui se considère l’évêque légitime de la Nouvelle-France, s’y oppose. Afin d’éviter les conflits, Rome crée un vicariat apostolique dans la colonie, plutôt qu’un évêché, et accepte la nomination de Laval.

Consacré évêque in partibus de Pétrée, c’est dans la controverse que Mgr de Laval arrive à Québec en 1659. Sa fonction de vicaire apostolique ne lui donnant pas les pouvoirs d’un évêque, il doit travailler à faire reconnaître son autorité auprès du gouverneur, des colons et des communautés religieuses. Le roi Louis XIV le nomme au Conseil souverain lors de sa création en 1663, accordant ainsi un rôle important à l’Église canadienne dans les affaires civiles. S’opposant à la vente d’alcool aux Amérindiens, il s’attire la colère des autorités civiles et des commerçants. En 1663, il fonde le Séminaire de Québec. Foyer de l’Église canadienne naissante, le Séminaire est chargé de former le clergé diocésain, d’évangéliser les autochtones et d’administrer les paroisses de la nouvelle colonie. En 1668, il établit aussi le petit séminaire, qui a pour but de convertir les jeunes Amérindiens et d’instruire les garçons se destinant à la vie religieuse. Il érige canoniquement la paroisse de Notre-Dame-de-Québec en 1664.

Après bien des débats, Rome finit par créer le diocèse de Québec en 1674. Laval devient alors le premier évêque de Québec. Au cours de son épiscopat, il érige une trentaine de paroisses, dont celle de Notre-Dame à Montréal, et le nombre prêtres et de religieuses augmente. Des problèmes de santé l’incitent toutefois à demander sa démission auprès du roi en 1685. Il demeure néanmoins en poste jusqu’à la consécration de son successeur, Mgr de Saint-Vallier, en 1688. Il remplace également l’évêque de Québec, retenu en France, de 1700 jusqu’à sa mort.

Il est décédé à Québec le 6 mai 1708. Il est inhumé dans la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec. Il est déclaré vénérable en 1890, béatifié en 1980 et canonisé en 2014.

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