Et la gauche devint la putain de l’islam

Les animateurs du journal Riposte Laïque n’ont pas l’habitude de prendre des pincettes. Avec « Et la gauche devint la putain de l’Islam », Pierre Cassen, son principal animateur, frappe une nouvelle fois un grand coup.

Voici la présentation de l’éditeur :

Notre pays est dans une situation catastrophique : l.000 agressions gratuites par jour, explosion du nombre de viols, risque quotidien d’attentats islamistes. Dans certains endroits, on n’est plus en France. Le président du CFCM annonce la présence de l l millions de musulmans, dont 30 % disent préférer la charia aux lois de la République. 70 % d’entre eux mangent halal. 25 % des jeunes de moins de 25 ans sont musulmans. Et les plus radicaux d’entre eux se mettent a rêver d’une France islamiste dans une trentaine d’années. Pierre Cassen révèle son long passé de militant actif de gauche, de I970 a 2005. L’auteur admet ne jamais avoir rien attendu de la droite. Mais il accuse douze personnalités emblématiques de gauche d’avoir contribué a l’islamisation de notre pays, par leur militantisme en faveur de l’immigration. ll a fait un bout de chemin avec certaines d’entre elles.

ll leur reproche leur complaisance avec un système politico-religieux aux antipodes des valeurs de la gauche, de notre civilisation, de l’égalité hommes-femmes, de la laïcité, et de la liberté d’expression. ll les accuse d’avoir trahi les classes populaires, et abandonné nos compatriotes, pour ne se consacrer qu’aux nouveaux venus, majoritairement musulmans. Le résultat, c’est ce livre-choc, qui tire a boulets rouges sur ses anciens amis. L’auteur appelle les électeurs de gauche a enfin ouvrir les yeux devant le péril mortel qui nous menace tous, et a cesser de se tromper d’extrême droite. Dans l’esprit de la Résistance, il appelle tous les Français a rompre avec la division de notre peuple, et a s’unir pour sauver le pays. ll y a urgence, sinon, notre France va mourir !

Trois parties dans cet ouvrage qui retrace l’engagement politique de Pierre Cassen, fervent militant de gauche désabusé par la transformation politique, par la capitulation de son camp : tout d’abord, un portrait de douze personnalités politiques, médiatiques, passées au lance-flamme. Puis le récit du parcours et de l’engagement à gauche de Pierre Cassen, avant de terminer sur son « basculement idéologique », ou plutôt sur son changement de priorité dans la lutte. En conclusion – qu’il nous a adressé et que nous publierons dans les prochains jours – il se lance dans un véritable plaidoyer, un « j’accuse » du 21ème siècle, pour dénoncer les trahisons de la gauche.

Un ouvrage particulièrement intéressant qui devrait plaire à nos lecteurs. Nous avons à ce sujet interrogé Pierre Cassen, sans langue de bois, comme d’habitude.

Breizh-info.com : Pierre Cassen. Allez vous un jour écrire un livre qui tape sur autre chose que l’islam ? N’est-ce pas épuisant, y compris pour vous, mentalement ?

Pierre Cassen : Vous voulez me faire passer un test psychiatrique, comme certains juges veulent le faire pour Marine Le Pen ou Thomas Joly ? Nous avons deux psychiatres dans la rédaction de Riposte Laïque, et ils ne m’ont pas encore alerté sur la gravité supposée de ma monomanie sur l’islam. Rassurez-vous, par ailleurs, je fais, à la demande de mes camarades de Riposte Laïque, depuis quelques jours, une vidéo de trois minutes tous les jours, qui traite de l’actualité. Si vous allez sur notre chaîne youtube, vous y verrez que j’ai plein d’autres sujets à aborder que le seul islam. Par contre, je considère que le combat contre l’islamisation de notre pays, permise et renforcée par l’invasion migratoire, et bien le combat majeur à mener pour défendre notre civilisation et nos valeurs. Epuisant ? Non, galvanisant !

Breizh-info.com : Vous expliquez avoir milité la majeure partie de votre engagement à gauche. N’était-t-elle pas déjà devenue « la putain de l’Islam », c’est à dire avant 2003, date de votre « bascule » dans le camp des patriotes contre l’islamisation ?

Pierre Cassen : Vous avez raison et tort à la fois. Raison parce que des pans entier de la gauche ont montré, notamment à l’occasion de la première affaire du voile dans une école, à Creil, en 1989, qu’ils étaient prêts à sombrer dans le communautarisme, à renier leurs valeurs républicaines et laïques, et à jouer la « putain de l’islam ». Tort, parce que vous sous-estimez l’ampleur de la résistance qui existait, dans une autre gauche, que je qualifierais d’ouvrière et de républicaine, contre toute remise en cause des principes laïques, même quand c’est pour aider l’islam faire son trou dans la société française. En 1989, des personnes de gauche comme Régis Debray, Alain Finkielkraut ou Elisabeth Badinter protestèrent contre le laxisme de Jospin, sur l’affaire de Creil. Nous avons mené, en 2003, la bataille contre les signes religieux à l’école (en fait contre le voile) avec des militants de gauche, des féministes et des syndicalistes enseignants. Par contre, la gauche a saisi la catastrophe (pour elle) de l’élimination de Jospin, en 2002, pour faire porter le chapeau à Chevènement (et pas du tout à Taubira ou à Besancenot) et elle a éradiqué, au sein du PS et ailleurs, la composante républicaine, encore influente, qui existait.

Donc, il n’y a plus, aujourd’hui, de porte-parole de gauche capable de lutter, au nom des valeurs de ce camp, contre l’islamisation de notre pays. D’autre part, le rouleau compresseur du politiquement correct est tellement fort que nombre de républicains de gauche se couchent devant l’offensive de l’islam. N’est pas Michel Onfray qui veut. J’ai connu, il y a quinze ans, quand j’animais un site qui se réclamait de la gauche républicaine (Respublica) des militants qui, sur l’immigration et l’islam, disaient ce que nous expliquons aujourd’hui. Mais, par peur de passer pour des racistes ou des fascistes, ils ont capitulé, et ne disent plus rien contre ces deux fléaux.

Breizh-info.com : Vous passez à la sulfateuse douze personnalités « de gauche » jugées selon vous responsable de l’islamisation du pays. Vous, l’homme de la gauche ouvrière et du syndicat du livre, comment pouvez vous classer Attali, Levy, ou encore Schiappa, à gauche ? Pourquoi avoir sélectionné ces personnalités uniquement ?

Pierre Cassen : Même s’ils bouffent à tous les râteliers, Attali et Levy se réclament de la gauche, mondialiste et universaliste. Marlène Schiappa est fille d’un militant trotskiste de la Libre Pensée et d’une directrice d’école de culture post-soixante-huitarde. Elle était maire-adjoint au Mans avant de rentrer dans le gouvernement Macron. J’ai choisi ces douze personnes pour plusieurs raisons. D’abord, douze me paraissait un bon clin d’œil historique. Certains y verront les douze apôtres, d’autres les douze salopards, célèbre film américain des années des années 1960, avec l’inoubliable Lee Marvin.

A chacun son imagination. J’en ai choisi trois avec lesquels j’ai partagé un parcours militant, sans jamais être engagé dans leur parti ou association : Gérard Filoche, Caroline Fourest et Jean-Luc Mélenchon. Après, j’ai voulu montrer une large diversité de cette gauche, qui, de manière complémentaire, travaillait activement à l’islamisation de notre pays. La gauche mondialiste et financière, avec Attali et Levy. L’extrême gauche, où j’ai milité dans mes jeunes années, avec Besancenot. La gauche syndicale, avec Filoche. La gauche médiatique, avec Plenel et Askolovitch. La gauche féministe, avec Fourest et Schiappa. La gauche politique et prétendument  insoumise, par ailleurs maçonnique, avec Mélenchon. La gauche libérale libertaire post-soixante-huitarde, avec Cohn Bendit. Et la gauche dite antiraciste, que je ne connais que trop bien, avec Tubiana. Et Macron, au milieu de tout cela, pour lequel les onze autres ont appelé à voter en 2017, en sachant pertinemment qu’il allait accélérer immigration et islamisation du pays. Vous avez raison, par ailleurs, il y a de graves injustices dans ce choix.

Mais les candidats « Putains de l’islam » étaient vraiment très nombreux. Les principaux recalés sont Laurent Joffrin, Christophe Castaner, Bernard Cazeneuve, Clémentine Autain, Alexis Corbière, Manuel Valls, Pascal Boniface, Edgar Morin, Benoit Hamon, Emmanuel Todd, Caroline de Haas, Noël Mamère, Jean-Louis Bianco, et nombre de jésuites qui nous font la partition islam-islamisme, permettant de faire croire à un islam de France, compatible avec les valeurs de la France.

Par ailleurs, Alain Soral, qui se réclame toujours du marxisme, aurait pu figurer dans ce registre, mais cela aurait embrouillé les choses. Comme vous le voyez, la sélection a été rude, il y en avait, des postulants. Donc, bravo aux vainqueurs !

Breizh-info.com : C’est également votre parcours militant que vous décrivez. Votre parcours d’homme de gauche, profondément déboussolé par la question identitaire et religieuse qu’il croyait relégué aux oubliettes. Pensez-vous que Georges Marchais aurait adhéré à Riposte Laïque ? Que disent de vous vos anciens camarades (et amis je suppose) qui vous ont vu évoluer sur certaines questions ?

Pierre Cassen : Je pense qu’il y a un mythe Marchais, dans la mouvance identitaire, suite à sa vidéo où il dit combattre l’immigration. Nous avons raison de nous en servir, car elle met la contradiction dans le camp d’en face. Il faut se souvenir que quand cette vidéo est tournée, le PCF se bat pour faire perdre François Mitterrand en 1981, et qu’il multiplie les actions créant la division de la gauche, comme à Vitry, où ils détruisent un foyer devant accueillir des immigrés maliens.

Mais la réalité, c’est tout de même que c’est le PCF qui a contribué à remplacer la banlieue rouge par la banlieue verte. Même s’il a mené des campagnes « Produisons français », il n’a jamais ajouté « avec des travailleurs français », alors que le chômage progressait. Marchais à Riposte Laïque ? Le centralisme démocratique stalinien ne me paraît pas très compatible avec l’esprit voltairien qui anime RL.

Je ne me sens pas déboulonné par la question identitaire et religieuse. J’ai changé de priorité, estimant (certains diront trop tardivement) que le combat social n’était plus prioritaire, quand l’islamisation de notre pays changeait la donne. Je donne toujours cet exemple : à quoi bon la retraite à 60 ans et les 35 heures, si, dans votre quotidien, vous êtes confrontés à des voilées, des barbus, que vous entendez le muezzin, que vous n’entendez plus parler français et que votre voiture crame régulièrement ? J’ai par ailleurs montré, dans ce livre sur lequel vous m’interrogez, que nous menions, au syndical du Livre parisien, CGT, un syndicalisme identitaire, même si le nom n’était pas utilisé à l’époque.

Mes anciens camarades et amis ? Cela rappelle les grandes années du stalinisme, dans nombre de cas. A l’époque, vous émettiez des doutes sur la réalité du socialisme réellement existant, et vous vous interrogiez sur le goulag ? Vous étiez considéré comme traitre, et excommunié. Moi, c’est pareil. Dans leur esprit, je suis devenu un agent de l’extrême droite, et ces imbéciles ne sont même pas capable de voir que la véritable extrême droite, c’est l’islam, et que c’est nous qui menons le vrai combat antiraciste et antifasciste, dans ce pays. Mais j’ai conservé quelques amis, qui ne veulent surtout pas qu’il soit dit qu’ils me fréquentent encore un peu. Mais quand nous aurons gagné, ils seront les combattants de la 25e heure, et diront qu’ils ont toujours été d’accord avec mon combat.

Breizh-info.com : Pierre Cassen, vous concluez votre livre par une accusation forte, violente à l’encontre de la gauche en France. Mais finalement, n’est ce pas parce que la gauche, qui défendait l’ouvrier et les classes populaires, a cessé d’être la gauche et d’incarner le peuple, que nous en sommes rendus là aujourd’hui ?

Pierre Cassen : Nous sommes totalement d’accord, vous admettez donc, avec moi, qu’il y avait une autre gauche avant 2003 ! Aujourd’hui, ouvertement, cette gauche « Putain de l’islam » est contre le peuple français et les classes populaires, quand elle insulte les ouvriers qui votent FN, et font la chasse aux syndicalistes engagés dans ce parti. Elle les poignarde quand, en période de chômage de masse, elle impose une immigration où ceux qui veulent travailler (ce qui n’est pas le cas de tous) viendront concurrencer les salariés du privé, et prendront les postes visés par les chômeurs.

Elle n’est même pas capable d’être aux côtés des Gilets jaunes, en lutte contre le prix de l’essence et la persécution des automobilistes. Pire, elle combat ouvertement le mouvement.

Elle trahit les plus modestes d’entre nos compatriotes quand elle leur impose une cohabitation quotidienne avec des voisins issus de culture aux antipodes des nôtres. J’ai effectivement conclu mon livre d’une manière très virulente, pointant du doigt l’ensemble des reniements de ce qu’était la gauche, et les conséquences, dans le quotidien des Français, de la politique qu’ils nous imposent. C’est vrai que c’est violent, mais n’est-ce pas la réalité qui est violente ? Car à cause d’eux, on va à la guerre, et la France que nous aimons peut disparaître, pour devenir musulmane, rien de moins, quand même !

Breizh-info.com :  Dernière question : vous vivez tous les jours entre menaces diverses, procès, pressions. Comment le vivez-vous au quotidien, vous qui êtes plutôt d’humeur joviale et de caractère amical ? Le combat que vous menez n’est-il pas fondamentalement destructeur, non pas en raison de ce qu’il est, mais de ce que ses opposants vous font subir ?

Pierre Cassen : Beaucoup d’amis sont inquiets pour moi, et me posent souvent ce genre de questions. Je considère que j’ai eu beaucoup de chances, dans ma vie, et que j’ai bénéficié d’une existence heureuse. J’ai eu un bon travail, qui m’a permis, comme ouvrier, de gagner davantage que la moyenne du salariat, même s’il y avait des contraintes (jours fériés, dimanches, horaires décalés). J’ai des enfants dont je suis fier, qui élèvent bien mes petits-enfants. Je n’ai jamais eu de graves problèmes de santé, à ce jour, et n’ai pas été frappé par des drames épouvantables. J’ai des amis fidèles, j’aime rire, bien vivre, bien manger et bien boire. Et j’ai rencontré Christine Tasin, avec qui je partage mon quotidien, le combat qui y est lié, et avec qui je veux finir mes jours.

Je pense, pour répondre précisément à votre question, ne pas être un robot, et être parfois l’objet, comme tout humain, d’ interrogations, voire de périodes de découragement, de doutes, quand un procès se passe vraiment mal, ou quand une initiative militante n’a pas la réussite qu’on espérait. J’ai été notamment ébranlé quand j’ai pris, dans des conditions judiciaires ahurissantes, trois mois de prison avec sursis. On ne sort pas indemne d’une perquisition policière chez soi, quand on voit son ordinateur et son téléphone portable embarqués. Je sais ce que je risque au quotidien, mais j’assume mes choix, et leurs conséquences.

Je n’ignore pas que je peux subir, avec Christine, une nouvelle perquisition à tout moment, voire me retrouver en garde-à-vue, suite à un coup tordu monté par ce régime. Je crois avoir fait le tour, dans ma tête, de tout ce qui peut m’arriver, ou nous arriver. Et j’y suis prêt, ce n’est pas à cause de cela que je vais lever le pied, sinon, en face, ils ont gagné.

J’ai par ailleurs la chance, sans doute avec mon passé de militant syndical, d’avoir le cuir épais, et d’être mentalement solide. Je peux vous dire qu’avant un procès, je dors paisiblement, et que cela ne me perturbe absolument pas. Mais le plus important n’est pas là. je me régale, au quotidien, dans le combat que nous menons, avec ses exigences. Cela nous donne l’occasion de rencontrer des gens formidables. Le jour où le plaisir ne sera plus au rendez-vous, je passerai à autre chose.

Mais ce n’est pas à l’ordre du jour…

Pour acheter le livre ,c’est ici : https://ripostelaique.com/livres/312481

Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Related Articles